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Organisation de producteurs
L’OP Mont-Blanc doit négocier pour ses adhérents

Les producteurs de l’OP Mont-Blanc ont terminé l’année 2021 avec une moyenne de 345 €/1 000 l. Un prix qu’ils ont construit avec leur transformateur grâce aux rencontres régulières, aux négociations et aux projets qu’ils ont menés.

OP MONT BLANC
Ugo Denis, conseiller à la Chambre d’agriculture de Normandie accompagne l’OP Mont-Blanc composée entre autres de Pierre Sadot, vice-président, Loïc Adam, président, Romain Lalleman, secrétaire, Jacques Groult, Emmanuel Lemonnier, François Dujardin, secrétaire adjoint et Arnaud Leconte.
© DR

L’OP Mont-Blanc a vu le jour en 2014 après un clash avec l’entreprise laitière basée à Chef-du-Pont en 2009. Pendant plusieurs années, les relations étaient ainsi inexistantes. Après une enquête auprès des producteurs, l’envie de créer un groupe s’est fait ressentir « afin de faire reconnaitre les agriculteurs comme de véritables partenaires de filière », se souvient Loïc Adam, président de l’OP.

L’OP a la connaissance de sa base

Après cinq ans de néant avec la laiterie, les producteurs ont ainsi exprimé le besoin de relations avec la laiterie et aussi entre eux. « On a fait un projet de saisonnalité pour adapter la production aux besoins de la laiterie, entraînant à une prime de saisonnalité », explique le président qui définit le rôle de l’organisation de producteurs comme celui de négociateur pour ses adhérents et d’apporteurs de projets pour l’entreprise. « Nos réunions comprennent un moment de négociations et un moment pour des projets », rappelle-t-il. « C’est nous qui proposons le prix tous les mois », ajoute un des membres du bureau. Aujourd’hui, « les relations commerciales sont bonnes et constructives », assure-t-il parce que l’OP « a la connaissance de sa base ». Dans le bureau composé de 14 personnes, chaque secteur a son référent de manière à pouvoir diffuser et collecter des informations rapidement. Une force reconnue par le transformateur.

l'OP : gestion des volumes et négociation de prix

Dans les négociations, il est question de prix et de volumes également. « L’OP a toute sa place dans la gestion des volumes », indique Loïc Adam. En 2020 comme en 2021, un volume a été redistribué aux producteurs de manière à ne pas fonctionner en permanence avec une réserve. « Nous avons un rôle économique au travers des négociations, mais pas que ! Nous avons besoin d’être dans une dynamique de projets. Même si le prix est le reflet du travail des négociations, il n’est pas le seul élément à prendre en compte », avance le président.

Carbone : du diagnostic aux actions

C’est le cas avec le carbone. Un sujet d’actualité que les producteurs de l’OP Mont-Blanc ont voulu prendre en main. Un premier groupe a été mis en place avec 8 exploitations engagées dans un CAP’2ER (Calcul automatisé des performances environnementales en élevage de ruminants) visant à évaluer et réduire l’empreinte carbone. « Le carbone n’est pas un épouvantail, mais bien un sujet à part entière », prévient le président. Un diagnostic est réalisé, mais aussi des formations sont dispensées auprès des producteurs, avec une prise en charge de l’animation par la laiterie. Deux autres groupes devraient voir le jour.

Les OP sont dans la construction
Depuis le 15 septembre 2021, Loïc Adam a endossé le rôle de président de France OP Lait, regroupant 20 organisations de producteurs laitiers à l’échelle nationale et représentant 7 000 producteurs. En succédant à Denis Berranger, le nouveau président veut continuer à faire en sorte que France OP Lait soit un interlocuteur privilégié dans la filière. « On est nouveau mais les OP sont avant tout dans la construction », indique-t-il.
Si les OP sont jeunes, elles ont leur place dans la filière. Loïc Adam entend porter le message de l’ensemble des OP pour qu’elles soient reconnues comme « des acteurs économiques et sociaux ».       
A la fin de l’année dernière, Sunlait a assigné en justice Savencia. Cette dernière avait dénoncé le contrat qui les liait, estimant un prix au-dessus de celui de la concurrence. « Malheureusement, quand il n’y a pas moyen de discuter, il n’y a pas d’autres solutions. On a vu la limitation de la médiation. Ce n’est pas normal que les industriels jouent avec les responsables d’OP. On est avant tout des producteurs de lait, des chefs d’entreprise », conclut-il.
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