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Un coup de foudre pour les Brunes

Ce jeudi 26 mai, les éleveurs de Brunes seront en compétition. Ils seront une quinzaine à tenter de se placer sur le haut du podium. Une première dans la région. René Digard, installé à Sideville (Cotentin) fait partie de ces élevages. Rencontre.

© SB

Installé en 1992 avec son père, René Digard n'a pas eu tout de suite des Brunes. Mais il savait qu'il ne voulait pas poursuivre uniquement avec des Prim'Holstein. Alors, il s'est intéressé à d'autres races. Et en allant au Space, « j'ai eu le coup de foudre » pour les Brunes. Il a débuté en achetant des embryons en Côte-d'Or dans le cadre d'une vente aux enchères. Malheureusement, son élevage « a disparu tout d'un coup » en raison de l'ESB. Alors, il est reparti de zéro. Il a recommencé avec 12 Brunes et 30 Prim'Holstein.

15 vaches en location
En 2010, il se sépare des dernières pour se procurer 15 Allemandes mais cette fois-ci en location via la société Gestel pour deux raisons principalement. La première, c'est que la race n'est pas très développée en France. « On manque de Brunes chez nous » note l'éleveur manchois. Et financièrement, cela permet d'apporter seulement 10 % de la valeur des animaux. « Et pour relancer la machine, il faut des sous surtout après l'ESB » se rappelle-t-il. Petit à petit, son cheptel s'est étoffé. Avant de pouvoir louer, il est passé par deux mois d'enquête, deux longs mois avant d'avoir la décision finale de la société Gestel. « Il faut être nickel » lâche-t-il. En contrat pendant 10 ans, il bénéficie d'un suivi technique tous les trois mois. De quoi motiver pour avancer sereinement.

Une race docile
Pour lui, les Brunes sont à la fois rustiques, dociles mais avec du caractère, toujours à la recherche du contact humain, faciles à vêler limitant ainsi les frais de vétérinaire, et avec des taux intéressants. Même si la production est moindre qu'une Prim'Holstein, René Digard est convaincu de son choix. « J'atteins 7 500 à 8 000 l de moyenne ».
Il mise beaucoup sur la génétique. « C'est ce qui m'intéresse le plus » assure-t-il. Il a d'ailleurs suivi la formation pour effectuer l'insémination lui-même suite au départ de l'inséminateur. « Pour moi, il faut que la fille soit supérieure à la mère. Avec le technicien, on fait des accouplements, on recherche toujours le taureau le plus complet ».

Trois animaux en compétition
En 2012, il a commencé les concours. Au départ, il s'agissait de faire connaître la race comme au Festival de Lessay qui se déroule chaque année en septembre. Depuis deux ans, près d'une dizaine d'animaux est en compétition. « On cherche à promouvoir la race ». Pour ce nouveau Brunes Ouest, il mettra trois vaches adultes en compétition, 2e, 3e et 4e lactation. La dernière a été classée meilleure mamelle adulte. « Une belle récompense ». Et avec trois animaux, il devrait concourir pour le prix de bande. Désormais, le résultat est dans les mains du jury, composé de Jacques Rouiller, éleveur suisse du canton de Fribourg, assisté de son épouse Béatrice.


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