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Chasse
2 000 sangliers prélévés : comment renforcer la lutte dans la Manche ?

Même si la saison de chasse est terminée, la lutte contre les dégâts de gibier se poursuit. Et pour cause, la facture d’indemnisation a atteint les 200 000 euros l’année dernière. Alors, la Fédération de la chasse de la Manche propose aux agriculteurs des solutions telles que des clôtures ou du répulsif à ajouter au semis.

Plus de 2 000 sangliers ont été prélevés lors de la dernière saison de chasse. Un chiffre qui ne cesse de croitre malgré la mobilisation des chasseurs.
© FDC50

La saison de chasse vient de s’achever. Pas moins de 2 000 sangliers ont été prélevés. Un chiffre qui ne cesse de croitre. La Manche ne fait pas exception. Mais cette présence accrue sur le département entraine des dégâts dans les champs des agriculteurs. La facture d’indemnisations s’alourdit d’année en année. Elle est évaluée à 200 000 €. « Au niveau national, l’augmentation des demandes d’indemnisation de dégâts aux cultures par le grand gibier a été constatée. Il en est de même dans notre département où nous remarquons depuis deux ou trois ans une augmentation du nombre des demandes », rappelle le président, Gérard Bamas. Pendant la période de chasse, la Fédération a demandé à tous ses adhérents (chasseurs - sociétés de chasse - adhérents privés) d’accentuer les prélèvements de sangliers afin de limiter cet accroissement.

Double objectif

Parallèlement, la Fédération départementale de la chasse de la Manche a engagé alors un vrai plan de bataille. La main est tendue aux agriculteurs pour qu’ils installent des clôtures et/ou utilisent un réceptif. « Ce sont des actions de prévention », assure le président. « Le but est double : premièrement soulager le monde agricole qui préfèrerait ne pas avoir de dégât sur ses cultures et deuxièmement préserver les finances de la Fédération. Seuls les chasseurs participent au financement des dégâts », souligne Gérard Bamas.

Passer commande

Alors, la structure rappelle aux agriculteurs la possibilité d’installer des clôtures électriques (fil, piquets, batterie). « Ce matériel vous est prêté gracieusement et vous est livré par nos techniciens. A charge pour vous de le poser et de l’entretenir, pourquoi pas avec l’aide des chasseurs locaux », indique-t-il. Par ailleurs, une expérimentation depuis deux ans a été menée, consistant à intégrer un répulsif pour protéger les semis de maïs. « Ce produit, une dose pour un hectare, mélangé aux semences dans une bétonnière, donne de bons résultats. Nous vous en proposons au prix de 11 la dose soit 50 % du coût d’une dose, la Fédération prenant en charge la différence », précise l’élu.  Il n’y a plus qu’à passer commande auprès de la Fédération.

Les chasseurs ont collecté 26 m3 de déchets

Le 20 mars, la Fédération départementale des chasseurs de la Manche avait lancé un appel afin de participer à l’opération « J’aime la nature propre ». Tout au long de cette journée, près de 150 personnes ont fréquenté les trois sites (baie du Mont-Saint-Michel, côte Ouest Cotentin et baie des Veys) dans le respect des gestes barrière liés à la pandémie de Covid-19. Les familles de chasseurs et non-chasseurs ont ainsi collecté quelque 26 mètres cubes de plastiques, ferrailles et verres échoués sur la côte. Cette première participation devrait être renouvelée l’année prochaine.

 

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