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Sanitaire & formation
Tuberculose : la biosécurité comme clé de voûte

Le Groupement de défense sanitaire du Calvados réalise des formations et des audits de prophylaxie bovine, entre autres, à destination des agriculteurs du secteur. Le but ? Renforcer l'aspect sanitaire de l'exploitation pour éradiquer la tuberculose.

Le GDS du Calvados dispense des formations et des audits biosécurité. Gwendoline Trioreau, technicienne sanitaire et Étienne Gavart, directeur du GDS, œuvrent à leur réalisation sur le territoire.
Le GDS du Calvados dispense des formations et des audits biosécurité. Gwendoline Trioreau, technicienne sanitaire et Étienne Gavart, directeur du GDS, œuvrent à leur réalisation sur le territoire.
© LM

Le Groupement de défense sanitaire du Calvados (GDS 14) propose aux agriculteurs du département, adhérents ou non, des formations et des audits biosécurité. L'objectif : "Appliquer la volonté politique départementale qui implique une maîtrise complète de la tuberculose bovine et une éradication de la maladie sur le territoire. Si la France perd son statut officiellement indemne, cela garantira que le département, dans le cadre d'une régionalisation européenne (départementalisation des statuts), reste en dessous des seuils, soit en dessous d'un pour mille (soit pas plus de deux à trois cas par an)", atteste Étienne Gavart, directeur du GDS.

Lire aussi : Tuberculose : un audit pour préserver le domaine sanitaire

Quelle formation ?

La formation dure une journée. "Le matin est plutôt consacré aux informations sur la tuberculose bovine, ce que c'est, quelle a été l'évolution de la maladie depuis les années cinquante, etc. Tandis que l'après-midi est plus centrée sur l'application de la biosécurité dans les exploitations, quelles sont les solutions à mettre en place. On essaye d'être ludique car nous savons que ce n'est pas un sujet qui vend du rêve, mais c'est important de se pencher sur la question", résume Gwendoline Trioreau, technicienne sanitaire au GDS 14, qui orchestre ces sessions.

Un vétérinaire des Groupements techniques vétérinaires (GTV), ainsi qu'un vétérinaire du GDS interviennent lors de la journée, laquelle est limitée à douze participants maximum.

"Les retours sont positifs. Les éleveurs ne pensaient pas que ce serait aussi bien et qu'ils apprendraient autant de choses."

Pour qui ?

"Ce sont majoritairement des éleveurs concernés par la zone de prophylaxie de la tuberculose bovine qui s'inscrivent. Mais ce sont aussi bien des laitiers, que des allaitants, pas forcément des actifs principaux, mais aussi des retraités, des systèmes de travail différents, etc.", explique-t-elle.

Néanmoins, les éleveurs souhaitant s'inscrire et n'étant pas adhérents au GDS ou n'étant pas dans les Zones de protection renforcée (ZPR) peuvent le faire aussi. L'État prend en charge la totalité de la formation dispensée via Vivéa.

Lire aussi : Tuberculose : une réunion d'échanges sur l'abattage total

Quelles solutions ?

Parmi les initiatives de biosécurité préconisées, il est conseillé de poser une double clôture et de rehausser les abreuvoirs, ainsi que les bacs d'alimentation. "L'idée étant de limiter le contact entre bovins et d'éliminer les liens de contamination", constate la technicienne.

D'autres conseils sont rappelés comme le fait d'avoir des bottes propres pour les intervenants extérieurs venant sur la ferme, repenser le chemin parcouru par le camion d'équarrissage, etc.

Pour aller plus loin, l'audit biosécurité - désormais obligatoire en France, pour une durée de cinq ans - permet de voir en détail "ce qui est à améliorer, en faisant un état des lieux".

Dans le Calvados, le Conseil départemental a mis en place une aide aux petits investissements permettant de couvrir les dépenses, pour (re)mise à niveau du système en matière de biosécurité, jusqu'à 10 000 € (pour les actifs principaux). Sur le territoire, l'audit concernera 120 fermes en 2025.

Quant à la formation, il faudrait qu'elle soit dispensée à 800 exploitations avant 2029 pour remplir les objectifs. "Il est essentiel que les éleveurs soient en situation de biosécurité collective dans la zone, de manière que les cheptels soient séparés les uns des autres pour ne pas se contaminer entre voisins, ni avec la faune sauvage", achève Étienne Gavart.

Lire aussi : Tuberculose : un dispositif pour venir en aide aux éleveurs touchés par un abattage total

Deux dates de formation à venir

Deux sessions de formation sont programmées prochainement : mardi 25 mars 2025 à Acqueville et jeudi 3 avril 2025 à Saint-Rémy-sur-Orne. Le nombre de places étant limité, pensez à vous inscrire auprès du GDS. Contact : Gwendoline Trioreau au 07 82 69 71 86 ou par mail gwendoline.trioreau.gds14@reseaugds.com Le repas du midi est offert par le GDS.

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