Crise sanitaire
1er foyer de FCO8 et 816 foyers de FCO3 dans la Manche
Le 12 août 2025, le premier foyer de FCO8 a été confirmé dans la Manche dans un élevage laitier situé dans le centre manche, dans le secteur de Coutances. Au vu de la situation en Bretagne, « cela devait arriver », avoue Hervé Marie, président du GDS de la Manche. Et pendant ce temps, la FCO3 continue de se développer avec 816 foyers recensés.
Le 12 août 2025, le premier foyer de FCO8 a été confirmé dans la Manche dans un élevage laitier situé dans le centre manche, dans le secteur de Coutances. Au vu de la situation en Bretagne, « cela devait arriver », avoue Hervé Marie, président du GDS de la Manche. Et pendant ce temps, la FCO3 continue de se développer avec 816 foyers recensés.

La nouvelle a été confirmée par la préfecture de la Manche : un premier foyer de FCO sérotype 8 a été affirmé après analyses un mois après les premiers foyers de FCO-3. « Compte-tenu de la circulation active de ce sérotype en Bretagne (78 foyers de FCO 8 en Ille-et-Vilaine, 162 dans les Côtes d’Amor et 431 dans le Morbihan au 7 août), cette situation était attendue », avance la préfecture de la Manche. « Il fallait s’y attendre. Et comme pour la FCO3, le nombre de foyers va exploser », confirme Hervé Marie, président du GDS de la Manche, qui ne cesse d’informer, alerter, rappeler l’intérêt de la vaccination des troupeaux pour mieux protéger les cheptels.
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Le vaccin en nombre ?
La vaccination reste-t-elle la clé pour lutter contre ce nouveau virus ? Les différents organismes professionnels agricoles disent « oui, oui, oui ». Le nombre de vaccins est-il suffisant ? La réponse de Hervé Marie ne se fait pas attendre. « J’en ai commandé hier matin chez mon vétérinaire. J’ai un délai de livraison de 5 jours. Il n’y a donc pas de pénurie », assure-t-il. Pour autant, il rappelle que GDS France défend l’idée à la fois une moralisation du prix du vaccin, d’un conditionnement adapté autrement dit des plus petits vaccins, et travailler sur une multivalence (BTV 1, 3, 4, 8...).
Près de 70 cas de FCO3
Qu’en est-il de la situation de la FCO ? Le département de la Manche reste très touché par une explosion de cas de FCO. Au 14 août, 816 cas de FCO-3 sont confirmés et 129 suspicions en attente de résultats. Les élevages affectés sont pour 67,3 % des élevages bovins (549), 32,1 % des élevages ovins (262) et 0,6% des élevages caprins (5). « Le vaccin permet de réduire les signes cliniques et les pertes afférentes », assure le président du GDS de la Manche, pour qui « il est encore temps de protéger les cheptels en vaccinant. Les rappels peuvent se faire sans attendre un an. L’objectif est de favoriser une hyper-immunisation des animaux afin qu’ils combattent au mieux le virus et ainsi en limite les effets », ajoute-t-il.
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Foire aux questions
GDS France répond à quelques questions que les éleveurs se posent.
Faut-il vacciner un troupeau déjà touché par ces maladies lors de la saison vectorielle précédente ? « Oui », répond GDS France. « Il est recommandé de vacciner tous les animaux en âge de l’être y compris dans les cheptels déjà infectés l’année précédente ».
Peut-on vacciner un troupeau dans lequel le virus circule déjà ? « Oui, la vaccination diminue les signes cliniques ». Le début de l’immunité protectrice commence rapidement après la première injection de vaccin et qu’il n’y a pas de contre-indications à vacciner un animal déjà infecté s’il n’est pas malade.
Quelle conduite à tenir dans un troupeau vacciné ? Surveiller les animaux (état général, comportement alimentaire, hydratation, production), contacter son vétérinaire dès l’apparition des signes cliniques (fièvre, ulcères, défaut d’hydratation, plaies…). Comme pour toute maladie, la bonne conduite d’élevage permet d’avoir une bonne réponse vaccinale et de réduire l’impact de la maladie sur le cheptel.