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Festival de la viande de Torigny-les-Villes
Un meilleur cru, une meilleure valorisation

La place de l’Orangerie à Torigny-les-Villes a une nouvelle fois tenu toutes ses promesses le 18 novembre. Plus de 270 animaux étaient sous les chapiteaux, venus de huit départements. Le Festival de la viande séduit plus que jamais des mondes de passionnés : celui de l’élevage avec les éleveurs, abatteurs, bouchers et celui des amateurs de bonne viande avec des visiteurs et consommateurs. 

Pour cette nouvelle édition du Festival de la viande, pas moins de 2 740 entrecôtes ont été dégustées. Un chiffre qui frôle celui de l’année dernière à quelques dizaines près, malgré une météo très humide. « C’est un bon cru », sourit Daniel Hunger, une des chevilles ouvrières avec Laurent Binet de cet événement. « Ce Festival fait avant tout la promotion des belles races, de la race à viande et surtout le métier de bouchers », précise Mickaël Canu, directeur de l’abattoir Socopa Coutances et membre d’Interbev Normandie, partenaire de l’évènement. Sa directrice, Charlène Lacroix partage cet avis. « C’est essentiel d’être partenaire. Cela permet de valoriser les différents métiers, les produits et les savoir-faire », assure-t-elle.   

Acheter le bon produit

Parmi les 272 animaux présents, la championne femelle adulte aura parcouru plus de 250 km. En effet, cette Parthenaise âgée de 5 ans, provient de l’élevage de Valentin Gourdon, installé à Saint-Quentin-en-Mauge (Maine-et-Loire). Elle a été achetée par Eric Bénard, chef boucher à Carrefour Market de Sanvic-Le Havre, et elle passera par l’abattoir Elivia. « Je ne négocie pas, j’achète un produit. Sans éleveur, nous n’avons pas de viande dans nos étals », note le chef boucher havrais. Au final, l’éleveur repart avec une plus-value de 4 €/kg, « une super plus-value », sourit-il. De son côté, Elivia aura acheté pas moins d’une vingtaine de bêtes pour des clients locaux comme plus lointain. 

Encourager les éleveurs

A côté de lui, deux autres championnes appartiennent au même éleveur, Mathieu Hanchecorne de Graimbouville (Seine-Maritime). Il repart avec les prix de championnat grâce à une Normande de 4 ans et une génisse de 4 ans également. Venir au Festival « permet de se comparer aux autres et de repartir avec des plaques »., assure-t-il. La Normande passera par la Socopa Coutances pour aller dans les rayons d’Auchan à Cherbourg. Quant à la génisse, elle part à l’Hyper U de Neuilly-sur-Marne. « On reconnait les qualités bouchères. Et c’est surtout un lien fort entre l’éleveur et le boucher qu’on peut raconter aux clients. Il faut surtout garder cet esprit-là et continuer à encourager les éleveurs », indique Nabil Belkacem, chef boucher chez U. 

Acheter pour des clients

Pour l’abattoir Socopa, le Festival est une source non négligeable puisqu’une cinquantaine d’animaux passera par le site de Coutances avant de rejoindre des clients, comme Leclerc qui en a retenu 13, ou encore des clients outre atlantique. « C’est en fonction de ce que nos clients nous demandent », confie un des acheteurs. C’est le cas aussi de SVA qui repart avec 17 animaux, dont certains de chez Raphaël Legendre, éleveur à Breuville. Et c’est Intermarché qui le commercialisera. La réussite de ce Festival résulte dans le fait d’avoir des acheteurs face aux éleveurs. Et cette année encore, en plus des acheteurs traditionnels, des nouveaux ont fait le déplacement comme Armor viandes du Faou (Finistère), Charal de Cholet (Maine-et-Loire) et Ricoeur de Cany-Barville (Seine-Maritime).

Cette nouvelle édition du Festival a permis d’enregistrer des plus-values plus importantes que l’année dernière, de l’ordre de 50 centimes/kg. « Nous avions des animaux de qualité, mieux finis que l’année dernière, grâce à une année favorable à la pousse d’herbe », notent les organisateurs. Rendez-vous le 23 novembre 2024 pour les 20 ans du Festival de la viande. 

 

 

Festival 1  

 

Carrefour Market : En croisé, la vache Parthenaise issue de l’élevage de Valentin Gourdon, rejoindra Carrefour Market de Le Havre Sanvic.

 

Hyper U : Mathieu Hauchecorne de Seine-Maritime a vendu sa championne à Hyper U de Neuilly-sur-Marne. Et la Normande à Auchan de Cherbourg-en-Cotentin. 

 

Raphaël : Eleveur à Breuville, Raphaël Legendre est un des plus importants apporteurs. Certains de ses animaux passeront par SVA pour aller ensuite chez Intermarché. 

 

Burger : Les six personnes du jury du concours de burgers ont attribué le premier prix à Antoine Fleury, du Saint-Raphaël, restaurant de Saint-Lô, pour son burger Roll’s-Italien.

 

Entrecôte d’or : Le gagnant du concours de l’entrecôte d’or est remporté par la Boucherie de la ruche (Valentin Chéron) de Coutances, entrecôte issue d’une génisse Blonde d’Aquitaine de 39 mois, et 19 jours de maturation.

 

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