Aller au contenu principal

Sans labour
TSL : de la souplesse au sol et dans la tête

Flavien Vivier pratique le semis de maïs sans labour. Au GAEC d'Aunay, la technique y est devenue systématique depuis une dizaine d'années. Avec l'expérience, l'agriculteur a affiné ses pratiques. Le réseau CUMA organise une rencontre sur sujet le 19 juin.

Sa méthode est désormais bien rodée. Deux passages de déchaumeur à dents, un passage de décompacteur à dents et enfin le passage avec le combiné semis et herse : tel est le compromis trouvé par Flavien Vivier. Ce dernier s'adapte cependant selon la qualité de la terre. "Sur les grosses terres, je n'utilise pas le décompacteur. Je trouve inutile de les travailler en profondeur. Je me contente du déchaumeur".  L'agriculteur a affiné sa connaissance des techniques sans labour au fil des ans. "Au début, j'ai tenté de décompacter et de passer la herse en une seule fois. Mais, l'ensemble tirait trop dur". Flavien Vivier a, par la suite, choisi d'entraîner hydrauliquement le semoir. "Je peux ainsi choisir la vitesse de rotation de la herse. Je la règle à 1000 tours au tracteur, soit 400 tours à la herse".

14 ans sans labourer
avant une culture de maïs
Flavien Vivier a tenté la technique  sans labour une première fois en 1987. Il s'agissait d'une parcelle "caillouteuse". Le GAEC d'Aunay s'est véritablement lancé au début des années 2000. À l'époque, l'hiver s'était révélé particulièrement humide. Dans l'impossibilité de sortir la charrue, Flavien Vivier a tenté le semis direct. "Je le fais depuis 14 ans. Si cette technique ne fonctionnait pas, je l'aurais stoppée depuis longtemps", résume-t-il.
D'ailleurs sur les céréales de l'exploitation, la technique sans labour ne s'avère pas systématique. L'exploitation n'a donc pas vendu sa charrue. "Quand les conditions sont trop humides, nous labourons avant de semer les blés", concède l'agriculteur. Cette année sur 100 hectares, 20 ont été labourés. Sur les maïs, la méthode est devenue la règle. Et elle n'est pas incompatible avec l'obligation d'implanter des couverts végétaux. "J'ai choisi de l'orge comme couvert. Je la détruis au round-up. À l'avenir, j'aimerais tester un déchaumeur à disque pour l'éliminer", détaille Flavien Vivier.

Le rendement
répond présent
Le GAEC affiche un rendement moyen de 17 tonnes par hectare de maïs. "Il faut accepter que la plante démarre moins rapidement. Mais, elle décolle ensuite". De la patience, il en faut également au moment de semer. "Je sors deux jours plus tard que mes collègues.  Je dois bien attendre que le sol s'assèche". En revanche une fois dehors, les débits de chantiers sont élevés. Flavien Vivier sème en moyenne 25 hectares en trois jours.

Consommation
de carburant réduite
L'impact de cette technique simplifiée se retrouve dans les comptes de l'exploitation. La consommation de carburant est, en effet, réduite de moitié. Le GAEC d'Aunay compte 100 litres de fioul par hectare et par an. Un chiffre honorable puisque la ferme recense 140 vaches laitières.

Rendez-vous le 19 juin aux Isles-Bardel
Dans le cadre du programme « de?velopper les techniques sans labour en Basse-Normandie », la fédération des CUMA de Basse-Normandie propose une porte ouverte consacre?e aux essais sur maïs.

Au programme :
- Pre?sentation des essais autour du mai?s : enjeux agronomiques, e?conomiques et environnementaux des techniques sans labour
- Strip-till a? 3 dates diffe?rentes avant semis  Fissurateur + de?chaumeur a? disques
- De?chaumeur a? disques
- Labour
- Mate?riels, pre?sentation du strip-till, effets sur le sol, les adventices, les cultures

Rendez-vous :
- 14 heures, au GAEC Lemunier ; les Isles-Bardel (14).
Flêchage depuis le bourg

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité