Aller au contenu principal

llll Glyphosate : Xavier Hay (FDSEA 14) et Antoine Bossuyt (JA 14) montent au front

« Il faut connaître la réalité d’une exploitation agricole dans le Calvados. J’ai 150 ha de blé, colza, lin textile, pommes de terre, betteraves sucrières. J’utilise 50 l d’herbicide à base de glyphosate par an, soit 0,3 l/ha, toujours entre deux cultures », décrit Xavier Hay.

© JP

« J’ai 27 ans, je suis installé avec ma mère, je suis dans un groupe culture à la Chambre d’agriculture. Depuis que je suis arrivé, je diminue l’utilisation des produits phytosanitaires, appliqués en 100 % nocturne », enchaîne Antoine Bossuyt. Les secrétaires généraux de la FDSEA et des JA du Calvados étaient invités par Antoine Casini, conseiller départemental (PS), pour témoigner de leur modèle agricole : « nous partageons la dangerosité des produits et l’envie d’en sortir, résume Antoine Casini. Mais quelles sont les alternatives techniques permettant une viabilité économique ? » « Je salue les efforts de réduction d’utilisation de pesticides car il existe un passif dans l’agriculture depuis l’après-guerre. Sortir de là prendra des décennies mais j’invite à la transparence sur la composition et les tests pratiqués sur les produits », plaide Gilles-Éric Seralini, professeur à l’Université de Caen, spécialisé dans les questions de pesticides. Aussi invités au débat : Goeffroy de Lesquen, cultivateur ; Xavier Godemet, de la Confédération paysanne.
La cinquantaine de personne présente a écouté les arguments et alimenté le débat pendant plus de deux heures.  Les représentants syndicaux ont répondu aux questions de la salle, dont celles signataires de la pétition « Nous voulons des coquelicots » : « nous demandons qu’il n’y ait plus de pesticides de synthèse utilisés en France. C’est une volonté claire de l’opinion publique. Nous ne voyons plus de biodiversité dans les champs ». Et Antoine Bossuyt d’assurer : « nous voulons tous manger français et sain. Je me pose la question du bio qui, pour désherber utilise le travail du sol et le rend donc moins vivant ». « Nous sommes d’accord pour diminuer l’utilisation des produits mais cela va nous affaiblir. Les frontières sont ouvertes, on va importer. Il faut nous laisser du temps pour changer », ajoute Xavier Hay. « Cela pose la question du modèle économique et de sa pertinence au niveau européen, un autre thème pour un prochain débat », conclut Antoine Casini.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Votre présence est un de leurs atouts !
CLIQUEZ ICI POUR PARTICIPER
La FCO-3 a été confirmée sur les 13 cas identifiés dans la Manche, 26 nouvelles suspicions
Au 21 juillet 2025, ce sont 13 cas de FCO-3 qui ont été confirmés dans la Manche en production ovine comme bovine. Et 26…
Du 18 au 24 août, onze équipes s'affronteront lors d'épreuves diverses comme les parcours routiers, le débardage, le labour ou encore la traction.
La route des chevaux de trait en Suisse Normande
Du 19 au 24 août 2025 aura lieu un événement majeur de la filière équine : "La route en Suisse Normande" dans la commune de…
En raison de la FCO, les concours d'animaux s'annulent dans la Manche
Le nombre de foyers a FCO ne cesse d'évoluer. En moins de deux semaines, ce sont 141 cas confirmés et 200 suspicions dans la…
Marcel Delaunay était "le roi de la logistique en manifestation."
Marcel Delaunay, un homme engagé pour le Pays d'Auge, dans le Calvados
Marcel Delaunay s'est éteint le 28 juillet 2025 à l'âge de 79 ans.
1er foyer de FCO8 et 816 foyers de FCO3 dans la Manche
Le 12 août 2025, le premier foyer de FCO8 a été confirmé dans la Manche dans un élevage laitier situé dans le centre manche, dans…
Publicité