Aller au contenu principal

Manche
Nombreux débouchés pour le chanvre

Diversification : grosse région productrice de chanvre végétal au XIXesiècle, la Normandie renoue avec son passé tout en pariant sur l’avenir.

Jean-Paul Salmon persuade les producteurs, au fur et à mesure des réunions, de cultiver du chanvre en expliquant les nombreux débouchés en aval de la filière.
Jean-Paul Salmon persuade les producteurs, au fur et à mesure des réunions, de cultiver du chanvre en expliquant les nombreux débouchés en aval de la filière.
© EC
Jean-Paul Salmon, agriculteur sur St-James, mais aussi gérant de la société Agrochanvre, en charge du traitement de la plante et de ses dérivés, a pris récemment son bâton de pèlerin pour expliquer, lors de réunions locales, l’intérêt de cette culture en Manche.

7 000 tonnes à traiter
Le chanvre va t-il percer dans le département ? La question reste posée. Dans le Mortainais, une usine tourne, pas à pleine capacité, mais elle écoule doucement mais sûrement les stocks normands, notamment  ceux de l’Eure, en l’occurrence 7 000 tonnes accumulées depuis trois ans. De sérieux changements ont eu lieu fin 2010. L’entreprise Barrain, propriétaire de l’usine de 1 000 m2 sur Barenton, a accepté d’augmenter son capital ; elle ne possède plus que 20 % d’Agrochanvre, en l’occurrence la société de commercialisation. “46 apporteurs détiennent, à travers la structure Chanvre-développement (SARL financière), les 80 % restants”. Aujourd’hui, il faut écouler les stocks mais aussi préparer l’avenir, d’où ces réunions pour mobiliser producteurs et hectares. “Un audit technique a été réalisé, avec avis positif, en février 2011. Nous sommes montés à 500 000 euros de capital”. La situation n’est pas facile, mais elle se décante. “Les perspectives existent. L’entreprise est remise sur les rails. Il nous faut 7 000 tonnes de chanvre à défibrer cette année. Des échantillons sont partis dans différents pays pour faire des essais, le produit manchois donne des résultats prometteurs”.
Côté prix, Jean-Paul Salmon parle en réunions de “130/
150 euros la tonne”. Le chanvre, ce n’est pas que de la fibre végétale pour remplacer les plastiques ou encore fabriquer du papier, même la poussière peut être récupérée pour les stabulations pourremplacer la sciure de bois. “Nous devons jouer la carte locale car, et c’est un comble, une entreprise bas-normande doit aller jusqu’à Toulouse chercher de la poussière de chanvre”. Autres atouts, la méthanisation par voie sèche avec du fumier retourné ou encore l’approvisionnement des chaudières. Le chanvre, ce n’est pas que de la fibre. “La graine sert dans l’alimentation animale et humaine, sans oublier la pêche (chenevis) ou encore l’huile de pour la peinture”. Quant à la “chènevotte”, tirée elle aussi de la paille de chanvre, elle est l’isolant idéal pour la construction.


Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Festival de la viande, Suzanne Hunger, a été présente lors de l'hommage rendu à son fils, Daniel, décédé en juin dernier à l'âge de 66 ans.
Préfet, maire de Torigny et présidente de la FRSEA Normandie s'expriment
Daniel, le passionné des animaux de concours Devant sa maman Suzanne, âgée de 91 ans, les élus, les éleveurs et les visiteurs,…
Laurent, installé en vaches laitières à Couvains, pose avec sa compagne, Vanessa. Ils seront à retrouver en septembre.
Le calendrier des Jeunes agriculteurs de la Manche revient pour soutenir le Téléthon 2025
À l'approche du Téléthon, les 5 et 6 décembre 2025, les Jeunes agriculteurs de la Manche arrivent avec leur nouveau calendrier…
Laurent Binet, président du Festival de la viande de Torigny, est prêt à accueillir les 76 éleveurs du grand ouest et les 285 animaux inscrits.
Au Festival de la viande, c'est toute la filière bovine qui est défendue
Le Festival de la viande va une nouvelle fois s'installer sur la place de l'Orangerie à Torigny-les-Villes le 22 novembre.…
Une trentaine d'agriculteurs a fait le déplacement du Calvados, de la Manche et de l'Orne pour manifester contre le Mercosur et la taxe carbone, vendredi 14 novembre à midi.
[EN IMAGES] Ils disent (encore et toujours) non au Mercosur à Caen !
Vendredi 14 novembre 2025, devant la préfecture du Calvados à Caen, des exploitants venus de toute l'ex Basse-Normandie ont…
Vendredi 7 novembre, la FDSEA et les JA de l'Orne se sont mobilisés à Bellême.
[EN IMAGES] Manifestation des agriculteurs à Bellême dans l'Orne
Vendredi 7 novembre 2025 à Bellême, la FDSEA et les JA ont répondu aux propos tenus par Emmanuel Macron sur le Mercosur à Belém…
"Avec le PAR7, nous sommes dans la continuité du PAR6. L'idée, c'est de savoir quelle est la bonne dose, au bon moment et au bon endroit", remarque Héloïse Deffobis, directrice adjointe de la DDTM, expliquant le zonage.
Les grandes lignes du PAR7
Les services de la DDTM ont organisé, mardi 4 novembre, un nouveau contrôle pédagogique pour informer sur le récent plan d'…
Publicité