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Vaccination BVD : le GDS fait une piqûre de rappel

L'éradication de la BVD a démarré dans la Manche avec la pose, dès la naissance, d'une boucle d'identification préleveuse à l'oreille de tous les veaux, y compris les veaux mort-nés.

Un cheptel laitier durablement infecté et produisant annuellement 500 000 litres de lait perd de 5 000 à 10 000 euros par an s'il ne vaccine pas contre la BVD au démarrage du plan de lutte.
Un cheptel laitier durablement infecté et produisant annuellement 500 000 litres de lait perd de 5 000 à 10 000 euros par an s'il ne vaccine pas contre la BVD au démarrage du plan de lutte.
© GDS

Dans les élevages nouvellement infectés, repérés par la mise en évidence d'un veau Infecté Permanent Immunotolérant (IPI), ce dernier doit être, selon la réglementation nationale en vigueur, éliminé sous 15 jours, et tous les bovins sans statut BVD favorable connu doivent être dépistés sur le sang dans un délai maximal de 2 mois.

Dans ces élevages, la vente en élevage de vache gestante est interdite, afin d'éviter la naissance d'un veau IPI chez l'acquéreur.

Une étape incontournable

La vaccination BVD des (futures) reproductrices avec un vaccin garantissant la protection fœtale, dont la prescription est de la responsabilité des vétérinaires sanitaires, est une étape incontournable du plan d'assainissement. En l'absence de vaccination, les gestantes non protégées peuvent avorter (retour en chaleur décalé, avortement précoce ou tardif) ou donner naissance ultérieurement à un veau IPI, ce qui pérennise l'infection dans l'élevage. Les pertes économiques annuelles dans un cheptel laitier durablement infecté ont été évaluées il y a quelques années entre 10 et 20 euros pour 1 000 litres de lait produits.

Un impact économique lourd

Dans ces cheptels infectés de façon chronique, le nombre d'IPI est relativement faible (du fait de l'immunisation naturelle d'une grande partie des reproductrices) mais l'impact économique est lourd, essentiellement lié aux virémies transitoires qui aggravent les diarrhées néonatales, les affections respiratoires, avec des frais de traitement, et parfois des mortalités de bovins, génèrent des troubles de la reproduction (retours en chaleur décalés, avortements précoces ou tardifs).

5 000 à 10 000 € de pertes par an

Ainsi, un cheptel laitier durablement infecté et produisant annuellement 500 000 litres de lait perd de 5 000 à 10 000 €/an s'il ne vaccine pas contre la BVD au démarrage du plan de lutte. De plus, il devient alors un danger pour les cheptels sains du voisinage constitués de reproductrices sensibles, non protégées, voire pour d'éventuels acquéreurs de vaches gestantes d'un veau IPI.

À terme, lorsque tous les élevages seront sains, la vaccination BVD deviendra inutile, d'où l'intérêt d'éradiquer rapidement la BVD et de vacciner dans tous les foyers.

Doit-on tester les veaux mort-nés ?

Quel est l'intérêt puisque le veau est déjà mort ? Cela permet de repérer un cheptel infecté. En effet, ceux qui ont démarré ce dispositif de dépistage par les boucles d'identification préleveuse lors de la parution de l'arrêté préfectoral en novembre 2023 peuvent par exemple héberger un bovin IPI né avant cette date. C'est par exemple le cas de cette femelle née dans un cheptel de la Manche en 2019, vendue en élevage en avril dernier, et repérée IPI. Cette femelle avait donné naissance à son 1er veau le 3 janvier 2025, et ce veau n'a pas été testé car mort-né. Ce test aurait permis de repérer plus précocement cette vache IPI, et d'éviter ainsi la contamination potentielle des bovins du voisinage avant son départ, ainsi que celle des bovins ayant voyagé avec elle lors du transport, et les bovins de l'acquéreur en l'absence de quarantaine.

Dans beaucoup d'élevages, il n'est pas rare que la part des veaux déclarés mort-nés soit de 10 à 20 %, ce qui retarde l'éradication de la BVD dans la Manche. À cet effet, le GDS 50 a fourni des boutons vierges qui permettent de contrôler ces mort-nés.

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