Chambre régionale d'agriculture de Normandie
Selon Étienne Legrand, la filière laitière bio normande a des atouts pour tenir
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Etienne Legrand est producteur laitier à La Meurdraquière (50). Il est passé en bio en 2001, pour se renouveler dans son métier. Alors que la filière souffre, il fait le point pour les producteurs laitiers.

« Chez moi, toutes les vaches sont croisées. Les laitières en Normande, Rouge scandinave et Jersiaise, en semence sexée. Le reste en race à viande Angus, Charolaise et Limousine pour valoriser les veaux de trois semaines ou à l’engraissement », explique Etienne Legrand.
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JP
Étienne Legrand aime se challenger. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est passé sous label AB en 2001. « J’avais l’impression d’avoir fait le tour du métier. » Deux ans après, la filière vit une crise. Mais la consommation tire à l’époque vers le haut. La filière redémarre. Au printemps 2022, l’éleveur de la Manche perd un salarié. Pour pallier le manque de main-d’œuvre, il passe en monotraite dès l’été. « J’ai baissé en volume, mais j’ai gagné en taux. » S’il chiffre une perte de 28 % de volume, il ne l’impute pas entièrement au changement de régime de traite. Car l’été 2022 est venu avec sa sécheresse et ses conséquences sur la production.