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à la Lucerne-d’Outremer
Le bocage évolue positivement avec des plantations de haies

Les travaux de plantation de haies dans la commune de La Lucerne-d’Outremer ont été réceptionnés le 8 avril 2021. L’occasion pour l’association de boisement de la Baie de faire le point sur les projets de plantation. Des projets utiles pour conserver le bocage. 

50 - PLANTATIONS DE HAIES
Florent Martinel, chef d’entreprise, Jean-Luc Lebourgeois, président de l’association de boisement de la Baie et Gilles Desmottes, maire-adjoint de la Lucerne-d’Outremer, devant le panneau explicatif du rôle de l’arbre, panneau confectionné par l’association de boisement.
© DR

La commune de la Lucerne-d’Outremer se voulai précurseur en 2006 en matière de conservation du bocage. Le maire adjoint, Gilles Desmottes l’a expliqué. Cela s’est traduit entre autres par « l’identification des haies, bien avant que la loi le préconise dans les documents d’urbanisme et par la création d’une chaudière à copeaux de bois entrée en fonction en 2007, et alimentée par de la ressource locale », rappelle l’élu. Pour autant, il n’était pas question de mettre le bocage sous cloche. Il fallait pouvoir l’adapter en fonction de l’occupation des sols. Rien n’interdit de supprimer une haie si une compensation est prévue.  

Une densité importante

En une douzaine d’années, le linéaire a diminué d’un tiers, expliqué notamment par une densité conséquente sur le territoire et l’évolution des pratiques agricoles. « Nous étions autour de 120 ml/ha alors que la moyenne dans la Manche est de 65 ml/ha », souligne Guillaume Eychenne, technicien de la communauté de communes Granville Terre et Mer. Pour autant, la commune a voulu préserver sa dimension bocagère, en plantant à nouveau sur des parcelles qui lui appartenaient, au village Le Perroux. Si la Chambre d’agriculture informe, conseille et accompagne, le département de la Manche est l’un des partenaires financiers historiques qui intervient à la fois sur des plantations à plat ou sur talus.

Des essences adaptées à la Manche

A la Lucerne d’Outremer, pas moins de 350 m ont ainsi été plantés par l’entreprise Martinel de Saint-Quentin-sur-le-Homme. Une des 7 entreprises répondant à la charte qualité sur le département, charte qui assure la plantation de jeunes plants d’arbres et d’arbustes d’essences adaptées à la Manche. « Quand j’ai repris l’entreprise familiale il y a deux ans, nous avons continué ces travaux de plantations, de débroussaillage, de remplacement et de taille. C’est pour nous une activité importante, qui correspond à un mois de travail en hiver », note le jeune chef d’entreprise, Florent Martinel, à la tête d’une équipe de dix personnes. Sur le sud Manche, une seconde entreprise, Bruno Cossé basé à Saint-Senier-sous-Avranches, fait partie du réseau des entreprises « labellisées ».

La haie aux multifonctions

Ces haies jouent un rôle non négligeable, notamment celle en contre bas de la parcelle. « Elle a un rôle anti-érosion », prévient le président de l’association de boisement de la Baie, Jean-Luc Lebourgois. Les projets de restauration, de valorisation et de déplacement de haies et de talus accompagnés par l’association participent aussi à la qualité de l’eau, au maintien des sols, à la résilience climatique, au stockage de carbone…  « Depuis 2016, c’est l’équivalent de 40 km de haie, 10 km de talus et 885 arbres agroforestiers qui ont été plantés sur le territoire de l’association de boisement de la Baie, avec l’appui de la Chambre d’agriculture, le Conseil départemental de la Manche et l’intercommunalité de Granville Terre et Mer qui a aidé à l’acquisition de plus de 14 000 arbres », précise Eddy Cléran, conseiller gestion du bocage à la Chambre d’agriculture de Normandie.

0,30 €/plant

Pour participer au maintien et à la rénovation du bocage, la communauté de communes Granville Terre et Mer encourage les agriculteurs comme les particuliers et les collectivités à planter au travers de l’opération 4 000 plants. Elle a été conduite avec l’association de boisement de la Baie et la chambre d’agriculture de la Manche.  Pour chaque plant acheté 1,30 € (commande minimum : 20 plants, dans la limite de 100 plants aidés), la Communauté de communes prend en charge 1 €. Le reste à charge pour le planteur est réduit à 0,30 €. A noter que des appels à projets sont lancés dans le cadre du plan de relance. Les premiers sont à déposer pour la fin du mois d’avril, et les seconds à la fin septembre 2021.

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