Aller au contenu principal

L’herbe d’automne
Un fourrage à valoriser pour diminuer les coûts de production

Une quantité non négligeable de bonne qualité !

Jusqu’à 25 % de la production annuelle
Les prairies redémarrent leur production après chaque été. A la différence du printemps, la période de redémarrage des prairies à l’automne est variable. Elle est fonction de la date du retour des pluies en quantité significative.
Après l’été, l’état des ressources hydriques du sol est le principal facteur limitant de la production. Les prairies redémarrent entre début septembre et fin octobre. La baisse des températures et du rayonnement, et le raccourcissement de la durée du jour marquent la fin de la croissance significative de l’herbe en décembre.
Selon la durée de la période de croissance des prairies, la quantité d’herbe produite à l’automne varie de 1 à 2 t MS/ha voire plus. Cela peut représenter jusqu’à 25 % de la pousse annuelle.

Un fourrage de qualité
Contrairement aux idées reçues, les repousses d’automne, toujours feuillues, ont des valeurs alimentaires élevées.
Globalement, on constate peu de différence entre l’herbe d’automne et celle de printemps. L’association RGA-TB présente une valeur énergétique légèrement plus faible en automne qu’au printemps (- 0,07 UFL).

Les règles d’une bonne valorisation
La bonne valorisation de l’herbe d’automne par les animaux exige le respect de certaines règles :
La transition
Après une période estivale avec de l’ensilage de maïs, il est important de réaliser une transition afin d’habituer progressivement les animaux au pâturage de l’herbe d’automne. Cette transition, de 1 à 2 semaines, sera réalisée en réduisant progressivement les quantités de fourrages conservés distribuées.
Limiter la quantité de fourrages conservés
La quantité de fourrages conservés distribuée est la variable d’ajustement. En fonction du stock d’herbe disponible et de la pousse d’automne, la quantité de fourrage distribuée sera ajustée afin de consommer le plus possible d’herbe. Cette distribution sera réalisée le soir.
Limiter l’accès à l’auge le matin
Les animaux devront sortir au pâturage avant la distribution du fourrage complémentaire afin de favoriser l’ingestion de l’herbe. La quantité de fourrage complémentaire sera limitée voire supprimée.
Limiter les temps de sortie
La portance limitée à l’automne par les conditions climatiques oblige parfois à sortir les vaches dans les parcelles uniquement pour pâturer, non pour y séjourner. Les vaches sont capables de consommer 7 à 8 kg de MS de pâture en 3 à 4 heures si elles n’ont pas eu à volonté un fourrage complémentaire pendant la nuit. Limiter le temps de sortie permet d'optimiser l'efficacité du pâturage. On peut recommander les temps de sortie suivants selon la quantité de compléments (fourrages + concentrés) distribués à l’auge (voir tableau 1). 
Adapter les règles de conduite
On peut réaliser un pâturage tournant comme au printemps. Cependant, pour améliorer les conditions de pâturage, les paddocks du printemps peuvent être divisés en 2 ou 3 afin de limiter de temps de présence.
Nettoyer les parcelles avant l’hiver
Il peut être intéressant de faire passer les génisses après les vaches afin de bien raser les prairies.

Une économie de correcteur azoté et de fourrage conservé !
L’herbe d’automne riche en azote permet de réduire les apports de correcteur azoté de 500 g à plus de 2 kilos par jour en fonction de la part de maïs ensilage dans la ration. Elle permet également de réduire la consommation de maïs ensilage.


Bernard HOUSSIN
Chambre d'Agriculture de la Manche
bhoussin@manche.chambagri.fr

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité