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Jean Turmel, Président de la section “Lait” de la FRSEA de Basse-Normandie
Tous les actifs non-salariés enfin reconnus : une vraie victoire

"Permettre aux producteurs normands de produire un peu plus, c’est renforcer la place de la filière laitière française face à nos concurrents qui n’attendent qu’une chose : que nous produisions moins pour prendre nos parts de marchés”, analyse Jean Turmel.

© TG
Le bassin laitier est en train de vivre sa première campagne de redistribution laitière. A-t-il réussi l’examen de passage ?
Une redistribution qui se déroule plutôt bien. Le passage d’une gestion départementale à un niveau régional ne peut se faire sans difficultés. Nous partions de loin, avec des fonctionnements et des réalités très diverses entre nous. Au fil des années, les Projets Agricoles Départementaux étaient rentrés dans une grande précision. Mais le travail réalisé entre les cinq départements conjointement entre la FRSEA et les JA et en relation avec les interprofessions a porté ses fruits. Nous avons réussi à harmoniser nos modes de fonctionnement et de redistribution.
Bien sûr, le système n’est pas parfait. Nous apprenons aussi en avançant. Les erreurs et problèmes rencontrés sur cette campagne doivent nous enrichir pour l’année prochaine afin de répondre aux objectifs qui sont les nôtres : maintenir et développer la dynamique de production et de transformation en Normandie, en ayant bien à l’esprit la sortie des quotas en 2015. Mais, nous pouvons tout de même apprécier le travail réalisé dans notre intérêt.

Au détriment des autres bassins puisque des volumes supplémentaires au-delà de 1% sont venus abonder la réserve régionale quand d’autres n’ont rien eu ?
Ce sont les pouvoirs publics qui ont fait le choix de cette redistribution du 1% de quotas supplémentaires en provenance de l’Europe. Le leitmotiv est que la France réalise son quota. En tant que producteur, lorsque les marchés sont porteurs comme ils le sont en 2011, je ne peux qu’y souscrire. Le dynamisme de la filière laitière normande est récompensé par des volumes supplémentaires qui viennent abonder la réserve de bassin. Ces volumes, j’en suis certain seront produits. Ce qui n’aurait pas forcément été le cas dans d’autres bassins ou les producteurs peinent déjà à produire leur référence existante. En permettant aux producteurs normands de produire un peu plus, c’est renforcer la place de la filière laitière française face à nos concurrents qui n’attendent qu’une chose : que nous produisions moins pour prendre nos parts de marchés.

Au sein des exploitations éligibles, chaque actif non-salarié bénéficiera d’une attribution forfaitaire de 3 600 litres. Comment accueillez-vous cette décision ?
C’est enfin un juste retour des choses ! Depuis trop longtemps, les associés d’EARL, les conjoints collaborateurs, qui sont d’ailleurs le plus souvent des conjointes, sont oubliés. Pour ceux qui étaient en GAEC, la transparence s’appliquait. Mais pour les autres, rien ! Il était temps de rééquilibrer cette situation. De plus, souvent ces conjointes sont matin et soir à la traite. C’est une reconnaissance de leur travail. Nous nous sommes battus à la FRSEA pour que les actifs, tous les actifs non-salariés soient reconnus. C’est une vraie victoire !
L’Organisation des producteurs LACTALIS de l’Orne en ordre de marche pour son Assemblée Générale Ordinaire
Afin de répondre aux questions des producteurs et de retenir leurs observations, une réunion d’information, suivie de l’Assemblée Générale Ordinaire pour les producteurs qui auront acquitté leur adhésion,  ont été programmées ce jeudi 24 novembre à 14 h à la salle polyvalente de Giel Courteilles (61).
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