Aller au contenu principal

Blonde d’Aquitaine
Viande directe grâce au bouche à oreilles !

Eleveurs de Bonde d’Aquitaine à Noron-l’Abbaye, Stéphane et David Debons ont tenté la vente directe en 2006. L’expérience est concluante. Leur fichier client compte désormais une centaine de contacts.

« Les animaux sont abattus à l’abattoir TVR en Bretagne. On ne s’occupe de rien et les colis sont composés selon notre de demande. La vente directe demande surtout du temps dans la relation client », indique David Debons.
« Les animaux sont abattus à l’abattoir TVR en Bretagne. On ne s’occupe de rien et les colis sont composés selon notre de demande. La vente directe demande surtout du temps dans la relation client », indique David Debons.
© VM

La Blonde d’Aquitaine au Gaec Debons : “un hasard complet”, dixit David Debons. “Un oncle a fait remonter des animaux du sud-ouest, dans les années 80. Nous avons ensuite adopté la Blonde par absorption”. L’exploitation compte désormais 55 blondes d’Aquitaine. Si le choix de la race est un “hasard”, l’atelier vente directe répond à une recherche de valeur ajoutée. Sa création fin 2005 s’ajoute à une activité grandes cultures et à un quota de 230 000 litres de lait, le tout sur 210 hectares.

9 bêtes en vente directe
Les éleveurs commercialisent 20 femelles et 25 taurillons par an auprès des abattoirs. Neuf bêtes sont destinées à la vente directe.  En touchant directement le consommateur, le prix au kilo dépasse les 6 euros. “La différence est nette. Ce système de vente nous rapporte 30 à 35 % de plus par animal”, indique David Debons. L’atelier viande directe a débuté suite au démarchage d’une société qui mettait éleveurs et clients de proximité en relation. Les chiffres de valorisation potentielle ont attisé la curiosité des éleveurs. “Cette société a donc démarché des clients autour de notre ferme. Mais, ils faisaient du phoning et forçaient un peu la vente. Les clients ne venaient qu’une fois chercher leur colis ou nous laisser leurs colis sur les bras”, résume l’éleveur. Les frères Debons ont donc décidé de gérer la totalité de l’atelier. Ils ont démarché eux-mêmes leurs clients. Leur viande bénéficie également du bouche à oreilles. De quoi rendre la vente directe vraiment directe.

Trois heures de téléphone pour une vente
Peu à peu, leur clientèle s’est étoffée. Leur fichier client compte aujourd’hui une centaine de contacts. Et la plupart d’entre eux se révèlent fidèles. Ils sont 75 % à acheter un colis d’une fois sur l’autre. À chaque animal abattu, l’acheteur reçoit une feuille avec la composition de chaque colis. “Nous en proposons quatre. En les variant, nous touchons des consommateurs diversifiés”, précise David Debons. En moyenne, les colis sont vendus 115 à 125 euros.
Si la vente directe s’avère rentable, elle nécessite du temps. Elle implique aussi d’apprécier le contact avec le public.  Chaque vente signifie trois heures de téléphone. “Nous recontactons nos clients et leur précisons que leurs colis sont disponibles”, explique l’éleveur.
Le Gaec espère poursuivre le développement de cette activité. Actuellement, un animal est abattu pour la vente directe toutes les six semaines. L’élevage réfléchit à une rotation plus courte. “Passer à quatre semaines entre deux animaux demande davantage de clients. Nous devrons peut-être faire un peu de publicité”.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Les organisateurs ont présenté l'affiche officielle et le programme, lundi 25 mars 2024 à Lisieux.
La foire de Lisieux de retour ce week-end du 6 et 7 avril 2024
Habituellement organisée début mai, la Foire de Lisieux revient dès le 6 et 7 avril 2024 pour cette nouvelle édition. Au…
GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - VALENCIENNES FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Hervé Morin, président de la Région Normandie et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur à Le Molay-Littry pour présenter le plan "reconquête de l'élevage allaitant", en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et en présence du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin
C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé à Le Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…
Deux jours après avoir exposé son projet de loi d'orientation agricole, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, est venu dans la Manche à la rencontre des éleveurs, des jeunes et des responsables agricoles.
[EN IMAGES] Marc Fesneau à l'écoute des jeunes et des éleveurs
Le 5 avril 2024, le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, s'est déplacé pour la première…
Publicité