Aller au contenu principal

Lait
Contrats Lactalis : l’heure de vérité

Alors que l’entreprise lavalloise a transmis un nouveau courrier à ses livreurs les sommant de signer sa proposition de contrat, l’union des organisations de producteurs tente de souder les producteurs en refusant de signer cette nouvelle version.

S’adressant aux producteurs livrant au groupe Lactalis, les présidents des groupements proposent une action qui devrait permettre de déterminer si les OP rassemblent suffisamment les producteurs pour peser face à l’entreprise ou si l’entreprise garde la “maîtrise” de “ses” producteurs. La pression de l’entreprise sur les producteurs atteint son maximum. Jusqu’à présent, les OP ont incité les producteurs à ne pas signer les propositions qui leur ont été faites. Aussi, afin d’évaluer le nombre de producteurs qui ont suivi la consigne à ce jour, les OP se proposent de collecter les contrats, contre la remise d’un reçu. Le nombre de contrats collectés indiquera aux responsables s’ils doivent ou non maintenir la consigne de ne pas signer la proposition de Lactalis. “Il ne s’agit en aucun cas de confisquer les contrats des producteurs mais de mesurer précisément le nombre de contrats signés sous la pression de l’entreprise”.

Collecte des contrats
Cette collecte va être organisée dès cette semaine par les présidents de groupements. Ils se donnent jusqu’au 20 mars pour collecter les contrats. Le point qui sera fait alors sera déterminant : “ou bien le nombre de contrats est important et la consigne de non-signature pourra être maintenue, ou bien les contrats collectés sont peu nombreux et ils seront restitués aux producteurs qui pourront les signer à leur guise”.
La semaine passée, au cours de réunions organisées dans l’Orne, 300 producteurs ont approuvé le principe de cette action. Il est à noter que les producteurs qui n’ont pas fait la démarche d’adhésion à une OP peuvent parfaitement participer à cette action.

Et le ministre ?
D’ici là, les OP Lactalis ne vont pas chômer. Elles ont sur leur agenda un rendez-vous avec le médiateur des contrats dont la mission est de vérifier que les propositions des entreprises sont conformes à la loi de modernisation agricole et à son esprit. Ils ont aussi l’intention d’interpeller directement le ministre de l’agriculture lequel doit, en signant le décret sur les organisations de producteurs, donner à ces OP la légitimité qu’elles méritent. Les présidents des OP estiment d’ailleurs que “Bruno Le Maire a un devoir de service après-vente des contrats”. En en faisant le centre de son action, “il doit veiller lui-même au respect des conditions pour des rapports équilibrés dans les filières, condition sine qua non de l’efficacité de la contractualisation”.
Les responsables des groupements soulignent l’intransigeance de l’entreprise, comparée au dialogue qui a pu être noué en bonne intelligence dans d’autres entreprises. En plaçant l’échéance au 31 mars faute de quoi le producteur subirait toutes sortes de sanctions (paiement séquencé différemment, perte de primes là où elles existent, mise à l’écart de redistributions futures de volumes…) Lactalis fait monter la pression, sans rendre sa proposition plus acceptable. Pour les OP, “ce passage en force démontre la volonté de l’entreprise de vouloir faire de la contractualisation un outil d’asservissement des producteurs”. Une perspective que les représentants des producteurs ne peuvent accepter. C’est pourquoi ils lancent cette action de collecte des contrats.
Laurent Beauvais se heurte à Lactalis
En marge de l'inauguration du stand Normandie au SIA, un léger heurt a opposé Laurent Beauvais à à Michel Nallet, représentant du groupe Lactalis. En cause : la suspension d'un dossier de subvention lié au développement d'une entreprise du groupe. “J'ai écouté toutes les tendances syndicales. Elles sont unanimes. L’attitude brutale et désinvolte de Lactalis avec ses producteurs de lait est dénoncée. On ne peut pas demander des aides et se comporter de cette manière avec les éleveurs. Je reprendrai donc ce dossier de subvention quand les négociations avec les Organisations de Producteurs auront abouti. Certes Lactalis veut créer des emplois, mais l'agriculture représente aussi des hommes. Je suis donc cohérent”. Daniel Génissel commente cette position d'un simple : “on ne peut qu'approuver”.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

À 50 ans, Cyril Moitié a mis fin à ses jours.
Le Père Cyril Moitié disparu à 50 ans 
Le 21 mai 2025, le père Cyril Moitié, âgé de 50 ans, a mis fin à ses jours. Pus de 2 000 personnes lui ont rendu hommage, lui qui…
Le festival se déroulera sur deux jours les 31 mai et 1er juin prochains.
Tracto-rétro et moteurs en fête dans le Perche
Le Perche s'apprête à vibrer au son des moteurs et des amplis les 31 mai et 1er juin prochains, à l'occasion du tout…
Guillaume Marie, gérant de la Ferme de la vieille abbaye à Barbery, a accueilli Clotilde Eudier et les équipes de la Région Normandie pour une visite de la nouvelle ligne de production de la teurgoule.
L'engouement grandit autour de la teurgoule à Barbery
Teurgoule individuelle restauration, installée à Barbery, connaît un essor nouveau concernant la fabrication de la fameuse…
Quarante élèves de l'école de Gacé se sont rendus sur la ferme de Christophe Cougé au Merlerault.
Des enfants en immersion pédagogique à la ferme
Depuis le 19 mai, ce sont 19 exploitations ornaises, qui, dans le cadre du dispositif " Fermes ouvertes ", ont reçu des…
Vendredi 16 mai, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis la médaille du Mérite agricole à neuf récipiendaires.
Des agris distingués de la médaille du Mérite agricole
Vendredi 16 mai 2025, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis, au nom de la ministre de l'Agriculture et de la…
Tout au long de l'après-midi, pas moins d'une centaine de chevaux vont fouler le sable de Jullouville, seul hippodrome marin de Normandie et un des quatre de l'Hexagone.
Sur les hippodromes ou dans les champs, Claude Legrand garde la passion de l'élevage
Un coefficient de marée de 92/89, une basse mer à 16 h 45, voilà les ingrédients principaux pour organiser un…
Publicité