Aller au contenu principal

Colza en zone d'élevage
Soigner l'implantation pour garantir le potentiel

Outre le choix variétal, la réussite de la culture de colza, passe par la qualité de l'implantation.

En effet cette phase est importante pour la mise en place du potentiel. Une implantation de qualité doit assurer un peuplement raisonnable et régulier, un développement suffisant avant l'hiver ainsi q'un bon enracinement. Ameublir le sol dès la récolte du précédent Un déchaumage superficiel ou un labour effectué rapidement après la récolte, permet de bénéficier de l'humidité résiduelle du sol et de favoriser les repousses de céréales. Ce travail permettra également un semis précoce dans de bonnes conditions. Le pivot du colza est sensible aux zones compactées. Un pivot fourchu et un enracinement limité exposent le colza aux aléas climatiques de printemps et à une moindre valorisation de l'azote. Semer à partir du 25 août, surtout dans nos zones les plus froides La date de semis est déterminante dans la mise en place du potentiel ; la capacité de photosynthèse du colza dépend du nombre de feuilles. Le nombre de feuilles sera d'autant plus important que le semis sera précoce, toutefois sans excès. Le pivot devra mesurer 8 mm au collet . La période optimale pour les semis de colza s'étend du 25 août au 8-10 septembre. Les fortes densités nuisent au rendement Au semis, il faut viser de 25 à 40 graines/m2 selon le type de variété. Le colza pourra alors exprimer tout son potentiel de ramification. Les fortes densités conduisent à d'importantes compétitions entre plantes, souvent au détriment du rendement (graphique 1 - Essais Cetiom).Comment semer clair ? La maîtrise de la densité de semis nécessite un réglage précis du semoir. En effet en fonction du PMG et du type de variété, la dose de semis variera entre 1,2 à 2,5kg/ha (Graphique 2). Avec un semoir classique, il peut être judicieux d'augmenter l'écartement entre rangs (fermer 1 rangs sur 2). Il est possible d'augmenter le volume à semer en mélangeant des brisures de riz ou des graines de colza inertées. Pour inerter des graines de colza, il faut les passer au four à 90 °C pendant 30 minutes. Il faut ensuite s'assurer qu'elles ne germent pas. La dernière possibilité est d'utiliser un semoir de précision pneumatique (semoir betterave ou maïs), équipé de disques adaptés aux petites graines. Dans ce cas l'écartement peut varier de 40 à 60 cm sans effet sur le rendement. De 120 à 200 kg/ha d'azote piégés à l'automne Le colza est particulièrement adapté aux zones d'élevage. Cette culture peut absorber une quantité importante d'azote à l'automne. Plus le colza aura absorbé d'azote à l'automne, et plus la fertilisation azotée de printemps sera faible. Dans ces conditions, la valorisation d'effluents d'élevage à 'automne est une source d'économie non négligeable. Adapter la conduite en fonction de l'azote disponible à l'automne Avec une quantité d'azote disponible importante à l'automne, le développement du colza sera important. Le risque d'élongation accru, favorisera le développement du phoma au printemps. Dans ce cas, il faut privilégier des variétés peu sensibles à l'élongation d'automne, résistante au phoma et à la verse au printemps. De plus la densité de semis ne devra pas dépasser 30 pieds/m2. Enfin, il sera indispensable de mesurer la quantité d'azote absorbé par la culture à la sortie de l'hiver par pesée de la matière verte sur plusieurs placettes de 1 à 2 m2. La brochure sur la culture du colza d'hiver, éditée par le Cetiom et disponible gratuitement chez votre technicien ou sur le site www.cetiom.fr, vous donnera les méthodes à utiliser pour calculer la bonne dose d'azote à apporter. En effet cela permet d'ajuster la fertilisation azotée de printemps. Désherber à l'implantation Le travail du sol après la récolte du précédent permet déjà de lutter contre les mauvaises herbes, notamment les repousses de céréales. Semer tôt pour obtenir une levée rapide est indispensable pour obtenir un effet d'étouffement des mauvaises herbes. Cependant un désherbage doit être réalisé à l'implantation. Il existe peu de solutions de rattrapage efficaces sur les dicotylédones. On profitera par contre d'un colza pour se débarrasser à moindre coût de graminées indésirables. Le désherbage devra lever la concurrence des mauvaises herbes vis-à-vis de la culture à l'implantation et assurer un peuplement optimal . Attention aux limaces Les limaces peuvent être responsables de pertes importantes à la levée. Dés le semis il faut assurer une surveillance régulière par un tour de champs ou bien à l'aide de pièges (quelques granulés anti-limaces recouvert d'une tuile). Il faut intervenir dès que leur présence est signalée avec des produits à base de métaldéhyde (Metarex...), méthiocarbe Mesurol), ou thiodicarbe (Fluxol, Skipper...). Penser dès maintenant à la protection de la culture : - disposer une cuvette jaune dans les parcelles pour piéger les insectes. Pour éviter de manquer l'arrivée d'insectes sur votre colza, placez une cuvette jaune à moitié remplie d'eau + mouillant dans votre parcelle, dès le semis. Surveiller la régulièrement, surtout entre la levée et le stade 6 feuilles du colza ; vous piègerez ainsi l'altise, la plus fréquemment nuisible au colza encore en 2007. Dès janvier prochain, consulter Proplant qui vous alertera lorsque le climat sera favorable à la prolifération d'insectes, sur le site internet du Cetiom ; - programmer un fongicide “pivot” début floraison pour éviter le sclérotinia. Les applications fongicides plus précoces (février-mars) ou plus tardives (fin floraison) protègent mal la culture en situation à risque. Ces applications décalées sont trop souvent la cause de rendements décevants en 2007. La protection fongicide sclérotinia devra être appliquée entre le début floraison et le début de la chute des pétales.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - VALENCIENNES FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Pascal Le Brun a été entendu par les adhérents des sections lait de la FDSEA et JA, représentées par Ludovic Blin, Edouard Cuquemelle et Luc Chardine.
FDSEA et JA interpellent Pascal Le Brun d'Agrial
Le 11 avril dernier, une cinquantaine d'adhérents des sections lait de la FDSEA et des JA ont rencontré Pascal Le Brun d'…
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Hervé Morin, président de la Région Normandie et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur à Le Molay-Littry pour présenter le plan "reconquête de l'élevage allaitant", en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et en présence du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin
C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé à Le Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…
Philippe Chesnay cultive sur 54 ha en bio du colza, de l'avoine et du trèfle principalement.
Aides de la PAC : ça ne passe toujours pas
Philippe Chesnay, agriculteur en grandes cultures, est toujours en attente d'une aide de 300 euros, qui devait lui être versée…
Publicité