AGRIAL
Sur fond de crise aviaire, la filière volaille y laisse des plumes
AGRIAL
Impossible à ce jour d´estimer le montant de la facture "grippe aviaire" que devra payer une filière qui va y laisser beaucoup de plumes.
Les filières avicoles (label et standard) d´Agrial tenaient, mardi 7 mars (à St-Germain-de-Tallevende-14) et mercredi 8 mars (à Fougères-35), leurs assemblées générales. Exercice particulier dans un contexte de crise dont personne ne connaît ni l´ampleur ni la durée. Jean-Marie Meule (directeur d´Agrial) a évoqué l´éventualité d´une perte de plusieurs millions d´euros. Et ce ne sont certainement pas les aides qui viendront combler le déficit. "Les pouvoirs publics sont en train de marier crise aviaire et restructuration". Traduction : le grand chambardement prévu pour s´adapter à 2013 (fin des restitutions à l´exportation) va s´accélérer. "Dans le paysage industriel, on va vivre en six mois ce qui aurait du se passer en 5 ans" confirme Pascale Magdelaine (ITAVI).
Plus en standard mais moins en label
Côté production, la volaille standard chez Agrial a poursuivi sa progression en 2005: + 12 % en volume et + 10 % en tonnage pour atteindre 10,3 millions de têtes. A l´inverse, le niveau de production de dindes par le groupement devient inquiétant. En dépit d´un nouveau débouché, la régression atteint 6 % en effectifs ( moins de 10 000 têtes par semaine) et 10 % en tonnage. "Des mesures sont à envisager pour encourager cette production qui répond à une demande de nos marchés" insistent les responsables. Recul également sur le segment de la volaille label. La production 2005 s´établit à 1,88 million de têtes en recul de 6,3 % en nombre et 5 % en tonnage par rapport à 2004.
Mais 2006 ne ressemblera pas à 2005 ? L´effet influenza aviaire sur la consommation de volailles en France l´an dernier a été quasiment nul.
Quid de la consommation en 2006 ?
En revanche, on a enregistré -17 % en volaille découpée et - 25 à - 30 % en poulet entier en semaines 7 et 8. Nul n´ose dans ce contexte émettre un pronostic quant à l´avenir. L´évolution est en fait étroitement liée à la découverte ou non de nouveaux cas de peste aviaire et de ses conséquences médiatiques. De la navigation à vue pour les outils avec un handicap supplémentaire : celui de l´inertie comme l´a rappelé Didier Secoué, directeur de la filière volaille du groupe coopératif.
Tous les leviers ont été actionnés pour parer au plus pressé : congélation, report, accroissement du vide sanitaire, baisse des volumes de mise en place (...). "Les décisions prises fin novembre n´ont porté leurs fruits que fin février. Il faut tenir compte des 4 mois de planification" a-t-il cité en exemple. Et l´on misait alors sur - 10 à - 15 % alors que la réalité d´aujourd´hui, c´est - 25 %.
Pour autant, l´effet groupe devrait permettre d´arrondir certains angles. Une ristourne sur l´aliment volaille devrait par exemple être proposée en assemblée générale. Par ailleurs, Agrial dispose d´autres soupapes. Si son outil d´abattage s´approvisionne à 100 % en volaille label auprès des coopérateurs, ce n´est pas le cas en standard. S´il faut donc réduire la voilure sur ce segment, les adhérents ne seront pas les premiers pénalisés. "Voilà aussi à quoi ça sert d´avoir du capital social dans un outil" devait conclure Gilbert Herpe, président de la coopérative.
Th. Guillemot
Plus en standard mais moins en label
Côté production, la volaille standard chez Agrial a poursuivi sa progression en 2005: + 12 % en volume et + 10 % en tonnage pour atteindre 10,3 millions de têtes. A l´inverse, le niveau de production de dindes par le groupement devient inquiétant. En dépit d´un nouveau débouché, la régression atteint 6 % en effectifs ( moins de 10 000 têtes par semaine) et 10 % en tonnage. "Des mesures sont à envisager pour encourager cette production qui répond à une demande de nos marchés" insistent les responsables. Recul également sur le segment de la volaille label. La production 2005 s´établit à 1,88 million de têtes en recul de 6,3 % en nombre et 5 % en tonnage par rapport à 2004.
Mais 2006 ne ressemblera pas à 2005 ? L´effet influenza aviaire sur la consommation de volailles en France l´an dernier a été quasiment nul.
Quid de la consommation en 2006 ?
En revanche, on a enregistré -17 % en volaille découpée et - 25 à - 30 % en poulet entier en semaines 7 et 8. Nul n´ose dans ce contexte émettre un pronostic quant à l´avenir. L´évolution est en fait étroitement liée à la découverte ou non de nouveaux cas de peste aviaire et de ses conséquences médiatiques. De la navigation à vue pour les outils avec un handicap supplémentaire : celui de l´inertie comme l´a rappelé Didier Secoué, directeur de la filière volaille du groupe coopératif.
Tous les leviers ont été actionnés pour parer au plus pressé : congélation, report, accroissement du vide sanitaire, baisse des volumes de mise en place (...). "Les décisions prises fin novembre n´ont porté leurs fruits que fin février. Il faut tenir compte des 4 mois de planification" a-t-il cité en exemple. Et l´on misait alors sur - 10 à - 15 % alors que la réalité d´aujourd´hui, c´est - 25 %.
Pour autant, l´effet groupe devrait permettre d´arrondir certains angles. Une ristourne sur l´aliment volaille devrait par exemple être proposée en assemblée générale. Par ailleurs, Agrial dispose d´autres soupapes. Si son outil d´abattage s´approvisionne à 100 % en volaille label auprès des coopérateurs, ce n´est pas le cas en standard. S´il faut donc réduire la voilure sur ce segment, les adhérents ne seront pas les premiers pénalisés. "Voilà aussi à quoi ça sert d´avoir du capital social dans un outil" devait conclure Gilbert Herpe, président de la coopérative.
Th. Guillemot