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Syndicalisme
Mission accomplie pour la première section AB du Calvados

La section agriculture biologique de la FDSEA du Calvados, présidée par Christophe Mouchel a organisé sa toute première réunion, à Cheux, mercredi 3 novembre 2021.

Section AB FDSEA 14
De gauche à droite : Xavier Hay, Christophe Mouchel et Etienne Gangneron.
© DR

« Dans le réseau FNSEA, on compte environ 21 000 agriculteurs en conversion ou en agriculture biologique, soit environ 10 % des adhérents. Idem dans notre département, un peu plus de 10 % de nos adhérents sont en bio. A ce titre, il est essentiel pour nous de les accompagner », a introduit Xavier Hay, président de la FDSEA, mercredi 3 novembre 2021. Tous les agriculteurs étaient conviés : adhérents ou non, bio ou pas. Mission accomplie : toutes les filières (lait, viande, céréales…) étaient autour de la table. Christophe Mouchel, président de la section AB 14, avait invité son homologue, président de la section nationale agriculture biologique de la FNSEA, Etienne Gangneron. L’occasion de faire le point sur les sujets du moment : le marché, la PAC, la transmission, les impasses techniques...

L’offre et la demande

« La conjoncture actuelle de certains marchés (lait, œufs…) doit nous amener à interpréter la demande réelle des consommateurs en matière de bio. Dans un objectif de meilleure structuration du marché de la bio, l’offre doit répondre à la réelle demande des consommateurs », a souligné dès le début de la réunion Etienne Gangneron. « C’est un élément primordial pour assurer une rémunération décente pour les producteurs engagés. » Sur le plan de la transmission, les responsables syndicaux notent là aussi un décalage d’offre et de demande. « La transmission des fermes en AB est plus difficile qu’en conventionnel, note Xavier Hay. Les nouveaux agriculteurs préfèrent s’installer et convertir leur ferme plutôt que d’en reprendre une déjà prête. Cela leur permet de bénéficier des aides à la conversion et de construire un outil à leur image. »

Investir dans la R&D

Comme en conventionnel, les agriculteurs engagés en bio font également face à des impasses techniques qu’il faut contribuer à lever par l’expérimentation et la recherche appliquée. Cela doit passer aussi par une accélération des solutions de biocontrôle, la recherche variétale et l’expérimentation d’itinéraires alternatifs solides. « Nous avons pris bien trop de retard dans le domaine de la recherche, car trop souvent les politiques, mais aussi les industriels, fonctionnent par sanction en imposant des nouvelles contraintes sans solution », regrette Etienne Gangneron.

Et la future PAC

Dans le cadre de la prochaine PAC, le gouvernement français a décidé de développer significativement l’AB. Face à cette ambition, la FNSEA souhaite que les agriculteurs bio soient accompagnés durablement et souhaite une augmentation du crédit d’impôt. « Nous demandons que le crédit d’impôt dédié à l’agriculture bio passe de 3 500 à 5 000 euros pour les exploitants. Une aide qui permettrait de soutenir les exploitants qui doivent faire face à des difficultés comme l’essoufflement des ventes dans certains secteurs, et des hausses de charges ». « Nous préférons cette solution à des aides qui différent selon les régions ». Christophe Mouchel a conclu la réunion en invitant chaque agriculteur qui s’intéresse à l’agriculture biologique à se rapprocher de la FDSEA. D’autres rendez-vous viendront.

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