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H5N1
Influenza aviaire : un cas dans la Manche et deux en Seine-Maritime

Le virus H5N1 sévit principalement dans le Sud-Ouest depuis le mois de novembre 2021. Le 5 février 2022, la préfecture de la Manche a annoncé un cas de contamination sur un Tadorne de Belon, à Saint-Jean-le-Thomas. En Seine-Maritime, ce même jour, ce sont deux cas qui ont été confirmés, l’un en élevage, l’autre dans une basse-cour.

GRIPPE AVIAIRE - MANCHE
A Saint-Jean-le-Thomas, c’est un Tadome de Belon qui a été contaminé par le virus H5N1.
© DR

C’est un particulier qui a donné l’alerte le 1er février 2022. Un Tadorne de Belon malade sur la plage de Saint-Jean-le-Thomas, dans la Manche, a été récupéré par l’Office français de la biodiversité (OFB) puis acheminé au laboratoire Labeo. Dans le cadre de la surveillance renforcée mise en place actuellement dans le cadre du réseau Sagir (réseau de surveillance des maladies de la faune sauvage), un dépistage du virus de l’Influenza aviaire a été effectué. Les résultats s’avèrent positifs. Ils nécessiteront d’être confirmés par le laboratoire national de l’Anses à Ploufragan. Cette contamination arrive un an après que des centaines de cadavres de bécasseaux maubèches avaient été retrouvés sur les plages entre Saint-Pair-sur-Mer et Saint-Jean-le-Thomas.  Cette saisonnalité de l’influenza aviaire dans la baie du mont Saint-Michel est due à l’arrivée, à cette époque, d’oiseaux migrateurs qui peuvent être porteurs du virus.

Une zone de contrôle là où a été trouvé l'oiseau mort

Compte tenu du contexte national de circulation du virus de l’Influenza aviaire hautement pathogène chez les oiseaux de la faune sauvage ou en élevages, avec la détection récente de foyers dans des basses-cours en Seine-Maritime et en Mayenne notamment, Frédéric Périssat, préfet de la Manche, a décidé  de prendre un arrêté définissant une zone de contrôle temporaire autour de la zone de découverte de l’oiseau malade.

5 km à la ronde autour de Saint-Jean-le-Thomas

Cette zone couvre les parties des territoires des communes de Saint-Jean-le-Thomas, Bacilly, Jullouville, Carolles, Champeaux, Dragey-Ronthon, Genêts et Sartilly-Baie-Bocage situées dans un rayon de 5 km autour de la plage de Saint- Jean-le-Thomas. Dans cette zone, « toutes les volailles et autres oiseaux captifs doivent être strictement maintenus en claustration afin d’éviter tout contact potentiel avec les oiseaux de la faune sauvage », indique le préfet. « Toute apparition de signes cliniques évocateurs d’influenza aviaire (mortalité...) doit être immédiatement signalée à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) par le détenteur ou à un vétérinaire », poursuit-il. Les mouvements et ventes d’oiseaux ou de volailles sont interdits sauf dérogation délivrée par la DDPP et l’introduction dans le milieu naturel de gibier à plumes est interdite de même que le transport des appelants pour la chasse au gibier d’eau.

En France, le risque est "élevé"

A l’échelle nationale, vu le risque « élevé » depuis le 5 novembre 2021, il est demandé de mettre à l’abri des volailles des élevages commerciaux et la claustration ou mise sous filet des basses- cours, interdire l’organisation des rassemblements d’oiseaux, renforcer le transport pour l’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et l’utilisation d’appelants et interdire les compétitions de pigeons voyageurs jusqu’au 31 mars. La vaccination est obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.

2,9 millions de volatiles abattus

En Seine-Maritime, un premier cas a été détecté dans une basse-cour de Grainville-la-Teinturière, à une quinzaine de kilomètres à l’Est de Fécamp. Le deuxième concerne un élevage de La Bellière, à côté de Forges-les-Eaux. Les volatiles ont été abattus les 4 et 5 février. Les exploitations ont également été « nettoyées et désinfectées ». Une zone de contrôle temporaire a été définie sur 62 communes du pays de Caux. Depuis novembre 2021, 328 foyers de grippe aviaire ont été comptabilisés. 2,9 millions de volatiles ont dû être abattus. L’épizootie a refait son apparition dans la métropole pour la cinquième fois.

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