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Mobilisation devant Lactalis à Domfront jeudi 18 janvier
Les producteurs Lactalis veulent un prix rémunérateur

Un nouvel épisode va s’inscrire les 17 et 18 janvier 2024 dans le combat entre l’Unell (Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis) à l’industriel laitier, Lactalis. Ils sont en désaccord profond sur la fixation du prix du lait. Les éleveurs se mobilisent ce jeudi 18 janvier 2024 sur le site de Domfront.

C’est sur le site de l’entreprise Lactalis à Domfront que les producteurs sont appelés à se mobiliser le 18 janvier pour dénoncer les négociations sur le prix du lait.
© S.B.

A la suite d'une ultime négociation le 3 janvier, l'Unell et Lactalis demeurent en profond désaccord sur la fixation du prix du lait, fixé de manière unilatérale par l'industriel à 405 €/1000 L pour le mois de janvier. Le sujet sera sur la table notamment de l’assemblée générale de l’OP du Bocage normand, présidée par Sébastien Lecoustey, programmée ce mercredi 17 janvier à Brécey, en présence de Xavier Perrin, directeur régional Normandie Lactalis mais aussi Yohann Serreau, président de l’OPNC et de l’Unell, ainsi que Loïc Adam, président de France OP lait.

Dernière ligne droite des négociations

Le débat sera le lendemain, jeudi 18 janvier, sur la place publique, sur le site de Lactalis de Domfront (Orne). Et pour cause, « nous sommes en période de négociations commerciales qui vont conclure aux tarifs 2024 des produits laitiers et les producteurs ne sont pas entendus », dénonce la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), qui soutient les OP dans les négociations avec les industriels. Des négociations commerciales qui se termineront à la fin du mois de janvier. « Nous sommes donc déjà̀ dans la dernière ligne droite ! Et elles ne peuvent se clôturer sur une non-prise en compte de la hausse de la matière première agricole par la distribution » poursuit la FNPL.

Mettre un coup de canif à la rémunération

Aux Assises de la FNPL qui se sont déroulée les 6 et 7 décembre 2023 à Alençon, le réseau a fait entendre sa voix sur la nécessité́ de dénoncer les pratiques de certains industriels, en particulier Lactalis. « Les distributeurs et les industriels veulent mettre un coup de canif à la rémunération des producteurs et par conséquent accentuer la déprise laitière. Vider nos territoires sera leur responsabilité́ commune. Mais la FNPL luttera contre cette absurdité́ économique, sociale et environnementale », martèle l’organisation syndicale, parce qu’à termes, c’est « l’élevage français qui est en danger. »

Respecter la loi Egalim

Thierry Roquefeuil, président de la FNPL, a rappelé au nouveau premier ministre, Gabriel Attal, l’importance de la filière laitière et ce qu’impose la loi Egalim. « L’élevage laitier est à un moment charnière. La défense du pouvoir d’achat ne passe pas par une baisse du prix du lait. Les lois EGalim permettent aujourd’hui aux producteurs de ne plus récupérer ce qui reste de la négociation entre distributeurs et industriels, nous vous demandons de veiller à leur stricte application et d’apporter toute la transparence nécessaire. » 

Si la FNPL veille à dénoncer les mauvaises pratiques, au respect le plus strict de la loi, en lien avec les pouvoirs publics et à l’utilisation de tous les outils, elle veut continuer à mettre toute la pression nécessaire pour qu'un prix rémunérateur puisse être négocié́ pour tous les producteurs de lait. C’est aussi le cas pour les coopératives. « Il est de la responsabilité́ des administrateurs des coopératives d'y veiller et au syndicalisme de le leur rappeler », confie Thierry Roquefeuil. 

Qu’est-ce que l’Unell ? 

L'Unell (Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis) regroupe dix organisations de producteurs, représentant 5 300 exploitations laitières sur tout le territoire français pour un volume de lait annuel de 3 milliards de litres, soit 60% du lait de vache collecté en France par le groupe Lactalis.

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