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Tuberculose dans l’Orne : 15 à 20 communes en plus pour la campagne 2019-20

La campagne de prophylaxie de la tuberculose bovine se termine à la fin du mois dans l’Orne. Deux foyers sont déclarés. Karine Proux, directrice départementale adjointe de la DDCSPP de l’Orne et Hervé Fouquet, chef du service santé et protection animale, font le point.

© JP

>> Comment avance la campagne de prophylaxie dans l’Orne ?
Karine Proux : Dans l’Orne, 720 cheptels sont en surveillance dans la zone concernée par la prophylaxie renforcée. La campagne a commencé le 1er novembre. Nous estimons que plus de 60 % des cheptels sont faits. Les professionnels ont jusqu’au 31 mai pour s’organiser.

>> Une majorité des troupeaux a été tuberculinée en six mois mais il en reste presque un tiers à tester. Que se passe-t-il si les éleveurs n’ont pas fait la prophylaxie d’ici la fin du mois de mai ?
Karine Proux : Certains vétérinaires tardent à enregistrer les opérations alors qu’elles sont faites. Si les tests ne sont pas faits avant la fin du mois, nous les relançons par courrier avec le GDS. Nous pouvons les mettre en demeure de faire la prophylaxie et leur imposer des sanctions financières. Les élevages qui n’auront pas fait la prophylaxie seront disqualifiés vis-à-vis de la tuberculose, car nous ne pourrons pas assurer que leur cheptel est indemne. Ils auront des restrictions de circulation des animaux. La campagne de prophylaxie est préparée en amont avec les vétérinaires, afin qu’ils s’organisent.

Hervé Fouquet : Lors de la dernière campagne, un seul élevage n’avait pas réalisé sa prophylaxie avant la date de fin de campagne. Mais nous n’avions que 118 cheptels à tester. Contre 720 sur la campagne 2018-19. Un tiers des cheptels reste à faire, mais les vétérinaires doivent enregistrer les actes dans une base de données, ils groupent parfois les enregistrements, d’où un décalage en arrière.

>> Deux foyers ont été détectés. Comment se passe l’enlèvement des animaux ?
Hervé Fouquet : Nous faisons venir les experts dans les élevages pour l’indemnisation des animaux. Ils sont venus vendredi et samedi. L’enlèvement commence demain (mardi 30 avril, NDLR) et se finit le 23 mai. Quand on envoie un cheptel à l’abattoir, il faut de la place : un vétérinaire inspecte chaque carcasse de manière approfondie. Pour les deux élevages, 520 à 550 animaux sont concernés. Les semaines de quatre jours ne facilitent pas le travail des deux abattoirs, qui disposent d’une journée de moins. Les enlèvements vont s’accélérer à partir du 12 mai. Les animaux partent par lots de 10, 35, 60 ou 95 par jour.

>> Depuis 2015, trois foyers avaient été détectés dans l’Orne. Pour la seule campagne en cours, deux cheptels sont positifs. Cela vous inquiète ?
Hervé Fouquet : Non, pas plus que cela. Nous cherchons de manière beaucoup plus intense selon les consignes données par le ministère de l’Agriculture. Le statut indemne à la tuberculose bovine de la France est remis en cause, car les foyers sortent plus rapprochés. Mais on augmente le nombre de cheptels à tester, alors on en trouve davantage.

>> Comment appréhendez-vous la prochaine campagne ?
Hervé Fouquet : La zone de prophylaxie va s’étendre, car elle se calcule par rayon de dix kilomètres autour du foyer. Un bout de disque va s’ajouter au sud de la zone. La souche, appelée Calvados, est toujours la même. Les deux élevages touchés étaient déjà sous prophylaxie l’année dernière. Cette campagne concerne 110 communes. On estime que 15 à 20 communes devraient s’y ajouter pour la campagne 2019-20.

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