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Sept fermes laitières bio se découvrent

Du 28 septembre au 16 octobre, sept fermes laitières bio bas-normandes ouvrent leurs portes dans le cadre de l’opération “L’automne sera bio”. Une occasion pour les agriculteurs de mieux appréhender les systèmes en bio.

© SB

Pour la 4e année consécutive, Agrobio Basse-Normandie s’inscrit dans l’opération “L’automne sera bio”, avec cette année une particularité : les portes ouvertes ont lieu dans des exploitations laitières dont certaines sont en pleine reconversion. C’est le cas de Vincent Hue, installé à Saint-Jean-le-Blanc qui ouvrira ses portes le 8 octobre prochain. “L’objectif de ces après-midi techniques basées sur le témoignage et l’échange est de découvrir de nouvelles techniques et de mieux connaître les systèmes bio” précise Claire Boudeau-Blanchard du GRAB (Groupement régional d’agriculture biologique).
Vincent Hue s’est installé en 2003 à la suite de ses parents à Saint-Jean-le-Blanc. Cet ancien formateur ne voulait pas voir la ferme familiale partir. Alors, il a changé de voie pour endosser le statut d’agriculteur. Certes, il y avait baigné pendant toute son enfance mais une fois aux manettes, c’est différent. “Au départ, on a envie de tout révolutionner mais quand on met le pied à l’étrier, on comprend qu’il faut se laisser du temps pour avancer” se rappelle-t-il, même s’il convient qu’il s’est “installé dans un fauteuil”. Alors, il a repris le système familial conventionnel : une ferme laitière de 100 ha avec 60 vaches Prim’Holstein avec une production annuelle de 440 000 l de lait.

S’ouvrir avec les formations
Pour autant, Vincent Hue n’avait pas l’intention de rester en conventionnel. “Et ce sont mes enfants qui m’ont incité” raconte l’éleveur. “Est-ce que tu vas mourir ?” lui avait dit un de ses enfants au retour d’un traitement dans un champ. Face à cela, “je n’étais pas serein à faire manger à mes enfants ce que je produisais. Et ma femme achetait bio également”. Alors il a beaucoup échangé, suivi des formations, participé à des groupes pour se forger sa propre opinion et surtout trouver les moyens techniques et financiers de se convertir en bio.

Un grand soulagement
Une fois l’accord de sa laiterie, il a pu franchir le pas. Depuis le 15 mai 2014, Vincent Hue est officiellement en conversion bio. “Un grand soulagement” confie-t-il. Au lieu d’acheter 60 T d’aliments, il en a acheté que 5 T tout en arrivant à produire autour des 390 000 l de lait avec le même troupeau. Pour ses vaches, le pâturage reste le plat principal surtout entre le 15 avril et le 15 novembre.
Vincent Hue n’a pas été sans émettre des doutes mais aujourd’hui, il reste convaincu de sa démarche. “Je ne regrette pas” d’autant plus avec la crise du lait actuelle. “Je n’ai pas souffert davantage cette année que l’année dernière. Mais quand j’ai passé en bio, je n’avais pas non plus une situation financière catastrophique”, indique-t-il. Pour lui et sa famille, l’objectif est de “vivre sereinement”. Et c’est ce message qu’il veut transmettre lors de ces portes ouvertes dont il a bénéficié quand il a cherché de l’information. “Alors c’est normal de donner à son tour”.

Où aller ?
Mardi 29 septembre
- Gaec des Maréchaux, bois des Maréchaux,
Bérigny (50)
Thème : Conduite de 2 troupeaux, quelles complémentarités ? L’herbe comme seul aliment des animaux : une conduite très fine du pâturage,
un suivi important qui porte ses fruits (qualité des prairies, santé
des animaux, système performant économiquement).

- Gaec Arcimare, Chahains (61)
Thème : Comment réussir techniquement et économiquement son passage en bio ?

Jeudi 1er octobre
- Gaec Le Dézert, Cérences (50)
Thème : Evolutions techniques et économiques de la ferme depuis le choix du passage en bio. Quelles pistes d’amélioration pour l’avenir ?

Jeudi 8 octobre
- Earl des Tilleuls, Saint-Jean-le-Blanc (14)
Thème : Préparation et passage en bio : réflexion et mise en place
du système fourrager. Bilan après un an de conversion : difficultés
et succès technique, humains et financiers. Evolution à venir.

- Gilles Souvre, Préaux-du-Perche (61)
Thème : Performances techniques et économiques par la recherche
d’autonomie en protéines. La luzerne, culture et débouchés : présentation du projet d’unité de déshydratation de fourrages dans le Perche ornais. Présentation de la SAS Biolait et de ses besoins.

Mardi 13 octobre
- Earl Bruno Dorches, Le Mesnil-Eudes (14)
Thème : Evolution des résultats technico-économiques avec le passage
en AB. Présentation de la SAS Biolait et de ses besoins.

Jeudi 15 octobre
- Gaec de la Filochère, Le Chatelier (61)
Thème : Efficacité économique du système par l’autonomie en fourrages et protéines. Présentation de la SAS Biolait et de ses besoins. Présentation des débouchés en viande par Unebio -Normandie Viande Bio.

Contact www.bio-normandie.org

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