Aller au contenu principal

Lait
La volatilité des prix impacte les résultats

Les producteurs de lait doivent désormais composer avec de fortes variations des prix et des cours. Cette volatilité joue sur le coût de production.

Le ratio entre le prix du lait et le prix de l’aliment est un indicateur conjoncturel qui reflète les tensions du marché. Il a atteint son niveau le plus bas en 2013 depuis la crise laitière de 2009.
Le ratio entre le prix du lait et le prix de l’aliment est un indicateur conjoncturel qui reflète les tensions du marché. Il a atteint son niveau le plus bas en 2013 depuis la crise laitière de 2009.
© XPERTIA

Depuis 2008, toutes les filières sont confrontées à la volatilité des prix et des coûts avec une ampleur jamais connue auparavant. C’est une chose plutôt nouvelle pour les producteurs de lait alors que les filières hors sol étaient habituées à gérer des variations conjoncturelles importantes. Les amplitudes les plus marquées se situent sur le prix du lait et sur le poids des charges alimentaires. Ces dernières font varier considérablement le coût de production. Pour preuve, depuis 2007, l’Indice des prix d’achat des moyens de production agricole (IPAMPA)* a progressé de plus de 60 %, par vagues successives.


Ratio prix du lait/prix de l’aliment

Le ratio entre le prix du lait et le prix de l’aliment reflète bien les tensions du marché. Ce sont en effet les deux éléments les plus fluctuants qui entrent dans le calcul du coût de production. Pour analyser ce critère, il est préférable de regarder l’évolution de la courbe plutôt que la ration en lui-même. Plus cet indicateur est bas, plus le marché est tendu. Il peut l’être soit par un prix du lait faible, soit par un coût alimentaire élevé, ou pire encore par une conjonction défavorable sur les deux éléments. En 2013, cet indicateur a atteint son niveau le plus bas avec 3,3 depuis 2009 durant la crise laitière (graphique). A cette époque, il était tombé à 3,4. L’impact sur les trésoreries est bien réel et pour les reconstituer, il faudra que cet indicateur remonte. A la lumière d’une comparaison entre résultats économiques globaux des exploitations laitières et cet indicateur conjoncturel, on s’aperçoit qu’avec un ratio en dessous de 3,8, la situation devient, en moyenne, préoccupante en termes de trésorerie.


De 2 à 6 € de produit lait

A l’échelle des exploitations, les situations sont très hétérogènes. L’indicateur prix du lait sur coût alimentaire va de 2 à 6 €/1 000 l sur des exploitations clôturant au 2e trimestre 2013. Autrement dit, pour une même période, avec une mise de 1 € de coût alimentaire, certaines exploitations vont générer 2 € de produit lait quand d’autres vont réaliser 6 €. Ce sont principalement les différences de coûts alimentaires qui expliquent ces écarts, avec une plage de variation allant de moins de 60 €/1 000 l à plus de 160 €/1 000 l. Et la prédominance d’un système plus qu’un autre n’est pas avérée, que ce soit pour les plus économes ou les plus dépensiers. 
Technicien et gestionnairePour essayer d’atténuer l’effet néfaste des variations de conjoncture sur le coût alimentaire, le producteur doit être à la pointe de la technique et de la gestion. La bonne méthode consiste à mettre des euros systématiquement en face de ses choix techniques, notamment en ce qui concerne l’alimentation. Elle constitue toujours le premier poste de charge, et donc, un levier d’optimisation important. Cette approche technico-économique sera d’autant plus cohérente et efficace si elle s’accompagne d’une stratégie à long terme. La stratégie confère au producteur une vision d’ensemble de son outil et lui permet d’anticiper les choix à prendre. Elle est reliée à des objectifs techniques précis, le tout composant un tableau de bord de l’éleveur.


* IPAMPA : l’Indice des prix d'achat des moyens de production agricole (IPAMPA) permet de suivre l'évolution des prix des biens et des services utilisés par les agriculteurs pour leur exploitation agricole. Ces prix sont relevés auprès des vendeurs de produits nécessaires aux exploitations. (Source Insee)

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

À 50 ans, Cyril Moitié a mis fin à ses jours.
Le Père Cyril Moitié disparu à 50 ans 
Le 21 mai 2025, le père Cyril Moitié, âgé de 50 ans, a mis fin à ses jours. Pus de 2 000 personnes lui ont rendu hommage, lui qui…
Les portes ouvertes Innov'Action, organisées par la Chambre d'agriculture du Calvados, ont eu lieu chez Gaëtan Leligois à Amayé-sur-Seulles.
La volaille, une évidence pour Gaëtan Leligois
Une porte ouverte s'est tenue jeudi 5 juin, à Amayé-sur-Seulles, chez Gaëtan Leligois, éleveur avicole. Objectif de la…
Le festival se déroulera sur deux jours les 31 mai et 1er juin prochains.
Tracto-rétro et moteurs en fête dans le Perche
Le Perche s'apprête à vibrer au son des moteurs et des amplis les 31 mai et 1er juin prochains, à l'occasion du tout…
Guillaume Marie, gérant de la Ferme de la vieille abbaye à Barbery, a accueilli Clotilde Eudier et les équipes de la Région Normandie pour une visite de la nouvelle ligne de production de la teurgoule.
L'engouement grandit autour de la teurgoule à Barbery
Teurgoule individuelle restauration, installée à Barbery, connaît un essor nouveau concernant la fabrication de la fameuse…
Quarante élèves de l'école de Gacé se sont rendus sur la ferme de Christophe Cougé au Merlerault.
Des enfants en immersion pédagogique à la ferme
Depuis le 19 mai, ce sont 19 exploitations ornaises, qui, dans le cadre du dispositif " Fermes ouvertes ", ont reçu des…
Vendredi 16 mai, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis la médaille du Mérite agricole à neuf récipiendaires.
Des agris distingués de la médaille du Mérite agricole
Vendredi 16 mai 2025, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis, au nom de la ministre de l'Agriculture et de la…
Publicité