Une seconde vie pour vieilles machines
Stéphane et Michel sont tous deux mécaniciens automobiles mais c'est dans l'agricole d'antan qu'ils prennent leur pied. Visites dans deux cavernes d'Ali Baba et les 40 tracteurs.














Dimanche prochain à Tinchebray (61), se tiendra le 4éme Puce Tracteurs. Stéphane Robbes (petit-fils d’agriculteur et mécanicien automobile à Flers) et Michel Riant (fils d’agriculteurs et garagiste automobile à Larchamp) y exposeront des pièces de toute beauté.
Au catéchisme en Sift 22
Chez les Robbes, la passion pour les vieilles machines agricoles se transmet de génération en génération. Andrée (les chiffres 2 et 8 composant son âge mais on ne sait pas dans quel ordre) prenait il y a quelques années encore le volant de son Sift 22 parfaitement restauré par Stéphane, son petit-fils. Souvenirs, souvenirs puisque c’est avec ce tracteur précisément, qu’elle l’emmenait au catéchisme alors qu’il était encore en culottes courtes. Souvenir et émotion aussi devant ce véhicule Citroën transformé que le grand-père (aujourd’hui disparu) de Stéphane avait commencé à retaper. “Ma passion est partie de ce Sift, se souvient-il, mais un tracteur tout seul, ce n’est pas drôle.” Alors il a mis le petit doigt dans l’engrenage mais sans se faire avaler tout le bras. Le temps et l’argent constituent des facteurs limitants d’autant plus que notre rénovateur est un perfectionniste. Stéphane n’adapte pas, ne transforme pas... Il fait renaître les vieilles carcasses dans leur conception d’origine. Il n’aime pas trop ce qui brille. Il les préfère dans leur jus. Et d’avouer que ses connaissances en mécanique automobile ne lui sont d’aucun secours quand il s’agit de redémarrer un vieux moteur des années 50. Des moteurs qui démarrent tous, chacun à sa façon. “Il faut le coup de main et faire preuve de patience”. Et il en faut pour les 22 tracteurs qui meublent sa collection.
La rareté du produit pour Michel
A quelques kilomètres de chez Stéphane, Michel Riant nous a ouvert aussi les portes de sa remise. A l’intérieur, 25 tracteurs du “parfait état de marche” à “moteur grippé, révision à prévoir”. “Ce que je recherche, c’est avant tout la rareté du produit”, commente-t-il. Et s’il est propriétaire d’une Ferrari 348, ce n’est pas un signe de richesse mais de passion. Pas question de faire des folies financières. Il faut flâner et discuter pour flairer la bonne affaire. Raison de plus pour se rendre à Tinchebray dimanche. Des passionnés vous attendent.