Aller au contenu principal

Claude Maisonneuve et l'assurance-climat
Une sécurité que j’intègre dans mon coût de production

Claude Maisonneuve a opté pour l’assurance-récolte il y a 2 ans. 400 e de cotisations(1) pour la campagne 2010/2011. sans retour sur investissement. Pas de regret pour autant. “C’est une sécurité que j’intègre dans mes coûts de production”, assume-t-il.

“Avec l’assurance-récolte, on assure la campagne laitière. En cas d’aléas climatiques, on n’est pas obligé de courir après la nourriture”.
“Avec l’assurance-récolte, on assure la campagne laitière. En cas d’aléas climatiques, on n’est pas obligé de courir après la nourriture”.
© TG
Une cinquantaine de vaches laitières, une soixantaine de vaches allaitantes. Le tout sur 24 ha de maïs et 56 de prairies... Claude Maisonneuve est un agriculteur chargé : 1,90 UGB/ha. Installé depuis 1976, il craint les aléas climatiques et ses conséquences en terme de stocks fourragers. “Quand on a des bêtes et rien à leur donner à manger, c’est stressant”, lâche-t-il se souvenant des branches abattues dans le bocage pour nourrir à minima les cheptels durant la sécheresse du siècle dernier. Quand l’offre assurance-récolte est apparue, il l’a donc naturellement adoptée. “Subventionnée à 65 %, son coût n’est pas excessif”, note-t-il en préalable.

24 ha de maïs assurés
A côté des 24 ha de maïs (14 t/MS/ha de rendement moyen) qu’il cultive, Claude Maisonneuve achète chaque année 40 à 50 t d’ensilage en sus. “Un stock tampon, un volant de sécurité” mais une sécurité toute relative. Il suffit d’une baisse de rendement de l’ordre de 20 % pour qu’il se retrouve en flux tendu. Une situation face à laquelle il a bien pensé se trouver confronté jusqu’en juin. Eté et automne ont rectifié le tir et plus que compensé le retard au démarrage. 
Claude aurait-il cotisé pour rien ? “Je ne suis pas dans cet état d’esprit. L’assurance-récolte, c’est un acte de gestion. Une cotisation que j’intègre dans mes coûts de production”, résume-t-il. Un choix stratégique conforté par le changement climatique. Un élément à prendre en compte dans les années à venir. Dans l’immédiat, à chacun de se forger son opinion. “En système extensif, elle ne s’impose sans doute pas. En système plus intensif, il faut assurer sa campagne laitière et ne pas être obligé de courir après la nourriture”. 


(1) : le coût de l'assurance est de 400 € dont il faut déduire 65% de subvention PAC soit un cout de revient de 140 € (5,8 €/ha).
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Votre présence est un de leurs atouts !
CLIQUEZ ICI POUR PARTICIPER
"J'ai du mal à croire que demain, il n'y est plus que du lait étranger. Il faut arrêter de décourager les jeunes de s'installer et soutenir l'élevage français", clame Emmanuelle Leroux, jeune installée de 28 ans.
Emmanuelle Leroux, éternelle amoureuse de Normandes
Emmanuelle Leroux, fan de Normandes et nouvelle présidente de l'Association des éleveurs de la race, entend prêcher un vent de…
1er foyer de FCO8 et 816 foyers de FCO3 dans la Manche
Le 12 août 2025, le premier foyer de FCO8 a été confirmé dans la Manche dans un élevage laitier situé dans le centre manche, dans…
A la foire de Lessay 2025, les concours d'animaux en suspens
Alors que la Foire de Lessay arrive à grand pas, les interrogations portent sur le maintien des concours d'animaux organisés par…
En raison de la FCO, les concours d'animaux s'annulent dans la Manche
Le nombre de foyers a FCO ne cesse d'évoluer. En moins de deux semaines, ce sont 141 cas confirmés et 200 suspicions dans la…
Marcel Delaunay était "le roi de la logistique en manifestation."
Marcel Delaunay, un homme engagé pour le Pays d'Auge, dans le Calvados
Marcel Delaunay s'est éteint le 28 juillet 2025 à l'âge de 79 ans.
Publicité