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Littoral Normand : bagues pâturons et smartphone au service du contrôle de performances

Entre la crise laitière et l’augmentation de la taille des troupeaux, Littoral Normand adapte ses services. «Des projets et des ambitions malgré les difficultés», insiste son président, le Manchois Thierry Hulmer

© TG

lll Littoral Normand tient son assemblée générale mardi 7 juin, à Bretteville-sur-Odon (14), dans un contexte de crise économique touchant profondément le monde de l’élevage. L’année 2015 a vu une évolution comparable à celle des années précédentes avec une baisse du nombre d’éleveurs laitiers, un agrandissement des troupeaux et un niveau de production stable par élevage. En viande, le nombre de producteurs et la taille des troupeaux sont stables.

Modernisation du contrôle
Dans un contexte où plus de 500 éleveurs ont revu le niveau de leurs prestations ces derniers mois, Littoral Normand poursuit plus que jamais son chantier de modernisation du contrôle de performances. «S’adapter à l’augmentation de la taille des troupeaux et aux cadences de traite, fiabiliser et sécuriser les données, améliorer le travail des éleveurs et des agents lors de la pesée, réduire davantage les délais de mise à disposition des résultats après le contrôle... Tel est le cap fixé par le conseil d’administration», commente Thierry Hulmer. Concrètement en salle de traite, la saisie des données du contrôle en direct sur smartphone se démocratise. La liste de pesée papier disparait peu à peu au profit d’une liste de pesée électronique disponible dans le quart d’heure suivant le transfert des données. L’amélioration du repérage des animaux est facilitée avec la pose de bagues pâturons électroniques sur toutes les vaches du troupeau. A terme, le dispositif permettra aux éleveurs d’accéder aux informations de leur cheptel dans la salle de traite et (ou) de les saisir via leur smartphone. Un parcours de formation a été mis en place pour que l’ensemble des collaborateurs de Littoral Normand soit opérationnel à la fin de l’année.
Cette évolution s’inscrit avec la volonté d’adapter la carte des services. «Chaque éleveur peut choisir une formule de conseil et (ou) de performances adaptée à ses besoins grâce à une carte très ouverte, expliquent François Quesnel et Hervé Tesnière. Afin de s’adapter aux évolutions des exploitations, nous avons fait bouger les lignes pour répondre à des demandes spécifiques (éleveurs robotisés et éleveurs de grands troupeaux), accompagner les éleveurs dans la mise en œuvre de la réglementation (pré-dexel), apporter aux éleveurs de nouveaux outils (Mil’Klic) et indicateurs de pilotage (Gestadétect)...»

2016 sans doute plus compliqué que 2015
La ferme laitière normande est en pleine mutation. Auparavant, la moitié des arrêts de services à Littoral Normand s’expliquait par des départs en retraite. Aujourd’hui, cette justification ne vaut que pour 10 à 15 % des cas.
L’impact fusion pèse désormais pour 10 % auquel s’ajoute surtout le phénomène de cessation laitière (environ 40 %) dont 1/4 du à des difficultés financières. «Mais on ne perd pas de vaches, elles sont toujours là», fait-on remarquer du côté des responsables de Littoral Normand. L’inquiétude plane cependant face à une crise laitière dont on ne voit pas encore d’issues. «Nous mobilisons nos ressources internes pour accompagner nos adhérents sous forme d’une intervention gratuite. L’objectif est de dégager avec chacun des solutions permettant une amélioration de la valorisation des produits et de la maîtrise des charges. Les élevages connaissant des difficultés financières ou de qualité du lait ont été ciblés pour recevoir cette prestation, conclut Thierry Hulmer. Et d’ajouter : le budget 2016 de l’entreprise a été établi au plus juste afin de préserver la pérennité de l’entreprise et la continuité des services. Toute demande d’étalement des paiements des prestations sans intérêts de retard est analysée avec bienveillance. L’ensemble des équipes de Littoral Normand est à l’écoute de ses adhérents pour trouver des solutions d’amélioration pour les situations difficiles». Et si, dans un contexte de cours atones, le plus grand danger était, au niveau du suivi technique, de baisser la garde ?

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