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Sanitaire
FCO-3, 8 et MHE : le GDS du Calvados enjoint encore et toujours à la vaccination

Le Groupement de défense sanitaire du Calvados a fait une présentation, jeudi 13 mars 2025, lors d'une réunion d'éleveurs organisée par Innoval, près de Caen. L'occasion de prévenir un boom de Fièvre catarrhale ovine cet été.

"Inutile de dépenser des fortunes en insecticide avec du Butox, c'est complètement inefficace et cela pollue l'environnement", prévient Étienne Gavart du GDS 14 qui appelle plutôt à la vigilance sur les symptômes observés chez les bovins et à la vaccination.
"Inutile de dépenser des fortunes en insecticide avec du Butox, c'est complètement inefficace et cela pollue l'environnement", prévient Étienne Gavart du GDS 14 qui appelle plutôt à la vigilance sur les symptômes observés chez les bovins et à la vaccination.
© GDS France

Lors de la réunion d'échanges organisée par la coopérative Innoval, jeudi 13 mars 2025, à Saint-Manvieu-Norrey, dans le Calvados, le Groupement de défense sanitaire du Calvados est intervenu pour un état des lieux de la situation sanitaire dans le département.

"Trois sérotypes du virus de la fièvre catarrhale ovine sont présents en France : le sérotype 8 (BTV8) depuis 2015, le sérotype 4 (BTV4) depuis 2017 et le sérotype 3 (BTV3) depuis le 5 août 2024", précise le gouvernement. Et l'on entend d'ores et déjà parler de FCO-12 et FCO-1.

Lire aussi : FCO & MHE : "Il n'est pas trop tard pour vacciner" d'après le GDS du Calvados

Retour d'expérience

Étienne Gavart a fait un bref "retour d'expérience de la Belgique en matière de FCO-3", explique-t-il. Alors que chez nos voisins, un premier foyer de FCO-3 a été déclaré le 29 septembre 2023, la maladie ne tardait pas à apparaître dans l'Hexagone à la fin de l'année 2024.

"Le 9 juillet 2024, ils ont eu un gros boom du virus avec de nombreux ulcères sur les mufles et les langues des bovins, rapporte-t-il. Ils ont mis une surveillance épidémiologique et événementielle en place avec des autopsies en série des animaux morts qu'ils ont récupérés, entre le 5 août et 9 octobre 2024 et une surveillance des fœtus avortés avec un PCR positif."

Lire aussi : La FCO3 et la MHE menacent les départements normands

"Leur été 2024 sera notre été 2025."

S'il n'existe pas encore de chiffres officiels, les premiers constats sont alarmants et semblent converger dans la même direction, à savoir des malformations congénitales observées sur les veaux et des problèmes de fertilité sur les taureaux (certains parlent de 30 % d'infertilité), les génisses et les vaches à l'âge adulte.

"Les animaux de huit à trente jours et de plus de 24 mois : ce sont les deux tranches d'âge qui trinquent", constate-t-il. Après le passage de la FCO, "la qualité du lait est en baisse et il y a une augmentation des taux cellulaires et donc une dégradation de la paye du lait. Quant aux génisses, elles sont impropres à la reproduction".

Lire aussi : À Livarot, les éleveurs à l'écoute des conseils du GDS

FCO-8 en force

"Le nouveau variant FCO-8 nous arrive. L'été va être catastrophique en termes de conséquences pour la clinique et 2026 risque d'être catastrophique pour la fertilité", avertit Étienne Gavart qui enjoint à vacciner contre la FCO-3, la FCO-8 et la Maladie hémorragique épizootique (MHE) - même si aucun cas n'est à déplorer dans le Calvados jusqu'à maintenant.

Mais encore faut-il pouvoir ? Les doses ont été prises d'assaut dans les régions les plus impactées. "Prenez contact avec votre vétérinaire dès maintenant si ce n'est pas encore fait pour être avertis des réassorts. Il faut vacciner pour les trois maladies. Il est impératif de faire les deux FCO. L'État a pris en charge le vaccin FCO-3, mais la FCO-8 fait plus de dégâts, d'après de premiers retours des Pays de la Loire", affirme-t-il.

"Il faut les vacciner avant l'été pour éviter les conséquences délétères immédiates."

Le rappel est à effectuer au bout de 21 jours et il coûte environ 24 €/bête au total (3 x 8 € MHE/FCO-3 et 8). "C'est un investissement sur la reproduction de votre cheptel. Il n'y a pas d'immunité collective qui s'installe en un an", avertit le directeur.

Vaccination ou non, le GDS conseille de "travailler le déparasitage" et rappelle que "l'immunité, c'est avant tout et d'abord une bonne alimentation et une bonne santé".

Lire aussi : Tuberculose : la biosécurité comme clé de voûte

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