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Made in viande : l’élevage au secours de la biodiversité

Le logo de Made in viande en 2019 a « verdi », souligne la directrice Interbev Normandie, Chloé Serre. Une couleur qui fait écho aux attentes sociétales. L’occasion de démontrer que l’élevage et la biodiversité font bon ménage, notamment au cours d’une randonnée au cœur de la réserve naturelle de la Sangsurière (nord-Cotentin) le 26 mai.

ll Eleveurs, bouchers, centres d’abattages, commerçants de bestiaux… ouvrent leurs portes au grand public ou aux scolaires pour évoquer en toute transparence leur quotidien dans le cadre de la 5e édition de Made in viande, jusqu’au 29 mai, piloté par l’interprofession Interbev. Mais cette année, la notion de la biodiversité a un écho tout particulier dans le cadre de la visite de la réserve de la Sangsurière. Les élèves de l’école de Saint-Sauveur-le-Vicomte a pu s’en rendre compte le 17 mai dernier en avant-première. « Nous travaillons sur le thème de consommer en France. Ce qui nous a amenés à regarder la provenance des produits de la cantine. Mais nous avons l’opportunité avec cette visite d’élargir nos connaissances et de voir les différents systèmes de cultures et d’élevage, bénéfiques pour l’environnement », indique Christelle Cudelou, enseignante des 20 élèves de CM1. Et tout au long de la semaine, ce sont près de 300 élèves issus de 11 classes, du CP au bac professionnel, qui découvriront « le lien étroit entre élevage et paysage, mais aussi comprendront mieux le rôle du pâturage dans le maintien de la biodiversité », comme le souligne Olivier Philippe, éleveur de vaches allaitantes de race Charolaise, installé à Catteville (Cotentin) et investi dans la filière bovine.

Une terre fertile
« Cette réserve n’est pas un sanctuaire », assure l’éleveur. Cette réserve de la Sangsurière et de l’Adriennerie abrite sur 396 ha une variété surprenante de milieux tourbeux et d’espèces animales et végétales. Et lors de la visite, les élèves ont pu voir des cormorans, poules d’eau… « Avant, il n’y avait que des chevreuils, sangliers et une vache devenue sauvage. Aujourd’hui, je revois des orchidées rares, des cigognes dans les champs, des vers de terre qui sont le témoin de la fertilité des terres », explique Olivier Philippe.

Une agriculture extensive
Le 26 mai pour le grand public, et les jours précédents pour les scolaires, « J’aimerais que les gens repartent avec une autre image du marais et des zones humides en général. Les zones humides ont été aménagées par l’Homme depuis des siècles. Je suis donc convaincue que nous pouvons continuer de les préserver tout en exerçant une activité agricole extensive », souligne la conservatrice de la réserve naturelle de la Sangsurière, Emmanuelle Bouillon. Et c’est ce que font les 25 agriculteurs qui exploitent les 400 ha de la réserve.

L’action du pâturage
« Je perçois l’impact écologique bénéfique que le pâturage a sur le paysage. L’opération Made in viande est l’occasion de partager cette vision de l’élevage et de la faire découvrir au plus grand nombre. Si les visiteurs devaient retenir qu’une seule chose, c’est cette action du pâturage sur l’évolution de la biodiversité qui a permis de maintenir ce milieu ouvert », conclut Olivier Philippe.
Rendez-vous à 10h au Mont Doville le dimanche 26 mai pour une randonnée au cœur de la réserve naturelle de la Sangsurière où vous découvrirez le lien étroit entre élevage et biodiversité. La balade se terminera par un repas convivial dans un élevage alentour.

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