Aller au contenu principal

FDSEA de l'Orne
S'organiser pour ne pas se faire organiser

Les responsables de la FDSEA ont vu juste en plaçant “l’organisation économique des producteurs pour peser sur les décisions” au cœur de leurs travaux d’assemblée générale. Plus de 250 adhérents ont répondu présent. 

Carton plein à la Halle aux Toiles, mercredi dernier à Alençon, pour l’assemblée générale de la FDSEA. Seule l’absence du Préfet de l’Orne (pour cause de devoir de réserve en cette période d’élection) a été regrettée. Dommage pour le représentant de l’Etat. Olivier Borel avait des louanges à lui décerner tant les relations avec le syndicalisme agricole se sont améliorées. “Il faut savoir le dire aussi”, a insisté le président de la FDSEA. Allusion notamment au dossier “calamités agricoles”. Le représentant de l’Etat a joué les facilitateurs face à des lois inadaptées. Des lois qui n’interdisent pas non plus de multiplier par 4 le prix du vaccin contre la FCO. “Il faut rester sérieux, on est sur du sanitaire”, a pointé Olivier Borel.
Bertrand Maréchaux aurait également pu mesurer le dynamisme d’une structure secouée mais pas ébranlée par les luttes fratricides et intestines de la campagne 2009/2010. L’occasion pour Olivier Borel d’adresser un merci à la base. “Le dernier mandat a été terrible. Avoir été président d’union cantonale  ou de sections dans ces conditions n’a pas été facile”. Le renouvellement syndical opéré cet hiver va remettre du charbon dans la chaudière. Renouvellement du pied de la pyramide jusqu’à la gouvernance de la FNSEA : un exercice de démocratie et de transparence qui va s’achever dans les prochains jours.

Une agriculture en 3 D
C’est donc face à une FDSEA droite dans ses bottes que Dominique Barrau a délivré son message. Avant de parler organisation économique à la sauce aveyronnaise, le secrétaire général de la FNSEA a évoqué le contexte historique. “Une agriculture en 3 D : droit d’exploiter, droit à produire, droit à paiement et au bout pas de droit au revenu. Une agriculture administrée qui nous a coupé pendant 20 ans de certaines réalités économiques. On est en train de sortir de ce schéma. Il y a donc nécessité à s’organiser”. On pense bien sûr à la contractualisation laitière avec la fin programmée des quotas mais l’organisation des producteurs est un dossier pluridisciplinaire. Un dossier ancien aussi comme le prouve l’expérience aveyronnaise. C’est en effet en 1927 que des “éleveurs de vaches du pauvre” (Ndrl : la brebis) ont décidé avec des industriels locaux de créer une interprofession. “Une démarche d’hommes avant tout”, a souligné Dominique Barrau qui, sous l’égide du syndicalisme, ont construit une démarche de qualité, de production, de commercialisation au delà de leurs frontières. Cette aventure, c’est l’AOC Roquefort désormais mondialement reconnue. “Une production qui concerne 2 000 producteurs. Si on enlève ça à notre territoire, il ne reste plus grand chose si ce n’est des sangliers”. Autre belle réussite aveyronnaise : le veau rosé. Une aventure initiée en 1986 et portée par la section viande bovine de la FDSEA locale. A l’époque, 80 % des broutards issus des 183 000 vaches allaitantes départementales partaient se faire engraisser en Italie. De la plus-value qui s’envole. Quinze ans de tenacité auront été nécessaires pour organiser une filière producteur/abatteur/distributeur qui valorisent aujourd’hui 16 000 veaux par an. “Il faut accepter d’abandonner une part de liberté. Accepter un cahier des charges. Accepter de dépenser de l’argent avant d’en gagner”, a résumé Dominique Barrau.

Evolution du schéma des structures

Manuella Belliard n’a pas dérogé à la tradition qui veut que JA joue son rôle d’aiguillon. Au terme d’une intervention musclée, parfois un brin provocatrice mais ponctuée d’applaudissements, elle a réaffirmé la nécessité de “faire de l’installation intelligente mais aussi de l’agrandissement intelligent”. Un message en écho à l’intervention de Jean Grimbert (secrétaire général de la FDSEA) pour qui il faut faire évoluer le schéma départemental des structures à cause de la concurrence entre, justement, agrandissement et installation.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

À 50 ans, Cyril Moitié a mis fin à ses jours.
Le Père Cyril Moitié disparu à 50 ans 
Le 21 mai 2025, le père Cyril Moitié, âgé de 50 ans, a mis fin à ses jours. Pus de 2 000 personnes lui ont rendu hommage, lui qui…
Le festival se déroulera sur deux jours les 31 mai et 1er juin prochains.
Tracto-rétro et moteurs en fête dans le Perche
Le Perche s'apprête à vibrer au son des moteurs et des amplis les 31 mai et 1er juin prochains, à l'occasion du tout…
Guillaume Marie, gérant de la Ferme de la vieille abbaye à Barbery, a accueilli Clotilde Eudier et les équipes de la Région Normandie pour une visite de la nouvelle ligne de production de la teurgoule.
L'engouement grandit autour de la teurgoule à Barbery
Teurgoule individuelle restauration, installée à Barbery, connaît un essor nouveau concernant la fabrication de la fameuse…
Quarante élèves de l'école de Gacé se sont rendus sur la ferme de Christophe Cougé au Merlerault.
Des enfants en immersion pédagogique à la ferme
Depuis le 19 mai, ce sont 19 exploitations ornaises, qui, dans le cadre du dispositif " Fermes ouvertes ", ont reçu des…
Vendredi 16 mai, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis la médaille du Mérite agricole à neuf récipiendaires.
Des agris distingués de la médaille du Mérite agricole
Vendredi 16 mai 2025, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis, au nom de la ministre de l'Agriculture et de la…
Tout au long de l'après-midi, pas moins d'une centaine de chevaux vont fouler le sable de Jullouville, seul hippodrome marin de Normandie et un des quatre de l'Hexagone.
Sur les hippodromes ou dans les champs, Claude Legrand garde la passion de l'élevage
Un coefficient de marée de 92/89, une basse mer à 16 h 45, voilà les ingrédients principaux pour organiser un…
Publicité