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FDSEA / JA
Panneaux retournés : « nous ne sommes pas seuls »

Une petite dizaine de cantons de Jeunes agriculteurs et de la FDSEA de l’Orne a retournés des panneaux dans le département en novembre 2023. Un moyen de signifier au gouvernement et à la société que l’« on marche sur la tête ».

Bellême, Alençon, Mortrée… Une petite dizaine de cantons ornais sont concernés par l’opération. Une quarantaine de jeunes agriculteurs y a participé. JP
© JP

Argentan, Alençon, Montmerrei, Bellême et bien d’autres panneaux se sont retrouvés la tête en bas ces dernières semaines. Il ne s’agit pas là de l’entretien de ces derniers ni de leur boulons, mais bien d’un mouvement contestataire pour signifier au gouvernement et à la société que l’« on marche sur la tête ». Jeunes agriculteurs et FDSEA de l’Orne s’associent « à cette action qui rassemble, fait rigoler les gens et change des manifestations », précise Jean-Baptiste Goutte, président des Jeunes agriculteurs de l'Orne.

Souveraineté

Née dans le Tarn, l’opération, surnommée « on marche sur la tête », a très vite eu un écho national notamment dans d’autres départements français : la Manche, avec plus de 600 panneaux concernés, et le Calvados avec 500 panneaux. Dans l’Orne, il s’agit d’environ 400 panneaux. Des groupes d’une quarantaine d’agriculteurs, munis de leurs déboulonneuses, ont traversé la nuit pour mener à bien cette opération. « Nous marchons sur la tête, lance Jean-Baptiste Goutte. Aujourd’hui, la Normandie est concernée par le ratio de retournement de prairies. On dénonce un manque de cohérence avec une PAC qui ne fait rien pour favoriser l’élevage et le mettre dans de bonnes conditions. » 

Lire aussi : 600 panneaux ont la tête à l’envers dans la Manche

Et d’ajouter : « notre Président Macron a toujours revendiqué une souveraineté alimentaire et une autonomie dans d’alimentation, une autonomie protéique. Aujourd’hui, la gestion de l’herbe devient un problème pour beaucoup d’éleveurs. Et si certaines prairies sont retournées, c’est pour optimiser leur autonomie alimentaire et en protéine. Des matières dont les éleveurs vont avoir besoin pour être moins dépendants du soja. Interdire le retournement des prairies n’est pas une solution. Conforter l’élevage pour les conserver en est une. » Vendredi dernier, le préfet de l’Orne et le directeur de la DDT ont reçu les JA et la FDSEA. « Ils ont été sensibles à nos arguments et à l’écoute de nos revendications. » Affaire à suivre. 

Sensibilisation 

« Cette opération permet de sensibiliser les gens et on s’aperçoit que ces contraintes toujours plus absurdes, ne sont pas seulement liées à l’agriculture mais que dans d’autre professions, il y a aussi des aberrations », ajoute Sylvain Delye, président de la FDSEA de l’Orne. Beaucoup s’interroge sur la façon de les aider. A cela on répond : « Manger Français ». Un moyen gourmand de les soutenir.

Lire aussi : Tous en rouge pour le Croq’Festival à Caen

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