Synergie
Un logiciel au service de l’écoconditionnalité
Synergie
Raison’Agri : un logiciel développé par le réseau AGRIDIS et qui permet l’autodiagnostic écoconditionnalité.

Francis Jourdan et Angélique Maire : “il ne faut pas aller contre mais vers la conditionnalité pour apporter à notre département une dynamique. Chaque maillon a, sur ce dossier, un rôle à jouer”.
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TG
On gérait le technique, l’économique et le pratique. Désormais, on se doit aussi de maîtriser la législation pour apporter un service supplémentaire à notre clientèle. Notre choix politique est clairement de connaître les contraintes du métier d’agriculteur”. La société Synergie (négoce privé), que dirige Francis Jourdan, a décidé de prendre le dossier écoconditionnalité par les cornes. Question de stratégie d’entreprise bien sûr mais pas seulement. La démarche se veut aussi pédagogique. Elle répond à une attente et s’inscrit dans un souci de contribuer à la pérennité de la Ferme Calvados.
Besoin d'accompagnement
Il n’est pas toujours facile de se retrouver dans les méandres de la conditionnalité. L’enjeu est pourtant de taille puisque le dossier peut impacter négativement sur le revenu. “Les agriculteurs nous posent beaucoup de questions sur le sujet, assure Angélique Maire, en charge du dossier chez Synergie. Ils ont besoin d’être accompagnés”. C’est pour répondre à cette demande que le réseau AGRIDIS a développé son logiciel Raison’Agri. Un outil qui recense toute la législation et qui permet, en quelques clics et de façon ludique, un auto-diagnostic (environnement, BCAE, santé publique et identification).
Du côté de Synergie, quelques 25 agriculteurs se sont inscrits dans la démarche. Une démarche qui passe par deux demi journées de formation pour maîtriser l’utilisation du logiciel. “Nous avons déjà repéré deux points noirs, précise Angélique Maire. La justification des intrants et la traçabilité”.
Manque de formalisme
Et si la plupart des agriculteurs sont dans les clous de l’écoconditionnalité, leur démarche manque encore de formalisme pour satisfaire sans risque l'administration. “Pour nous aussi, c’est important, rebondit Francis Jourdan. Plus question de commercialiser une céréale non tracée!”. Chacun,en matière de conditionnalité, a donc un rôle à jouer. Les courroies de transmission entre les prescripteurs et les agriculteurs sont à développer. Un dossier à appréhender sous l’angle filière et sur lequel il vaut mieux agir que subir.
Th. Guillemot