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Lin
Une année de tous les dangers parfaitement négociée

Un outil 100 % coopératif, une récolte 2005 exceptionnelle, une seconde chaîne de teillage opérationnelle (...), la coopérative linière de Villons-les-Buissons a franchi une année charnière sans dommage.

Henri Pomikal au micro : "la coopérative doit être en première ligne dans l’intérêt de ses adhérents. Là où nous ne ferons rien, nous subirons !"
Henri Pomikal au micro : "la coopérative doit être en première ligne dans l’intérêt de ses adhérents. Là où nous ne ferons rien, nous subirons !"
© TG
La coopérative linière du Nord de Caen (Villons-les-Buissons) tenait vendredi dernier son assemblée générale. Troisième exercice pour son président Henri Pomikal qui a dressé un bilan largement positif des actions entreprises ces dernières années. "On a fait le bon investissement au bon moment", a-t-il jugé à propos de la seconde chaîne de teillage. Parallèlement, la structure retrouve des racines 100 % coopératives. La feuille de route est tracée. Un retard sans conséquences "L’année 2005 restera exceptionnelle. En effet les rendements pailles et filasses ainsi que la qualité des fibres font de notre région du Nord de Caen une des meilleures des départements producteurs" insiste le rapport d’activité. Une bonne récolte (2 884 e/ha de recette primes comprises par rapport aux 2 573 e/ha en moyenne sur les 7 dernières années) presqu’au plus mauvais moment puisqu’il a fallu neutraliser momentanément l’outil pour installer la seconde ligne de teillage. "Une période d’arrêt pour l’installation de nouvelles machines et une récolte abondante ont été la cause d’un retard important dans la transformation de nos lins. Mais l’augmentation des prix des filasses sur la période comprise entre septembre 2006 et janvier 2007 a permis de profiter d’une valorisation importante et de nous faire oublier quelque peu les ennuis de mise en route de nos installations nouvelles. " A n’en pas douter, les Dieux du lin veillaient sur Villons. Un potentiel de 2 000 ha A Villons-les-Buissons, on démarre tout juste le teillage de la récolte 2006 : 1 700 ha 100 % coopératifs. "Mais le potentiel de l’usine est de 2 000 ha", assure Henri Pomikal. A n’en pas douter, si on a levé le pied l’an dernier sur les emblavements respectant ainsi les consignes interprofessionnelles, 2007 pourrait voir la sole lin augmenter. Faut-il pour autant craindre un déséquilibre du marché ? Pas vraiment, il s’agit d’assurer, quelles que soient les années, une qualité et un volume constant sans que les prix jouent au yoyo. C’est ce que réclament les Chinois. Cela pourrait passer par du stockage privé en année d’excédent. Et de Chine, il en a d’ailleurs été beaucoup question au cours de cette assemblée générale. La Chine : "un monoclient qui fait peur mais qui peut nous apporter une croissance fulgurante," a précisé Marc Devoldère. Il n’y a d’ailleurs pas d’autres alternatives. Les clients filateurs européens disparaissent d’année en année et ne représentent plus que 25 % du marché. Il faut donc composer avec les Chinois. C’est la raison pour laquelle la coopérative de Villons-les-Buissons a créé avec 6 partenaires français et belges Linenpartners. Une structure légère permettant de fédérer les énergies et de se grouper dans une même démarche commerciale. Ses membres fondateurs rentrent d’ailleurs d’un voyage d’étude en Chine (voir notre édition du 1er février). L’occasion de mesurer à quel point les clients chinois savent mettre la pression, notamment côté prix. Il est vrai la parité e/$ ne joue pas en faveur du lin français. Pas de quoi pourtant décourager les liniculteurs normands. Th. Guillemot
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