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Prim'Holstein
”Un nouveau souffle”

Après le succès du National, une première dans le département, l’association met le turbo.

Hervé Bisson, président de l'associatio, suit avec intérêt la présentation sur la méthanisation.
Hervé Bisson, président de l'associatio, suit avec intérêt la présentation sur la méthanisation.
© E.C.
La race Prim’Holstein se porte plutôt bien en Manche. Pour preuve, le “National” organisé en juin dernier, à Cherbourg. Lors de l’assemblée générale, se déroulant jeudi dernier à Lingreville, le président Hervé Bisson a mis en exergue une organisation sans faille avec 337 femelles et 181 éleveurs venus des quatre coins de l’hexagone. Cet effet “National”, l’association manchoise ne veut pas le perdre et met le turbo pour présenter dans les concours locaux, départementaux, régionaux et nationaux des animaux au top. Un exemple, le concours de Lessay où 30 éleveurs se sont déplacés avec 94 vaches. Méthanisation Thème de cette assemblée générale, la méthanisation des déchets agricoles. Dans son intervention, Armelle Damiano (association Aile) a mis en relief un procédé simple de valorisation des déchets organiques qui permet d'obtenir une énergie renouvelable, le biogaz. “En l'absence d'oxygène, la matière organique est transformée en matière minérale par la flore méthanogène”. le procédé semble bien fonctionner, mais la mise en oeuvre financière du système reste lourde et peu adapté à un exploitation isolée. L’exemple breton En Bretagne, la cuma de Mené travaille sur le projet depuis plusieurs années. L’objectif ? Transformer 35.000 tonnes de lisiers de porc et 40.000 tonnes de résidus agro-alimentaires, en granulés substituables à des fertilisants chimiques. Un procédé dans lequel rien ne se perd : la totalité des éléments minéraux seront conservés dans ces granulés, de même que la matière organique peu biodégradable, celle qui contribue à fabriquer l'humus des sols. La fraction biodégradable quant à elle, est transformée en biogaz par méthanisation. Le biogaz fournit l'énergie nécessaire au procédé, qui comprend plusieurs étapes : déshydratation mécanique du substrat digéré, évaporation de la fraction liquide, osmose inverse, séchage de la fraction solide. L'eau épurée irriguera 14 hectares de taillis à courte rotation, qui serviront à alimenter des chaufferies locales alimentées au bois déchiqueté. La co-digestion apparaît ici comme une solution pour des exploitations familiales qui, ne pouvant investir dans des unités individuelles d’épuration, serait appelées à disparaître, phénomène qui amplifierait plus encore la concentration des gros élevages. En outre, ces unités individuelles, pour la plupart, transforment l'azote organique ou ammoniacal des lisiers, en azote atmosphérique (avec au passage dégagement de protoxyde d'azote, redoutable gaz à effet de serre), en consommant de l'électricité. Tandis qu'ailleurs, des usines de production d'engrais transforment l'azote atmosphérique en ammoniac, en consommant de grandes quantités de gaz naturel fossile (il faut une tonne de méthane pour produire une tonne d'ammoniac). Visite d’exploitation Dans l’après-midi, les éleveurs ont pu visiter l’élevage du président Hervé Bisson. Installé en 1968, avec 20 ha et 18 VL, Hervé et Odile ont été parmi les premiers exploitants à implanter le maïs fourrager dans la région. Actuellement 83 ha de SAU sont répartis en 30 ha de maïs, 30 de blé, 5,5 ha de colza, 2 de prairies naturelles et 15,5 ha de prairies temporaires. L’atelier lait, lui, valorise 556 000 litres avec 68 VL. A la clé une moyenne d’étable à 9286 kg brut (41,7 en TB et 32,8 en TP). La main d’oeuvre se monte à 2 UTH ainsi que Mme Bisson aui assure la compta et le courrier. Dernier point, la stratégie d’accouplement : maintien de la morphologie, du lait, du bassin et des mamelles fonctionelles.
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