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FCO
Une suspicion forte dans le Calvados

La suspicion est très forte. Un cas clinique a été détecté sur le canton de Tilly-sur-Seules, à Cheux (14). Etienne Gavart, directeur des Groupements de Défense Sanitaire du Calvados et de la Manche invite les éleveurs à la plus grande vigilance.

Le point sur l’évolution de la FCO avec Etienne Gavart, directeur du Groupement de Défense Sanitaire du Calvados et de la Manche.


Fièvre Catarrhale Ovine, quelle est la situation ?
E.G : Dans le Calvados, un foyer avait déjà été découvert sur la commune de Saint-Germain-de-Livaie, dans l’arrondissement de Lisieux. Sur neuf suspicions cliniques dans le département du Calvados, quatre ont été classées sans suite, quatre autres sont en cours d’investigation. Une dernière est très sérieuse et nous inquiète au plus haut point. L’animal en est mort. Il a été vu avant par un  vétérinaire. Il s’agit d’un mouton à Cheux. Les premiers tests sérologiques sont positifs. Le virus gagne donc du terrain par les vents.

Pour quelle raison ce dernier cas est-il plus inquiétant que celui des bovins de Saint-Germain-de-Livaie ?
E.G : Les bovins provenaient d’une  zone infectée. Ils avaient été identifiés comme bovins à risques. Ces animaux étaient arrivés chez nous avec le virus. Le risque était pris en compte avec un traitement insecticide pour qu’il ne contamine pas notre zone. Nous n’avons donc pas la preuve qu’ils aient pu contaminer le Calvados. Pour le cas de Cheux, le mouton est né ici. Il a donc été contaminé par des insectes porteurs du virus. Cela signifie que ces moustiques ont piqué des animaux contaminés que nous ne connaissons pas. C’est la preuve d’une circulation virale à l’intérieur du département.  

Quelle est la probabilité que ce mouton soit le premier animal infecté par le virus FCO dans le Calvados ?
E.G : Ce sera le premier cas réel de fièvre catarrhale du département de façon quasi-certaine. Des analyses d’un laboratoire agréé le montrent. Un laboratoire d’Etat devrait prochainement officialiser ce cas. En revanche, d’autres cas doivent déjà exister dans le département. Nous pensons que la maladie circule à bas bruit. Les bovins n’expriment pas de symptômes cliniques car ils ont trop peu de charge virale. J’appelle au plus grand sérieux des éleveurs. Avant la fin du mois d’octobre, tous les troupeaux doivent être traités avec un insecticide.

Que va changer l’officialisation de ce cas de FCO ?
E.G : La totalité du Calvados devrait passer en périmètre interdit. Paradoxalement, les éleveurs pourront s’échanger des animaux entre eux. Le traitement insecticide des troupeaux de ruminants deviendra obligatoire. Mais le GDS et la Direction des Services Vétérinaires du Calvados invitent les éleveurs à ne surtout pas attendre. Dans la Manche, la zone de surveillance risque de s’étendre au nord du département.


N’est-il pas déjà trop tard ?
E.G : Non, il faut absolument traiter aujourd’hui tous nos troupeaux de ruminants. Les essais CIRAD ont montré que des moutons traités régulièrement aux insecticides ne sont pas tombés malades. Ils étaient pourtant élevés en pleine zone contaminée. Il faut limiter au maximum la contamination de nos animaux pour attendre sereinement  l’arrivée du vaccin en juin 2008.

L’arrivée du froid représente-elle un espoir pour les éleveurs ?
E.G : Dans quelques jours, le froid devrait tuer tous les moustiques. La situation devrait être figée pour l’hiver. C’est une course contre la montre. En revanche le risque n’a jamais été aussi fort qu’aujourd’hui. Actuellement les insectes qui volent sont contaminés. Ils ne l’étaient pas un mois plus tôt.

Pour résumer, les éleveurs ne doivent surtout pas attendre pour effectuer leur traitement insecticide, même si les grands froids arrivent ?
E.G : Oui, le traitement insecticide c’est maintenant. Il ne faut vraiment pas attendre :  le traitement protège nos animaux des derniers insectes piqueurs. Les jours les plus risqués sont les quinze derniers jours avant les grands froids. C’est en effet à ce moment que la charge virale semble la plus importante dans les moustiques.


Propos recueillis
par V. Motin

Des mouvements de bovins plus faciles, mais toujours plus de cas

 Plus de 6 000 cas ont été déclarés en France. Avec l’arrêté du 16 octobre, la France a adopté la législation européenne et passe à un dispositif allégé, rendant possible les envois de bovins des Périmètres Interdits vers la Zone Indemne... La diffusion du virus risque de s'en trouver accélérée !
 Les analyses virologiques sont maintenant possibles, pour un contrôle avant vente. Les mouvements à l'intérieur d'une zone de même statut sont libres. Rappelons cependant que pour tous les ruminants introduits dans une exploitation du Calvados ou de la Manche, un traitement insecticide à l'achat est effectué systématiquement par le vétérinaire.


 Les bovins, caprins et ovins peuvent donc circuler librement dans le département de l'Orne, de l'Orne vers l'arrondissement de Lisieux ou vers un des cantons des Périmètres Interdits. 

De même, les mouvements à l'intérieur de l'arrondis-
sement de Cherbourg, ou depuis l'arrondissement de Cherbourg vers le reste de la région sont libres.

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