Aller au contenu principal

Elevage
Une solution pour réduire les coûts

La finition à l’herbe pâturée.

La finition avec de l’herbe pâturée permet à la fois de réduire les coûts par rapport à une finition à l’auge, de gagner un hivernage et de décaler les sorties d’animaux pour une vente en fin de printemps, début d’été, à une période où l’offre est généralement plus réduite.Ce mode de finition permet également de répondre aux exigences de certaines filières, la viande des animaux ayant consommé de l’herbe représente d’après les travaux de l’INRA, une composition en acide gras dénotant une meilleur valeur santé.

L’herbe pâturée : un aliment de haute valeur alimentaire

La finition avec de l’herbe seule est possible au printemps . A cette période sa densité énergétique est supérieure à 1.00 UFL/kg MS, ce qui permet de répondre aux besoins des animaux en finition que se soit les femelles ou les animaux de race laitières dont les besoins sont de 0.75 UFL/kg MS ou les animaux de races à viande dont les besoins sont de 0.90 UFL/kg MS (graphique 1).

Une herbe de qualité en quantité suffisante

Pour obtenir de bonnes croissances à l’herbe (> 1 000 g/j) et un état d’engraissement suffisant (note 3), il faut offrir en permanence une herbe de qualité (feuillue), en quantité suffisante et réserver les parcelles disposant d’une flore riche, avec légumineuses..Pour cela, réaliser une mise à l’herbe précoce, pratiquer un pâturage tournant en se basant sur la hauteur d’herbe : 18 à 20 cm (feuilles tendues) en entrée de parcelles et 5 à 6 cm en sortie.Les parcelles à plus de 25 cm de hauteur d’herbe sont mises de côté pour la fauche.En juin, les animaux finis sont vendus, permettant de décharger et prolonger le pâturage avec la possibilité de réintégrer les parcelles fauchées au printemps.

La complémentation pour accélérer la finition

La complémentation n’est pas indispensable au printemps, la quantité et la qualité de l’herbe étant suffisantes pour finir la plupart des animaux sous réserve que leur état corporel soit suffisant à la mise à l’herbe. (note 2 au minimum).D’après les expérimentations conduites à la station de Mauron (56), l’apport d’un concentré permet :- d’améliorer la croissance journalière au printemps (+ 120 g/j) pour 1.5 à 2 kg de concentrés par jour, donc de finir plus rapidement ;- de compenser une insuffisance d’herbe ou une qualité moindre en été et en automne.Dans ce cas le niveau de complémentation peut atteindre 5 kg par jour en ménageant une transition (+ 0.5 g/ 2 à 3 jours).Selon les disponibilités, les coûts de matières premières plusieurs types de concentrés possibles : voir tableau 1.

La finition au pâturage :un intérêt économique indéniable

Des expérimentations conduites à la station de Mauron (56) sur des vaches laitières de réforme et sur génisses charolaises démontrent l’intérêt économique d’une finition au pâturage en comparaison avec une finition à l’auge (tableau 2).

La viande à l’herbe : se démarque au niveau de la qualité

L’alimentation à base d’herbe influence en les renforçant les qualités gustatives de la viande.Cet effet serait lié à la composition en acides gras de la viande d’animaux finis à l’herbe.Dans un essai conduit à la station INRA au Pin (61), la viande des animaux ayant consommé de l’herbe de printemps présente une composition en acides gras dénotant une meilleure valeur santé grâce à une amélioration du rapport entre acides gras polyinsaturés par rapport aux acides gras saturés fréquemment associés aux risques d’infarctus.
La finition avec de l’herbe pâturée permet de produire une viande de qualité avec un coût réduit, en limitant le temps de travail, et ne nécessite aucun investissement.Pour finir correctement les animaux, avec des croissances soutenues, sans gaspillage de concentrés, la fourniture en permanence d’une herbe jeune feuillue est indispensable. Pour cela, la mise en place d’un pâturage tournant sur des parcelles présentant une flore de qualité constitue la meilleure solution.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité