Aller au contenu principal

Assises de la FNPL les 6 et 7 décembre 2023 à Alençon
Thierry Roquefeuil, président de la FNPL : "nous utilisons les conclusions des assises du lait pour construire notre feuille de route"

La FDSEA de l’Orne reçoit la 3e édition des assises de la FNPL, où 300 congressistes sont attendus, mercredi 6 et jeudi 7 décembre 2023. Le syndicat départemental affirme ainsi, auprès des producteurs, politiques et industriels son engagement pour la défense de la filière laitière. « On a besoin d’un ministre de l’Agriculture au boulot et qui soutient l’élevage », appuie Thierry Roquefeuil, président de la FNPL. Marc Fesneau est attendu jeudi matin à Alençon.

Thierry Roquefeuil est installé dans le Lot, à côté de Figeac, depuis 1986. Il produit 500 000 l de lait, livrés à Sodiaal. L’exploitation a aussi un atelier de 25 vaches allaitantes.
© TLS

Les assises de la FNPL, 3e édition. Quel est ce nouveau format et pourquoi ? 

En 2018, nous avons réalisé un audit interne de notre syndicat. Le manque de lien avec le réseau est ressorti comme point faible. Avec les équipes, nous avons engagé une réflexion pour impliquer davantage le réseau syndical dans les orientations et les sujets mis en avant par la FNPL. Nous avons créé un événement avec des ateliers qui abordent des thèmes autres que les questions de prix du lait et de volume. Les thématiques retenues sont des sujets d’actualité et de prospective, qui concernent l’ensemble des producteurs et sur lesquelles le réseau à son mot à dire. Certains sujets n’émergent pas, d’autres fortement. Nous prenons les conclusions des ateliers à bras le corps et les intégrons dans notre feuille de route.

Comment évolue la représentation des éleveurs au Cniel ?

En tant que président du Cniel, je me suis aperçu - avec le temps et l’âge (rire) - qu’il faut faire travailler ensemble les producteurs, quelle que soit leur affinité syndicale. Le collège producteurs a été élargi aux OP. La filière lait a tout intérêt à parler à tous les producteurs, de la Maison de lait à Paris aux interprofessions nationales et régionales. Le national est là pour chapeauter. Mais chaque région a ses spécificités et doit garder sa dynamique. L’aspect territorial est une richesse. La problématique de revenu est dans l’ADN de la FNPL. Mais dans les interprofessions, on ne peut pas se cantonner à ce seul sujet. On met en lien des personnes avec des intérêts différents. C’est ce qui compose la filière lait française.

Vous avez récemment dit que le prix du lait en 2024 ne devait pas baisser. Quel est le prix plancher en dessous duquel il ne faut pas tomber ?

L’indicateur de prix de revient sorti début novembre est de 442 €/1 000 l. Mais il est calculé sur les comptabilités clôturées en mars 2023. Les négociations commerciales se font début 2024. Il faut donc prendre en compte l’incidence de l’inflation et intégrer l’indicateur Ipampa. Egalim s’applique pour les produits vendus sur le marché intérieur. Il y aura des différences de prix entre les entreprises, car celles qui exportent se servent d’autres indicateurs.

Comment abordez-vous les négociations commerciales ?

La loi prévoit que la matière première agricole (MPA) ne soit pas négociable. J’espère que les producteurs et les entreprises agroalimentaires l’ont prise en compte dans leurs prix, avant que ne démarrent les négociations commerciales. La transparence MPA ne peut pas être remise en cause.  

Vous êtes éleveur dans le Lot. Quel est votre rapport à l’Ouest et à la Normandie en particulier ? 

Il y a eu deux choses. Dans les années 1985-1986, nous avons connu une grosse sécheresse dans le Lot. La Normandie nous a envoyé du fourrage, la solidarité paysanne a marché. Notamment avec la Manche, qui était mon département de référence. Après ces années-là, nous avons poursuivi les échanges : je suis allé chez eux, ils sont venus chez nous après. L’histoire a fait que nous avons des affinités qui vont au-delà du professionnel. J’ai noué des amitiés avec les Normands. Quand j’étais secrétaire général adjoint de la FNPL, en 2003, Régis Chevalier était secrétaire général. Nous avons travaillé ensemble pendant six ans. Ces années resteront importantes pour moi. Il m’a fait découvrir le monde du cheval, le Haras du Pin, il m’a invité à Vincennes voir des courses. Ce sont des histoires humaines, qui vont au-delà du syndicalisme.
 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité