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Moisson 2008
Un bon départ en juillet mais une arrivée cahin-caha en août

Quasi dernière ligne droite pour la moisson 2008. Démarré sous de bons auspices début juillet, ce cru olympien aura joué les prolongations jusqu’à la fin août, voire début septembre.

La moisson n’est pas finie. A ce jour (Ndlr : lundi 25 août) et dans certains secteurs notamment dans le Bessin et le Bocage, il reste 60 à 80 % des surfaces en blé à battre”. Chez Bertin George, céréalier à St-Aubin d’Arquenay (entre Caen et la mer) et président de la commission “Céréales” de la FDSEA du Calvados, la moissonneuse-batteuse ronge son frein. “Il nous faudrait encore 5 à 8 jours de vrai beau temps pour en finir définitivement. La météo nous annonce une fenêtre favorable à partir de mardi. On devrait donc y voir plus clair en fin de semaine”. Il ne lui reste qu’une dizaine d’hectares à battre. Mais sur ce secteur de Douvres-la-Délivrande, d’autres sont beaucoup moins bien lotis. “Nous avons eu du beau temps en juillet mais le blé n’était pas à maturité. Ensuite en août, nous avons bénéficié d’une accalmie les 15, 16 et 17. Certains ont fait le choix de moissonner à 15,5, 16 voire 17 % d’humidité quitte à être pénalisés. Ceux qui s’y sont refusés n’ont pas pu avancer depuis”.

Des rendements corrects avec quelques exceptions

Côté rendement et même s’il est encore trop tôt pour avoir un rendu exhaustif de ce cru 2008, Bertin George évoque “de bons rendements avec quelques exceptions : de 70 qt, voire moins, à 100 qt, voire plus, en moyenne suivant la nature des terres”. Sur le plan qualitatif, la récolte est au dessus des normes et même s’il faut s’attendre à perdre un peu de PS (Poids Spécifique) en fin de campagne, le blé bas-normand a rendez-vous avec son marché.
Sans faire de catastrophisme, Bertin George s’inquiète cependant de la conjoncture. “Ce midi, le 13 heures de TF1 a évoqué le sujet. Le cours du blé est en baisse de 40 % par rapport à l’an dernier mais celui de la baguette n’a pas bougé”, s’étonne-t-il au passage.

Des cours en baisse avec des charges en hausse
Mais c’est surtout le niveau des charges qui risque de pénaliser le revenu. “Un engrais (du 0.18.35) que je payais 270 e l’an dernier est aujourd’hui facturé à plus de 600 e. Même tendance avec l’AMMO 33,5 : 240 e en juin 2007, 415 e en juin 2008. Le prix du matériel flambe également. Il faut compter 10 000 e supplémentaires pour un pulvérisateur sans parler du prix du fioul. Une paille qu’il a fallu bien souvent retourner pour la faire sécher avant de la botteler (...)”, liste notre céréalier. L’euphorie (mesurée) 2007 est donc retombée dans la plaine. Au stress météorologique que subit tout agriculteur et auquel s’ajoute celui d’une administration parfois trop tatillonne, la volatilité des prix, qu’il s’agisse de produits ou de charges, de hausses ou de baisses, provoque un manque de lisibilité dans la gestion au quotidien des exploitations. Pas simple dans ces conditions d’avoir une vision à court terme de l’avenir!

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