Aller au contenu principal

Partage de matériel
Une CUMA qui dure

En trente-trois ans d’existence, personne n’a jamais quitté la CUMA d’ensilage de Saint-Clair, à moins de départs en retraite.Rencontre avec le premier chauffeur et l’actuel président de cette coopérative de matériel du bocage virois, qui est aussi toujours restée fidèle à Class.

En trente-trois ans, de nombreuses personnes ont gravité autour de la CUMA de Saint-Clair, basée à Saint-Germain-de-Tallevende.Elles ont été réunies le 15 septembre, à l’occasion du baptême de la nouvelle ensileuse. (DR)
En trente-trois ans, de nombreuses personnes ont gravité autour de la CUMA de Saint-Clair, basée à Saint-Germain-de-Tallevende.Elles ont été réunies le 15 septembre, à l’occasion du baptême de la nouvelle ensileuse. (DR)
© DR

“A l’origine, c’étaient 3-4 agriculteurs qui voulaient acheter une ensileuse. Ils en ont parlé autour d’eux et c’est comme cela que la CUMA de Saint-Clair a été créée, le 12 janvier 1980, regroupant 17 adhérents, pour une surface de 150 à 160 ha de maïs ensilage. C’était l’une des premières CUMAd’ensilage qui se montait dans la région. Moi je sortais de l’école, et ils m’ont demandé si je voulais bien être chauffeur. J’ai dit oui, et j’ai démarré au printemps 1981, dans les ensilages d’herbe. J’ai ensuite été chauffeur principal de l’ensileuse de la CUMA pendant 25 ans”, retrace Gilles Dandin. Entre-temps, le jeune chauffeur de la petite Claas 3 rangs automotrice SF-80 s’est installé éleveur à Vaudry dans le bocage virois, il est naturellement devenu adhérent de la coopérative de matériel. En trente-trois ans, Gilles est toujours resté très impliqué dans le bon fonctionnement de la structure.Alors forcément, lorsqu’il a été question d’acheter une nouvelle ensileuse, ça l’a démangé, d’organiser quelque chose pour fêter la nouvelle acquisition, avec les adhérents actuels et anciens. “Quasiment toutes les personnes ayant gravité autour de la CUMA, sont encore en vie. C’était l’occasion ou jamais.J’ai loué la salle des fêtes et nous avons appelé Claas réseau agricole Caen (CRA), pour qu’ils nous donnent un coup de main. C’est la sixième ensileuse que nous achetons et nous sommes toujours restés fidèles à la marque”.
La petite fête s’est déroulée dimanche 15 septembre, réunissant l’ancienne et la nouvelle génération. “Le plus âgé avait 87 ans”, souligne Philippe Soulas, l’actuel président de la CUMA.                “Ce sont les premières campagnes d’ensilage qui ont été les plus difficiles. On passait plus tard. Les épis étaient beaucoup plus hauts qu’aujourd’hui, les variétés étaient moins résistantes à la verse et il fallait que des gens suivent la machine toute la journée”, se rappelle Gilles.

Seulement deux chauffeurs
Depuis 1980, les adhérents sont désormais un peu moins nombreux (12 au lieu de 17), pour des surfaces plus importantes.Le matériel s’est adapté.La toute nouvelle ClaasJaguar 930, 4 roues motrices, de 8 rangs, devra avaler cette année environ 400 ha, soit 250 ha de plus que sa soeur aînée. La coopérative a toujours su s’adapter, “sans que jamais personne ne quitte la structure, à moins de départs à la retraite”, se félicite Gilles Dandin.Le succès de cette longévité ? “Une machine qui tourne, bien entretenue, qui ne tombe pas en panne, avec seulement deux chauffeurs dédiés, explique Philippe Soulas. Mais aussi un bureau capable de prendre les bonnes décisions et de réaliser des investissements parfois coûteux mais judicieux.“Très tôt nous avons investi pour des contre-couteaux haut de gamme. Nous ne l’avons jamais regretté”, constate Gilles. “Dans cette CUMA, on partage aussi l’idée qu’il faut que tout le monde soit bien servi”, ajoute Philippe Soulas. Un territoire assez vaste de 15 km de long, avec des écarts de mâturité assez importants, facilite aussi l’organisation des travaux, qui s’étalent sur environ trois semaines.Le débit de chantier avoisine les 2,2 ha/heure.Les journées s’étalent en général de 8 h jusqu’à 19-20 h.Avec une courte pause le midi.La CUMAn’ensile jamais le dimanche.
Limiter les coûts
Une bonne qualité de service tout en limitant les coûts. Avec l’achat de la toute nouvelle 930, les adhérents ont dû réaffirmer leur position. “Nous n’avons pas vocation à nous agrandir, c’est pourquoi nous n’avons pas souhaité investir dans une machine plus grosse”, détaille Philippe Soulas. Le président de la CUMA estime également que la coopérative parvient à maintenir des coûts de travaux, parmi les plus bas de la région.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

À 50 ans, Cyril Moitié a mis fin à ses jours.
Le Père Cyril Moitié disparu à 50 ans 
Le 21 mai 2025, le père Cyril Moitié, âgé de 50 ans, a mis fin à ses jours. Pus de 2 000 personnes lui ont rendu hommage, lui qui…
Le festival se déroulera sur deux jours les 31 mai et 1er juin prochains.
Tracto-rétro et moteurs en fête dans le Perche
Le Perche s'apprête à vibrer au son des moteurs et des amplis les 31 mai et 1er juin prochains, à l'occasion du tout…
Guillaume Marie, gérant de la Ferme de la vieille abbaye à Barbery, a accueilli Clotilde Eudier et les équipes de la Région Normandie pour une visite de la nouvelle ligne de production de la teurgoule.
L'engouement grandit autour de la teurgoule à Barbery
Teurgoule individuelle restauration, installée à Barbery, connaît un essor nouveau concernant la fabrication de la fameuse…
Quarante élèves de l'école de Gacé se sont rendus sur la ferme de Christophe Cougé au Merlerault.
Des enfants en immersion pédagogique à la ferme
Depuis le 19 mai, ce sont 19 exploitations ornaises, qui, dans le cadre du dispositif " Fermes ouvertes ", ont reçu des…
Vendredi 16 mai, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis la médaille du Mérite agricole à neuf récipiendaires.
Des agris distingués de la médaille du Mérite agricole
Vendredi 16 mai 2025, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis, au nom de la ministre de l'Agriculture et de la…
Tout au long de l'après-midi, pas moins d'une centaine de chevaux vont fouler le sable de Jullouville, seul hippodrome marin de Normandie et un des quatre de l'Hexagone.
Sur les hippodromes ou dans les champs, Claude Legrand garde la passion de l'élevage
Un coefficient de marée de 92/89, une basse mer à 16 h 45, voilà les ingrédients principaux pour organiser un…
Publicité