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Abattoir de Vire
Unis pour conserver l’abattoir

Elus locaux, agriculteurs, bouchers et salariés se sont réunis jeudi soir à l’initiative de la FDSEA 14. Ils ont évoqué l’avenir de l’abattoir de Vire et le recouvrement des créances des éleveurs.

Permettre à tous d’avoir la même information au même moment sur la liquidation de l’abattoir de Vire, réaffirmer la volonté de tous de conserver cet outil local de développement et rassembler les éleveurs concernés par des créances, tels étaient les objectifs de la réunion organisée jeudi dernier par la FDSEA du Calvados. Eleveurs, bouchers, salariés et élus avaient répondu présent dans une volonté commune de faire le maximum pour conserver cet abattoir de proximité.
Alain Lebaudy, premier vice président de la FDSEA a rapidement rappelé les faits : “Un abattoir inauguré en septembre dernier et un an plus tard une mise en liquidation judiciaire de l’entreprise, une soixantaine d’éleveurs restent impayés pour un montant total de 250 000 €”.

Des élus mobilisés
Les élus de la communauté de commune ont mis en place un comité de pilotage et assurent que des signes forts ont d’ores et déjà été envoyés à la filière et que de nombreux contacts ont été pris avec de potentiels repreneurs. Annie Bihel, Conseillère régionale, expliquant les aides financières mises en place dans le cas de l’abattoir de Cherbourg. “L’aide du Conseil régional représentant 80% de la créance dans la limité de 3000 €”. Elle a assuré les éleveurs présents que la région leur viendrait en aide de la même manière. Aucune intervention n’est cependant possible tant que la procédure judiciaire est en cours.
En ce qui concerne l’impact économique sur les élevages, Marc Andreu Sabater, Conseiller Général, informe l’assemblée qu’il a également interpellé la Présidente du Conseil Général pour que “le département vienne en complément de la démarche de la région pour aider les éleveurs à surmonter cette situation”.

Une volonté commune de conserver la spécificité de l’abattoir
Jean-Yves Cousin, député de la circonscription, rappelle que “tout le monde s’est battu pour cet outil et que l’objectif principal et fondamental est de le sauver”. Daniel Courval, responsable de la section viande bovine de la FDSEA, insiste sur la finalité de cet abattoir multi espèces qu’il est important de garder. Ce souhait de garder cette « âme d’abattoir de proximité » est également celui des salariés présents ce jeudi soir ainsi que Monsieur Desdoits son directeur.
Pour Patrice Lepainteur faire accepter la spécificité de l’abattoir de Vire dans l’organisation régionale de la filière viande est indispensable pour sauver cet outil.

La mise en place d’un collectif

« La solidarité est-elle devenue ringarde ? » : c’est la question que pose aux agriculteurs présents Alain Declomesnil, Conseiller Général. Une solidarité du monde agricole n’est-elle pas envisageable pour permettre la survie des exploitations touchées ? Les organisations professionnelles agricoles ne peuvent-elles pas également réfléchir à des gestes envers les éleveurs concernés ?
Alain Lebaudy et Patrice Lepainteur étant à l’origine des démarches engagées depuis le mois de juin dernier, ces deux éleveurs ainsi que Didier Maubant de la Manche seront les représentants d’un collectif qui aura pour objectif de suivre au plus près l’avancée de l’affaire et de défendre au mieux les intérêts des éleveurs. Un représentant de l’Orne sera bien sur associé à ce comité de pilotage puisque les trois départements sont touchés. Il est important d’après Fabrice Heudier, responsable de la section viande bovine de la Manche, d’organiser ce collectif et que le dossier soit pris en main par le syndicalisme agricole régional.
Elus, éleveur, salarié ou boucher, chacun avec la certitude que l’objectif commun est de maintenir sur le territoire cet abattoir et de conserver sa spécificité.
Créances
- Les personnes concernées n’ayant pu être présente jeudi soir 13 septembre peuvent se faire connaître auprès de la FDSEA14 au 02 31 70 88 26 qui défendra l’ensemble des créanciers, syndiqués ou non, montrant ainsi la solidarité de la FDSEA dans ces moments difficiles.Par ailleurs, toutes les personnes présentes ou non qui souhaiteraient faire un prêt relais peuvent le signaler à la FDSEA en précisant le nom de leur banque pour que des démarches puissent être engagées auprès des organismes bancaires.
Affaire à suivre dans l’Agriculteur Normand.
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