Race Normande
Vers un National à Saint-Lô en 2009
Race Normande
Après les succès parisiens ou rennais des éleveurs manchois, place à de nouveaux dossiers.

Les responsables de la race ont évoqué le nouvel OS mais aussi l’intérêt de la Normande face à la PAC.
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E.C.
Une centaine d’éleveurs ont assisté à l’assemblée générale de la race Normande, jeudi dernier, à Ste Mère Église. L’occasion pour Pascal Orvain, président de la structure, d’évoquer un “National” en 2009 dans le département. Ce type de manifestation avait déjà eu lieu au centre de promotion de l’élevage, au début des années 1990, avec un succès mitigé, sur le nombre de visiteurs, en raison d’un site peu valorisant, du moins à l’époque.
Nouvel OS en 2008
Au chapitre des nouveautés, Jacques Legendre, président de l’Upra, est intervenu sur la mutation vers l’OS. Après les tourmentes des dernières années, on peut dire aujourd’hui que l’UPRA a retrouvé la sérénité. L’OS pourrait donc voir le jour au premier trimestre 2008. Dans cette optique, une chargée de promotion-communication et une direction commune avec le GNA sont programmées. L’association manchoise, elle, va changer de nom (et de logo) pour s’appeler “Normande 50”. Pascal Orvain en a d’ailleurs profité pour inciter les éleveurs à devenir des VRP de la race.
On ne peut parler de “Normandes” sans évoquer le lait. Si cette filière semble aller mieux du fait d’un rééquilibrage des marchés de la poudre et du beurre, les éleveurs ont demandé à Gérard Bédouin, président de l’interprofession régionale, d’être ferme sur le maintien de la grille de paiement du gramme différentiel. La filière “boeufs AOC de race Normande” poursuit son chemin avec une demande d’agrément à l’étude auprès de l’INAO. Michel Hamel, président de France Upra Sélection, et représentant des éleveurs à France Génétique Élevage a évoqué le financement de la génétique face au désengagement, désormais connu, de l’État. On se dirige actuellement vers une cotisation à la boucle ou sur le produit lait-viande. Thierry Hulmer, président du Contrôle Laitier 50, a d’ailleurs approuvé la démarche.
En dernière partie, Jérôme Pavie (institut de l’élevage) est intervenu sur les différents systèmes laitiers face à l’avenir de la PAC. Pour cet ingénieur, qui a travaillé sur ce dossier en collaboration avec Céline Lenoury (étudiante à l’INAPG), “quel que soit le niveau de quota laitier et le type de système fourrager, les systèmes laitiers avec un troupeau de Normandes sont les plus compétitifs, tant en 2006 qu’en 2013. Les élevages produisant du lait avec des vaches spécialisées “lait” pourraient avoir intérêt à changer de race en 2013, pour maintenir leurs résultats économiques”.