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A la ferme, triage des semences
VIDEO. 30 à 40 % d’économie grâce à la semence fermière

La SCS Hoste, basée à Bourguébus (14), fait du triage et du traitement de semences à façon depuis sa création en 1988. Rencontre avec son dirigeant, Olivier Hoste, et un de ses clients, Pierre Rousseau, sur un chantier à Chicheboville (14).

HOSTE TRAITEMENT SEMENCES
Le débit de chantier, tout en autonomie énergétique, peut atteindre 900 qt/jour.
© TG

« Par rapport à de la semence achetée, nous sommes à 30-40 % d’économie, assure Pierre Rousseau, céréalier et entrepreneur de travaux agricoles au sud de Caen. De plus, la machine est hyper autonome. On peut s’installer n’importe où en tenant compte quand même de la météo. Enfin, avec le manque de main-d’œuvre dans les exploitations, elle répond parfaitement à notre organisation tout en assurant un bon débit de chantier et une qualité de triage et de traitement quasi irréprochable ».

900 qt/jour

Ce débit de chantier, c’est 700 quintaux par jour chez Pierre « mais on peut grimper à 900 quintaux », assure Olivier Hoste. La botte secrète de l’entreprise : une nouvelle unité mobile pensée maison et montée sur un semi-remorque . « Grâce au groupe électrogène, nous sommes énergétiquement indépendants. Nous pouvons nous installer partout. Par ailleurs, nous avons rajouté en amont un ébarbeur pour éliminer les barbillons d’orge et les glumelles de blé. En fin de circuit, nous disposons désormais d’une aspiration permettant de récupérer graines de ray-grass ou de folles avoines qui resteraient », explique Olivier Hoste. Et ce ne sont pas là les seules nouveautés. L’unité de traitement a également été repensée. Les produits sont conditionnés en bidons de 30 litres munis de fast-coupling sécurisant les manipulations (débordement ou contact) pour les intervenants et la semence. « Sur un plan environnemental et sécuritaire, c’est le top », assure le maitre de cérémonie.

Traçabilité à tous les étages

« Nous récoltons de 6 à 8 variétés en orge et une dizaine en blé », explique Pierre Rousseau.  Alors, au moment de trier, traiter et conditionner, mieux vaut sécuriser la traçabilité. Chaque big-bag est pesé et étiqueté d'une fiche signalétique. « On y retrouve le poids total, la ou les variétés, le PMG (Poids de Mille Grains)..., ce qui nous permet de calculer aisément la dose de semis à l’hectare le moment venu. Tout cela nous facilite le suivi cultural », apprécie Pierre Rousseau. Cette rigueur, on la retrouve également au niveau des différents traitements. « Grâce à l’informatique, on sait pour chaque lot quels produits et en quelle quantité on les a appliqué », précise Olivier Hoste en mettant l’accent sur « notre nouveau fongicide T 2 haut de gamme qui est une association de 3 matières actives ». Une double prise d’échantillon de chaque lot, avant et après traitement et conservé par l’agriculteur, vient compléter le dispositif sécuritaire. « En cas de mauvaise germination ou levée, on peut plus facilement déterminer l’origine du problème ».

Encore quelques places à prendre

Avec une moisson 2021 atypique, la saison de triage et de traitement a pris quelques jours de retard mais « il reste quelques créneaux de disponibles en conventionnel comme en bio avec machine dédiée. Je recommande aux agriculteurs qui ont des quantités limitées de se grouper pour bénéficier de tarifs dégressifs. En plus, partager un chantier, c’est un moment de convivialité de gagné. Il suffit pour cela de contacter Lola au 02 31 23 10 13. C’est elle qui gère les plannings ». La saison va se prolonger jusqu’à fin octobre. L’entreprise a traité l’an dernier 35 000 qt en conventionnel et 15 000 en bio. Elle a fait également du traitement de maïs contre les corbeaux un autre savoir-faire. Alors, prenez date aussi pour le printemps.

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