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Session chambre d'agriculture 2023
Chambre d'agriculture : Ça parle décarbonation de l’énergie à Alençon

Lors de la dernière session de la Chambre d’agriculture de l’Orne, jeudi 23 novembre 2023, un débat sur la décarbonation de l’énergie a été mené. 

© DR

« Pouvoir se projeter sur le réseau de demain et regarder les productions d’énergies renouvelables efficaces sur notre territoire. » C’est ainsi qu’est résumé, par Jean-Louis Belloche, président de la Chambre d’agriculture de l’Orne, le débat centré sur la décarbonation de l’énergie et ses potentiels impacts sur l’agriculture, jeudi 23 novembre 2023, lors de la session. 

Les impacts sur l’agriculture

« La neutralité carbone implique une sortie totale des énergies fossiles d’ici 2050. C’est impossible sans développer les énergies renouvelables, l’éolien ou le photovoltaïque. Ce qui implique de développer le réseau électrique et se préparer à apporter une alimentation constante en France », présente Agathe Guilbart, directrice des affaires publiques Normandie du réseau de transport d’électricité (RTE). Un impact sur les surfaces agricoles ? Les éoliennes, selon l’étude, ont une emprise importante. 

Lire aussi : Pâturer plus pour consommer moins

De nombreux co-usages agricoles sont possibles. Le photovoltaïque, au sol, a, lui, un fort impact. « La prévision de la consommation foncière à 2050 se situe à 200 000 – 250 000 ha contre 100 000 aujourd’hui. C’est beaucoup, mais une mutualisation avec d’autres usages apparaît possible dans le cadre des modèles agrivoltaïques, que vous connaissez bien », explique Agathe Guilbart, avant de temporiser : « les chiffres sont larges et il s’agit-là seulement d’une étude. C’est aux pouvoirs publics de prendre les décisions. » 

Lire aussi : Robot et pâturage : c’est possible

Concernant les infrastructures de réseau, elles auraient une emprise importante et des co-usages sont là encore envisageables comme de l’éco pâturage sous les lignes. « Pas d’enfouissement possible ? » interroge-t-on dans la salle. La réponse est non pour des lignes de 400 000 volts, qui « ne passent pas dans les villages », rappelle Agathe Guilbart.

Dans l’Orne, le réseau public de distribution d’électricité, en chiffre 
8 354 km de réseau HTA dont 76,2 % aérien et 23,8 % souterrain
7 724 km de réseau BT dont 33,8 % souterrain 
14 postes sources
177 277 consommateurs
1 822 707 KWh
3 143 producteurs dont 948 en autoconsommation
145 586 mWh injectés
13,47 % de l’énergie consommée est produite sur le territoire

Pas de schéma unique

Le nombre de producteurs d’électricité dans l’Orne s’élève à 3 143 hautes tensions et basses tensions confondus, dont 3 080 en photovoltaïque, sept en éolien, quatre d’origine hydraulique et 52 autres (biomasse, biogaz, cogénération…) « On a des enjeux à la campagne, de transformation, économiques... on n’y voit pas trop clair dans toutes les solutions proposées, il n’y a pas d’étude sur la perspective de nos besoins », peut-on entendre dans les rangs. « Il n’y a pas de schéma unique. Il faut s’approprier la transition, intervient Baptiste Anger, délégué territorial Enedis sur le département. Enedis propose un portail entreprise pour simuler des raccordements. »

L’Orne, 11e département en termes de mutation agricole
Le département compte 4 714 exploitations soit une baisse de 20 % par rapport à 2010. La SAU des exploitations ornaises est de 397 899 ha en 2020. « La SAU moyenne des exploitants progresse de 26 % », se réjouit Elodie Turpin, chargée de mission service économie de la Chambre d’agriculture. Et d’ajouter : « l’Orne est le 11e département français en termes de mutation de l’élevage bovin vers la polyculture élevage. En général, dans le département, soit les exploitations se spécialisent en lait soit en grandes cultures. »

Main-d’œuvre et âge moyen
Le nombre de chefs d’exploitation a baissé de 17 % pour arriver à 6 216 exploitants en 2020 dont 28 % sont des femmes. L’âge moyen : 52 ans. Un âge qui a « seulement » augmenté d’un an en dix années. En 2010, il s’élevait à 51 ans. Côté main-d’œuvre, le nombre d’actifs à diminué de 22 % pour arriver à 9 064 en 2020 contre 11 607 en 2010.
 

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