Vente directe
Une association pour un réseau
Vente directe
L'association des vendeurs directs de lait du Calvados (AVD 14) existe depuis la mise en place des quotas laitiers. Son rôle a évolué au fil des ans. Rencontre avec la présidente, Sabine Houlet.

7 millions de litres de lait sont valorisés en quota vente directe dans le Calvados.
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V.M.
Sabine Houlet, installée à Douville-en-Auge, est présidente depuis un an de l'association des vendeurs directs de lait du Calvados. Dans le département, le quota vente directe représente 7 millions de litres de lait, avec une sous réalisation de 9 %.
Quel est aujourd'hui le rôle de l'association des vendeurs directs de lait du Calvados ?
Son rôle a évolué. Dans le passé, elle gérait par exemple la redistribution des quotas laitiers Désormais, ces problèmes sont de moins en moins importants car il y a peu de redistribution. L'association travaille donc sur l'information des éleveurs et les relations avec la direction des services vétérinaires et de la direction départementale de l'agriculture et de la forêt.
Concrètement, quels sont les moyens de votre association ?
Nous avons des moyens humains, avec Virginie Berndt de la FDSEA du Calvados, accompagnée par Natacha Marie.
L’adhésion coûte 15 euros. Pour tout renseignement, les adhérents peuvent s'adresser à Virginie Berndt à la FDSEA. AVD 14 bénéficie toujours d'un réseau et de l'appuie de la Fédération National des Producteurs Laitiers (FNPL). C'est notre source d’information.
Et les actions ?
Avec les agents du Groupement de Défense Sanitaire, nous mettons par exemple en place le suivi sanitaire du lait matière première. Le but : rechercher les pathogènes du lait.
Ces actions sont compatibles avec d'autres élevages. L'association s'ouvre donc aux producteurs de lait de chèvres.
Mais, le nombre d'adhérents a tendance à baisser...
AVD 14 compte actuellement une vingtaine d'adhérents. C'est vrai que lorsqu'il y avait beaucoup de lait à distribuer, l'association intéressait davantage les éleveurs. Aujourd'hui, nous devons la relancer. Il me semble important de créer ou recréer un réseau de vendeurs directs de lait dans le Calvados. L'administration ne doit pas nous oublier dans ses discussions. L'association favorise également les contacts avec les services vétérinaires pour connaître l'évolution des règles sanitaires.
On constate une sous réalisation des quotas laitiers en vente directe de 9 % dans le Calvados. Cette valorisation a-t-elle encore un avenir dans le département ?
Le Calvados compte une centaine de vendeurs directs en production laitière. 9 % de sous réalisation n'est pas un chiffre énorme par rapport à d'autres départements. C'est peut-être lié à la taille des structures. La Manche affiche en effet une sur-réalisation du quota vente-directe de 10 %.
Ce débouché a donc un avenir dans le Calvados. Ce mode de vente correspond aussi à un choix de vie. Il faut aimer s'ouvrir au grand public et sortir de son exploitation.
Propos recueillis
par V.M.Diversification
La vente depuis 1993 !
Sabine Houlet est installée avec son mari à Douville-en-Auge. L'exploitation de polyculture élevage emploie également deux salariés. L'atelier de transformation existe depuis 1993. Sabine Houlet est installée avec son mari à Douville-en-Auge. L'exploitation de polyculture élevage emploie également deux salariés. L'atelier de transformation existe depuis 1993. "Nous transformons 1/8 de notre production laitière. Mon mari m'aide pour la partie commercialisation. Et je m'occupe de la transformation, aidée des stagiaires pour les mois d'été", explique Sabine Houlet. Sa principale période de vente : 14 juillet-15 août. L'agricultrice vend principalement des yaourts, fromages blancs et crème. Elle fournit des petites et moyennes surfaces. "J'aime cette forme d'ouverture sur le monde extérieur. C'est agréable d'appeler ses clients. Je ne connais certains que par téléphone". Sabine Houlet bénéficie de sa proximité avec Caen ou Lisieux et de la côte. Son secret : "aimer mettre en valeur ses produits !"