Aller au contenu principal

DélegGénisse
Viens chez moi, j’habite chez une copine

Une sous-capacité en bâtiment, un trop-plein de travail, un bilan fourrager trop juste, un problème environnemental, une activité que je ne maîtrise pas ou qui ne me plaît pas... Et si je déléguais l’élevage de mes génisses laitières ? Un nouveau service créé et encadré par Littoral Normand

Littoral Normand Thierry Hulmer, DéleGenisse
« Produire des génisses d’excellence avec des éleveurs engagés et accompagnés d’un conseil spécialisé, nous souhaitons à travers cette offre valoriser l’expérience de Littoral Normand dans l’expertise génisse », insiste Thierry Hulmer.
© DR

Elles sont sarthoises, mais passeront leur jeunesse dans la Manche, chez Jean-Michel Leroy, agriculteur à Montpinchon. Jean-Michel, comme son collègue François Capelle du Gaec de la Bauquière (Quettreville-sur-Sienne), est un ancien producteur de lait qui se spécialise désormais dans l’élevage de génisses laitières pour autrui. Un nouveau service, DélegGénisses, porté sur les fonts baptismaux par Littoral Normand.

Des éleveurs d’excellences

Un nouveau service, enfin en Normandie, car de l’autre côté du Couesnon ou dans les Pays de la Loire, la délégation de l’élevage des génisses existe depuis 30 ans. « On veut des éleveurs techniciens de la génisse, des éleveurs d’excellences », prévient d’emblée Thierry Hulmer, le président de Littoral Normand. Ils sont deux pour l’instant, mais l’appel à candidatures pour un troisième est lancé car la demande est là. Chacun peut y trouver son compte (voir encadré) dans le cadre d’un contrat gagnant/gagnant où les risques sanitaires, juridiques, financiers (...) sont maîtrisés. Le cahier des charges est drastique. Sur le plan sanitaire, il a été élaboré en collaboration avec les GDS (Groupement de Défense Sanitaire) avec une précaution renforcée sur les maladies réglementées, la paratuberculose, le BVD, la néosporose. Côté technique, 7 à 8 pesées sur 24 mois sont imposées. Les génisses sont accueillies vers l’âge de 20 jours et retournent dans leur élevage d’origine 50 à 60 jours avant vêlage. Prix d’achat : 200 euros environ. Prix de revente : 1 500 euros environ. Le différentiel de 1 300 euros servant à rémunérer l’éleveur et couvrir les frais de services apportés par Littoral Normand.

De nouvelles orientations pour certains

« Cela peut donner de nouvelles orientations à certaines exploitations », estime Thierry Hulmer. Des bâtiments d’élevage inoccupés, une salle de traite à bout de souffle, mais pas de volonté de réinvestir pour des raisons diverses, des surfaces en herbe ou un potentiel fourrager sous-exploité, un problème médical comme les TMS (trouble musculo-squelettique) obligeant à changer son fusil d’épaule (...), les raisons peuvent être variées. Cependant, il faut compter l’équivalent d’une UTH (Unité de Travail Horaire) et une capacité de logement de 80 génisses à l’année (soit 160 sur 2 ans) pour approcher de l’optimum.
Reste le cas de l’agriculture biologique. Le dossier est ouvert, mais l’approche technique et réglementaire suppose l’élaboration d’un cahier des charges différencié. Si la demande est récurrente, Littoral Normand saura y répondre à n’en pas douter.

 

Engagements du NAISSEUR
- Confier ses génisses à la délégation
- Fournir des petites génisses en bonne santé
- Récupérer les amouillantes avant vêlage.
Engagements techniques de l’ELEVEUR
- Procéder à l’élevage des génisses qui lui sont confiées avec un objectif - de vêlage précoce (24 mois)
- Réaliser et piloter un suivi de croissance pour assurer un poids minimum de l’amouillante de 550 kg
- Ecorner les génisses  selon les règles en vigueur
- Informer le naisseur le plus rapidement possible de tout événement survenu (pathologie, infertilité, IA après 19 mois, etc.)
- Respecter le choix d’accouplement fait par le naisseur
- Réaliser une sortie au pâturage
- Respecter le cahier des charges sanitaire
- Appliquer des règles de biosécurité pour prévenir tout risque.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Six installations plutôt qu'un (des) agrandissement(s) en Normandie
Safer et JA Normandie ont réuni, samedi dernier à Petit-Caux près de Dieppe (76), les acteurs d'une opération foncière inédite…
Les organisateurs ont présenté l'affiche officielle et le programme, lundi 25 mars 2024 à Lisieux.
La foire de Lisieux de retour ce week-end du 6 et 7 avril 2024
Habituellement organisée début mai, la Foire de Lisieux revient dès le 6 et 7 avril 2024 pour cette nouvelle édition. Au…
GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SMC - LAVAL
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Nicolas Legentil était l'hôte d'une porte ouverte allaitante, jeudi 14 mars, à Brémoy. Il a fait visiter son exploitation aux 250 invités.
[EN IMAGES] Taurillons : le Gaec Legentil expose son savoir-faire dans le Calvados
Jeudi 14 mars 2024, le Gaec Legentil a accueilli plus de 250 personnes sur son exploitation, à Brémoy, dans le Calvados, pour une…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Publicité