Betterave
Une année pour le maintien du bassin de production
Betterave
2005 : une année mouvementée. L’action du syndicat et des élus locaux a permis de maintenir l’activité de la sucrerie de Cagny.
Dominique Ducroquet, président de la CGB. “Nous devons nous inscrire dans une dynamique de reconquête du marché de l’Union Européenne, qu’il soit alimentaire ou non.”
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V.M
La défense du bassin de production a marqué l’année 2005. Le président de syndicat betteravier du Calvados, Sarthe et Orne, Eric Dechaufour, a d’ailleurs remercié les parlementaires et l’administration pour leur soutien. “Ils nous ont aidé à obtenir ce quota additionnel sucre et un agrément éthanol spécial Cagny pour pérenniser le bassin de production”. Ce travail a débuté dès le mois de juin dernier avec la rencontre de députés, suivi d’un déplacement au ministère en juillet pour transmettre une demande d'accès aux quotas éthanol. La requête a ensuite été réitérée. Résultat : un agrément éthanol de 20 000 tonnes, un quota sucre additionnel au titre de l’éloignement de 6000 tonnes et une part d'accès au quota additionnel par rapport à la production de C.
Saint Louis Sucre s’est également engagé à maintenir l’usine jusqu’à la fin du règlement sucre en 2014.Incertitude sur le prix
des betteraves
Les planteurs, livrant à Cagny, disposent des quantités. Le syndicat veut désormais des prix rémunérateurs. “Faire de la betterave à prix trop bas : ça ne nous intéresse pas ! Nous voulons continuer à être payés en fonction de la valeur du produit fini. Si le pétrole baisse la betterave éthanol aussi. Mais si le baril augmente, le prix de de nos betteraves doit suivre cette tendance. Nous acceptons ce risque” affirme Eric Dechaufour.
Des rendements exceptionnels
En 2005, les rendements atteignent 80 tonnes à l’hectare. Soit 7,5 tonnes au dessus de la moyenne décennale. En revanche, les résultats des trois départements sont légèrement inférieurs au rendement moyen national de 82,4 tonnes à l’hectare.
Dominique Ducroquet, président de la CGB, a conclu l’assemblée générale. Il a évoqué l’importance du prochain accord interprofessionnel. “Nous ne pouvons pas nous contenter d’un simple replâtrage de cet accord.” La CGB souhaite que l’administration revoie la définition de la betterave marchande. “Fini le temps où la quantité livrée ne correspondait pas à la quantité de betteraves payée. Fini le temps où la règlementation nous conduisait à laisser du sucre dans les champs parce que le collet n’était pas payé” poursuit le président. En contrepartie, les planteurs devront faire face à leur responsabilité, pour les problèmes agricoles. Par exemple pour la tare terre : “nous en assumerons les conséquences en termes de coût”.
V.MSurface par sucrerie en 2005
- Sucrerie de Cagny : 9803 hectares dont 6316 dans le Calvados et l’Orne.
- Sucrerie d’Artenay : 8932 hectares.
- Nombre de planteurs : 995