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Sébastien Lecoustey
Un brin de bon sens et un zeste d’observation

Pour les 60 vaches laitières et 35 vaches allaitantes de Sébastien, le bonheur est dans le pré et la pousse de l’herbe maîtrisée.

“Bien gérer son herbe, c’est une question de bon sens et d’observation”. Chez Sébastien Lecoustey, agriculteur à Villebaudon (50), c’est le maïs qui complémente l’herbe. La nature est certes de la partie. Microclimat (à 25 km du littoral), pluviométrie, mélange de parcelles humides et plus séchantes (...) favorisent la pousse de l’herbe. Encore faut-il bien l’exploiter et là, c’est le tour de main et la technicité de l’exploitant qui fait la différence. Jour et nuit au plus vite En année normale, Sébastien Lecoustey met ses vaches à l’herbe au 15 mars. Dix jours plus tard, elles font aussi nocturne et ne reçoivent quotidiennement plus que 5 kg de maïs ensilage. Notre éleveur joue alors du fil, avant et arrière, deux fois par jour, pour gérer au mieux le pâturage et éviter tout refus. “Les refus, c’est du gaspillage de fourrage. Si en plus, il faut les broyer, ce sont des heures de tracteurs et des coûts supplémentaires engendrés”. Elémentaire sans doute mais imparable. Le cycle est de 30/35 jours. Parallèlement, Sébastien réalise 5 à 6 ha de foin (180 T consommées par an). “Il faut être à l’affût de la météo, insiste-t-il, et je fauche toujours l’après-midi ou le soir pour ne pas enfermer la rosée”. Les regains sont ensuite valorisés par les laitières pendant que les vaches allaitantes tournent sur des parcelles de 5/5 ha. Pas de déficit estival Installé en 1993 à “La petite Bretonnière”, Sébastien Lecoustey a aujourd’hui ses repères sur son exploitation de 97 ha dont 28 de maïs, le reste en herbe. Il sait qu’avec une bonne gestion, il n’aura pas à faire face à un dé-ficit fourrager l’été grâce à ses versants humides. Il estime aussi que tout se joue à l’automne. “Il faut réaliser un dépouillage avec un pâturage ras”. C’est le boulot des vaches allaitantes. Ensuite, vers le 15/20 octobre, tous les animaux sont rentrés en stabulation. Côté chiffres, cette exploitation intensive de l’herbe affiche de bons résultats. La moyenne contrôle laitier flirte avec la barre des 8 000 kg à 42 de TB (Taux Butyreux) et 37 de TP (Taux Protéique) pour un coût de concentré de 0,43 e/l de lait. L’âge moyen au vêlage est de 30 mois et la moyenne en première lactation oscille aux alentours de 27 kg. Chaque hectare de prairie reçoit annuellement 32 u d’azote. Quant au chargement, il atteint 2,2 UGB/ha. La marge brute enfin ressort à 349 e/1 000 L. Atout herbe ! Th. GuillemotMettre à l’herbe le plus tôt possible Jean-François Lebeurrier (CL 50) Une bonne stratégie de pâturage commence par une mise à l’herbe la plus précoce possible même si 2006 n’a pas été symptomatique en ce sens. "Dès que le sol est suffisamment portant car un trop fort piétinement hypothèque la repousse" précise Jean-François Lebeurrier du CL 50 (Contrôle Laitier). Explication : un premier pâturage ras favorise le tallage et la production d’une herbe feuillue. Autre argument : "il permet de limiter les zones de refus ultérieurs notamment en éliminant les repousses intervenues durant l’hiver au niveau des bousats et pissats". Dans l’absolu, l’idéal est de terminer le premier tour de pâturage avant le grand démarrage de la pousse, y compris pour les parcelles destinées à l’ensilage ou au foin. A l’automne, un bon nettoyage des parcelles s’impose sur tous les paddocks avant la rentrée en stabulation de façon à initier le tallage et éclairer la base des plantes. En cas d’hiver très doux, il faut veiller cependant à respecter un temps de repos minimum de deux mois pour ne pas pénaliser la repousse. Autant d'éléments qui méritent l’attention car "l’optimisation de la conduite du pâturage est la meilleure façon de réduire les coûts de production". Le pâturage reste donc la façon la plus économique de produire du lait et le découplage des aides PAC renforce son intérêt.
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