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Syndicalisme, FNSEA
Éric Thirouin démêle l’actualité à l’AG de la FDSEA 14

La FDSEA du Calvados a réuni ses adhérents en assemblée générale, jeudi 30 septembre 2021, à Caen. FNSEA 2025, ZNT, PAC, marché du carbone : Éric Thirouin, trésorier de la FNSEA et président de l’AGPB, a établi un état des lieux.

Eric Thirouin - assemblée générale FDSEA du Calvados
Eric Thirouin était invité à l’assemblée générale de la FDSEA du Calvados, organisée à la Fédération des chasseurs.
© DR

« S’engager avec des femmes et des hommes qui ont le goût d’entreprendre en agriculture, pour des territoires vivants et dynamiques. » Telle est la vision résumée du syndicalisme, présentée par Éric Thirouin, trésorier de la FNSEA, lors de l’assemblée générale de la fédération du Calvados, jeudi 30 septembre 2021, à Caen. « La FNSEA est un gros paquebot, qui comprend une centaine de fédérations départementales et régionales, une trentaine d’associations spécialisées. La société bouge, nous devons être réactifs », plaide l’invité à la tribune, une semaine après le congrès de la FNSEA au cours duquel le syndicalisme a travaillé sa feuille de route pour l’horizon 2025.

La FNSEA, c’est que à Paris : faux

« La priorité du conseil d’administration de la FNSEA est de renouer une stratégie d’adhésion et d’ajuster notre offre syndicale », avance-t-il. Une ambition qui fait écho aux objectifs du département : « nous travaillons la relance syndicale, rappelle Xavier Hay, président de la FDSEA. Cette année, nous avons un solde de + 80 adhésions net. On approche la barre des 500 adhérents. Nous en visons 1 000 ». La FNSEA prévoit d’envoyer « des salariés du service syndical en région pour voir si la stratégie d’adhésion est performante. Nous souhaitons un accompagnement humain des fédérations plutôt que financier », promet Éric Thirouin avant de passer aux sujets d’actualité.

ZNT, rien n’est figé : vrai

« Les réponses que je vous apporte aujourd’hui sur les ZNT ne seront peut-être plus valables dans quelques mois », prévient Eric Thirouin. Depuis 2019 et l’arrivée des zones de non-traitement, l’État, le syndicalisme agricole et les associations environnementales jouent au ping-pong. Les textes rebondissent au grès des décisions, chartes et recours. Depuis cet été, les chartes départementales sont retoquées, les distances d’épandage remises en question mais tant qu’une nouvelle loi n’est pas votée, les distances restent identiques pour les semis d’automne. « Le Conseil d’État s’est mis dans la peau d’un institut technique, regrette Eric Thirouin. D’ici décembre, il va falloir tout réécrire. » Restent dans le flou : les zones d’agrément, la question de réciprocité avec les promoteurs et celle de prévenir ses voisins, les haies. « Sur le sujet des haies, rien ne sort depuis un an. Nous devons encore attendre, mais j’aimerais qu’une haie permettre d’abaisser à 0 m la ZNT. » Ce genre de débat, prévient Éric Thirouin, « dus à l’incompréhension de notre métier par la société, va continuer. Nous devons communiquer ». Une charte du bien-vivre ensemble est en préparation dans le département, avec la préfecture, la profession agricole, les maires et les associations environnementales. Suite au prochain épisode.

La PAC 2023-2027, il y a le temps : faux

Les grandes orientations de la future PAC sont tombées cet été. Reste aux États membres de définir précisément leurs plans stratégiques nationaux. Mais, d’ores et déjà, de nouvelles mesures sont prises dont les écorégimes. En étant créés, ils passent de 0 à 25 % du budget du premier pilier. « Demain, le respect des BCAE sera obligatoire et 25% des aides seront conditionnées aux écorégimes ». Pour cocher les cases des écorégimes et « toucher les aides », il y aura trois conditions d’accès : la diversité de cultures, la certification, les infrastructures agroenvironnementales. « Dans la voie diversification, si vous faites du blé, orge, colza, vous n’aurez rien. Or la nouvelle PAC concerne les semis 2022 : vos rotations se préparent maintenant. » Pour chaque voie, des points à comptabiliser en fonction du niveau d’engagement. Et selon la note obtenue, trois niveaux de rémunération : 0 €/ha, 54 €/ha et 76 €/ha. Autre exemple : le conseil stratégique, obligatoire d’ici deux ans. « Vous devrez en avoir suivi deux en cinq ans et ce sera indispensable pour renouveler son certiphyto. Ce n’est pas un petit sujet. » Et ça vient vite.

Le marché du carbone est prêt : vrai et faux

« Les entreprises polluantes vont pouvoir nous rémunérer la captation de carbone. Aujourd’hui, la tonne se vend 7 à 8 € sur le marché mondial, et 38 € en France », apprécie Éric Thirouin. Qui prédit un marché à « 300 €/t ». Mais avant cela, « il faut construire des outils ». S’il en existe en élevage, le diagnostic est reconnu « depuis août 2021 en grandes cultures. Nous travaillons avec les légumes de conserve, l’industrie et la viticulture. Je rêve d’un outil pour tout le monde. Mais, ça c’est un travail pour les associations spécialisées » du gros paquebot qu’est la FNSEA.

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