Aller au contenu principal

Crise des viandes françaises
Trouver un remède de cheval

La traçabilité et l’origine des viande interrogent les producteurs. Des contrôles ont été effectués la semaine dernière dans plusieurs GMS du département.

© EC

Restauration rapide, grossistes, et bien sûr grandes surfaces, la FDSEA et les JA n’ont pas chômé la semaine dernière pour vérifier la traçabilité et l’origine des viandes. “Une question vitale” souligne Olivier Philippe, vice-président de la section viande bovine FDSEA, lors des contrôles effectués sur Cherbourg (Auchan et Métro) jeudi dernier. Producteur sur Saint-Sauveur le Vicomte, vice-président de la section viande bovine FDSEA, il souligne, “nous répondons à un appel de la FNB nous demandant de contrôler l’origine des viandes. Le but est de vérifier que l’étiquetage, suite aux affaires de début de l’année, est respecté. Autrement dit, nous voulons savoir si la viande utilisée dans les préparations est d’origine française comme l’avait affirmé de grands opérateurs style “Findus” ainsi que la grande distribution voici quelques mois”. L’apparition d’un nouveau scandale liée à la viande chevaline n’est pas pour calmer les esprits. “Pour résoudre notre crise, oui il faudrait vraiment un remède de cheval” lance un responsable professionnel agricole.

Absence de traçabilité
A Cherbourg, la délégation en question a fait dans la diplomatie. Pas question d’envahir les magasins Auchan et Métro mais de prendre contact avec les responsables des rayons frais puis de regarder les étiquettes des viandes vendues sous vide et surtout des préparations culinaires. “On s’aperçoit que grande distribution et opérateurs ont parfois oublié leurs bonnes résolutions. On voit de plus en plus de viande importée dans les linéaires”. Même écho de la part de Sylvain Leménorel lors des visites effectuées sur Avranches. “Chez Mac Donald, qui je dois le dire était à l’écoute de nos demandes en terme de provenance, nous avons vu des cartons de viande irlandaise avec toutes les mentions sauf celle mentionnant le lieu de transformation. Quant à Carrefour, même accueil mais aussi même problème avec des tonnes de produits transformés portant la mention “UE” alors que la réglementation française est clair, l’origine des viandes doit être précise”.
Et la viande française ? Olivier Philippe martèle, “C’est bien là le problème. Nous producteurs fournissons une viande de qualité avec toutes les garanties sanitaires et de traçabilité. Face à d’autres pays, nous perdons en compétitivité sur les productions porcine et bovine avec une constante : la variable d’ajustement, c’est toujours le producteur”.
Les constats dans les rayons ont été effectués, notamment avec cette fameuse mention “UE” qui ne correspond à rien et surtout pas à la réglementation française. “Notre but est de dénoncer ces pratiques. N’oublions pas qu’au-delà de la production, ne pas consommer de viande française amène des destructions d’emploi en agroalimentaire qui coûte très cher au contribuable. Pourquoi ne pas investir ces sommes dans la création d’emploi pour nos filières d’aval”. Et Olivier Philippe de conclure, “la politique de prix bas ne mène qu’à l’appauvrissement global du pays”.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

L'histoire de la famille Feugère racontée par Karine Le Marchand
Six familles d'agriculteurs ont participé au documentaire Famille de paysans, 100 ans d'histoire, co-produit par Karine Le…
PARTICIPEZ AU JEU SM CAEN - USL DUNKERQUE
 Jeu concours "Match à domicile du SM Caen"  
Hervé Morin : "Je refuse que la méthanisation normande prenne un virage à l’allemande"
Mardi 21 novembre 2023 s'est tenu en présence d'Hervé Morin, président de la Région, une conférence de presse, pour que l’Etat…
Après la tempête Ciaran, mesurer les conséquences et les besoins dans la Manche
Le 9 novembre 2023, la Chambre d’agriculture, la FDSEA et les JA de la Manche avaient organisé un déplacement avec le préfet de…
« Sur le marché de la paille, la météo commande toute l’année »
L’ETA Lecarpentier ramasse 3 600 ha de paille en plaine de Caen par an et vend 15 000 tonnes, principalement aux éleveurs de la…
[EN IMAGES] A la rencontre d'Oreillette, égérie du Salon de l'agriculture
C'est au tour de la Normande d'être représentée à l'occasion de la 60e édition du Salon international de l'agriculture qui se…
Publicité