Assemblée générale
A la coopérative de Creully : De nouvelles façons de travailler
Assemblée générale
Face au réchauffement climatique, à la complexité des marchés, à la volatilité des prix des matières agricoles, à l’inflation galopante (...), la coopérative de Creully dans le Calvados s’adapte tout en restant convaincue que « l’agriculture est la chance de notre pays », insiste son président, Pascal Desvages, lors de l'assemblée générale qui s'est tenue mercredi 23 novembre 2022.
Pascal Desvages : « les faibles PS de l’an dernier et l’humidité importante ont généré un surcoût de 10 €/t malgré l’achat préventif de gaz qui aura permis de limiter la hausse... C’est désormais le contexte géopolitique qui fait le prix. Nous faisons face à une perte de nos repères historiques ».
©
TG
Cédric Nouvelot (élu départemental et régional) est intervenu sur la restauration collective et le zéro artificialisation. Il a aussi invité chacun « à éviter de trop engueuler les élus qui viennent sur le terrain et qui vous soutiennent ».
©
TG
Thierry Bros (professeur à SciencesPo et expert énergie) : « on pensait il y 20 ans que la pauvreté énergétique n’existerait plus. Aujourd’hui, je pense que la désindustrialisation de l’Europe va s’accélérer avec des fermetures définitives d’industries fortement consommatrices d’énergie ». Et de poursuivre : « le prix du gaz en Europe ne va pas baisser et la France est la plus impactée. La Russie a perdu la possibilité d’inonder le marché européen pour casser les prix. En face, elle a un concurrent américain qui dispose de gaz à bon marché ». Et d’évoquer une démonstration par l’absurde de la nécessité du nucléaire et du gaz pour une transition énergétique réussie.
©
TG
L’assemblée générale de la coopérative de Creully (Calvados) s’est tenue mercredi 23 novembre 2022 à Caen. Elle a fait le bilan de toutes les productions locales dont l’activité légumière en recule. « On paie cash la difficulté à trouver de la main-d’œuvre. Certaines cultures sont abandonnées », avance comme première explication Pascal Desvages, son président. Demain, il faudra ajouter un autre caillou dans la chaussure. « Dans le Calvados, on ne prélève que 5 % dans la nappe phréatique et on nous demande de faire encore moins. » Dommage dans un contexte où la grande distribution joue la carte de la proximité.
